Maximiser le REEE : un beau cadeau avant le 31 décembre
Vous avez jusqu’au 31 décembre pour amasser un petit pécule pour les études de votre enfant et profiter de généreuses subventions jusqu’à ses 18 ans.
Les études post-secondaires coûtent cher. Au Québec, d’ici 2030, le coût moyen d’un diplôme universitaire pour un programme de quatre ans est estimé à 55 548 $ si l’étudiant habite chez ses parents et à 111 698 $ s’il doit se loger ailleurs.
Le REEE peut aider à payer la facture. Ce régime offre des subventions au fédéral et au provincial pouvant atteindre 30 % si l’on cotise 2 500 $ par année et par enfant, soit un montant potentiel de 750 $ à aller chercher chaque année jusqu’à sa majorité.
Comme les rendements s’accumulent à l’abri de l’impôt, il est avantageux de commencer à verser des sommes dans le régime dès la naissance de l’enfant, afin de profiter des intérêts composés, puis de déposer ensuite 2 500 $ chaque année pour maximiser les subventions. Si l’on cotise religieusement ce montant chaque année, le maximum de subvention disponible atteint 10 800 $ par enfant. Vous pouvez déposer plus de fonds dans le REEE, soit jusqu’à 50 000 $ par bénéficiaire, mais ça ne donnera pas plus de subventions.
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Rattrapage
Si vous n’avez encore jamais cotisé, pas de panique ! Vous pouvez rattraper le retard, une année à la fois, en doublant le montant de la cotisation. En pratique, vous cotisez 5 000 $ au lieu de 2 500 $, ce qui vous permet de rattraper un an, tout en récupérant deux fois la subvention maximale, soit 1 500 $.
Gardez à l’esprit l’âge limite de 15 ans, car, pour être admissible aux subventions, « un REEE doit être ouvert avant la fin de l’année où l’enfant atteint l’âge de 15 ans », souligne Charles Hunter-Villeneuve, conseiller principal au centre d’expertise de Banque nationale Gestion privée 1859 et auteur des bandes dessinées d’éducation financière Lire et Tirelire, dont le tome 2 est entièrement consacré au REEE.
« Ainsi, l’année où le jeune fête ses 15 ans, on pourrait déposer 5 000 $ dans le REEE avant le 31 décembre et répéter l’opération les deux années suivantes », illustre-t-il. L’année de ses 17 ans, le jeune se retrouvera donc à la tête d’un petit magot de 19 500 $ (15 000 $ versés par ses parents auxquels s’ajoutent 4 500 $ en subventions). Bonne chance pour trouver un placement qui fructifie aussi vite !
Doubler la subvention avec le même argent
Une astuce méconnue : une famille qui a deux enfants peut obtenir deux fois la subvention avec le même capital. Comment ? Par exemple, si l’aîné est inscrit au cégep et le cadet au secondaire, le truc consiste à retirer une même année 2 500 $ dans le REEE de l’aîné et de les déposer aussitôt dans le REEE du cadet. On se retrouve ainsi à bénéficier d’une autre subvention de 750 $ pour le plus jeune sans avoir à injecter d’argent supplémentaire.
Sachez que le REEE n’est pas réservé aux droits de scolarité. Il peut servir à payer d’autres dépenses liées aux études, comme l’achat de livres, les frais de subsistance ou le matériel requis pour les cours.
De plus, les contributions peuvent être faites par un parent, un grand-parent ou un ami de la famille. Et le capital placé reste à la disposition du parent qui a ouvert le REEE. Libre à lui de laisser le capital pour les études de l’enfant ou de réutiliser ces sommes autrement.
À Noël, pourquoi ne pas suggérer à vos proches de contribuer au REEE de votre ado plutôt que de lui offrir une babiole qui sera vite oubliée ? Ce geste pourrait s’avérer beaucoup plus payant pour lui au moment de planifier ses études.
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