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Que faire avec un héritage?

Par Emmanuelle Gril
JP WALLET/Shutterstock.com

Des milliards de dollars vont changer de main d’ici 2026. Et vous, qu’allez-vous faire avec votre héritage?

Entre 2016 et 2026, on estime qu’au Canada des avoirs de 1 000 milliards de dollars, dont plus de 700 milliards en actifs financiers, devraient passer des mains des baby-boomers à celles de leurs héritiers. Cela constitue le plus grand transfert de richesse de l’histoire !

Mais, au-delà des chiffres, recevoir un héritage lorsqu’on peine à se remettre de la perte d’un proche n’est pas propice à une prise de décision éclairée. Sous le coup de l’émotion, face à ce rappel brutal de la brièveté de l’existence, on peut tout aussi bien décider de faire ce fameux tour de l’Europe dont on rêve depuis des lustres…

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Bâtir son avenir financier

« S’accorder un petit luxe, c’est bien, mais il est préférable de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », recommande Jean-François Rémillard, conseiller en sécurité financière chez Gestion de patrimoine Séquito. Selon lui, la première chose à faire est simplement de prendre le temps de réfléchir. À ce stade, n’hésitez pas à demander l’avis d’un ou plusieurs professionnels des questions financières.

Deuxième étape : dressez une liste des projets qui vous tiennent à cœur et classez-les par ordre de priorité. C’est ici que vous pourriez choisir de vous gâter : vous offrir une voiture 100 % électrique, ou diviser la somme pour des voyages annuels en Europe pendant dix ans, par exemple.

Ensuite, les idées pour utiliser le montant restant de façon constructive sont nombreuses, comme ouvrir un régime d’épargne-études enregistré (REEE) pour vos enfants ou petits-enfants, cotiser à un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou épargner dans un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP), etc.

L’hypothèque et de bonnes habitudes d’épargne

Avec la hausse vertigineuse des taux d’intérêt, il peut aussi être tentant de rembourser votre hypothèque, en tenant compte évidemment des limites imposées par votre institution financière. 

À cet égard, Jean-François Rémillard indique qu’agir ainsi permet d’améliorer directement votre situation financière, mais que vous devriez également en profiter pour prendre de bonnes habitudes d’épargne. Comment? En mettant de côté chaque mois la portion de remboursement hypothécaire économisée grâce au remboursement anticipé.

Pour vous encourager à poursuivre dans cette voie, rien ne vous empêche de consacrer une portion de ce montant à un bon repas au restaurant une fois par mois, puis de verser le reste dans votre CELI ou REER, par exemple 100 $ de resto sur 600 $.

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Doubler son héritage?

Jean-François Rémillard mentionne qu’en faisant travailler votre argent, vous réussirez à créer de la richesse et peut-être même à doubler votre héritage.

Cet exemple chiffré vous convaincra : vous avez remboursé 100 000 $ de votre hypothèque, ce qui vous permet d’épargner en contrepartie 500 $ dans un CELI. Sur une période de vingt ans, en supposant un rendement annuel de 5 %, cette épargne générera au bout du compte 206 000 $ !

Ou encore, vous pourriez déposer votre fameux 100 000 $ dans un CELI dans lequel il fructifiera à l’abri de l’impôt, et en retirer un montant chaque année pour cotiser à votre REER. En déposant 500 $ par mois dans celui-ci, en supposant un taux d’imposition de 40 % et en réinvestissant le remboursement d’impôt chaque année, vous aurez accumulé au bout de 20 ans la somme de 290 000$.

Rattraper les REER inutilisés

Rattraper vos droits de cotisation REER inutilisés est aussi une voie royale pour vous bâtir un meilleur avenir financier.

Admettons que vous ayez reçu un héritage de 50 000 $. Vous pourriez cotiser le montant d’un coup, mais réclamer seulement 8 000 $ annuellement en crédit d’impôt dans votre déclaration de revenus, et reporter le reste. Ainsi, il vous restera encore 42 000 $ sur lesquels vous réclamerez 8 000 $ l’année suivante, et ainsi de suite jusqu’à épuisement du montant. En reportant une partie de la déduction, toute la somme peut commencer à produire un rendement dès la cotisation et vous bénéficierez aussi d’un crédit d’impôt sur plusieurs années.

Pas de doute, faire travailler son argent, ça vaut le coup !

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