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Technopolis: 5 questions sur les Google Glass

Par Maxime Johnson Mise en ligne : 15 août 2013  |  Magazine : Septembre 2013

Après les ordinateurs et les téléphones, Google s’apprête à occuper un autre espace: votre champ de vision.


Qu’est-ce que c’est?
Les Google Glass sont des lunettes «intelligentes» dotées d’un petit écran transparent, d’un pavé tactile sur le côté de la monture et d’une pile à l’arrière, le tout sur la même branche. On peut les contrôler avec le doigt, mais aussi avec la voix, grâce à la reconnaissance vocale.


À quoi ça sert?
Pour l’instant, les fonctionnalités des Google Glass sont plutôt limitées. Elles permettent par exemple de faire une recherche sur le Web, de prendre des photos et de tourner des vidéos. Vous êtes devant un beau paysage? Vous pouvez appeler vos amis en mode vidéoconférence et les voir devant leur caméra Web, admirant la vue avec vous. Les lunettes intègrent également la navigation GPS, mais il faut veiller à garder sa concentration sur la route lorsqu’on l’utilise en voiture. La Virginie-Occidentale, aux États-Unis, songe d’ailleurs à interdire la conduite avec cet appareil.

Comme sur un téléphone intelligent, il est possible d’y installer des applications, par exemple Facebook ou Twitter. Google espère que les développeurs imagineront une foule d’autres utilités à ses lunettes: un télésouffleur pour le karaoké ou, pourquoi pas, un service pour voir les reprises lors d’une partie des Canadiens?


Est-ce confortable?
Lors de la conférence de presse Google I/O, qui se tenait à San Francisco en mai dernier, nous avons eu l’occasion d’essayer les fameuses lunettes. Nous avons été particulièrement impressionnés par leur légèreté et leur confort. L’écran est situé au-dessus de l’œil, et non droit devant ; il ne cache donc pas la vue de l’utilisateur. De plus, il ne s’active qu’au besoin.


Et la vie privée?
Les propriétaires de Google Glass ne risquent-ils pas de brimer l’intimité de ceux qu’ils observent? L’entreprise s’en défend en affirmant qu’on ne peut prendre de photo en secret puisqu’il faut appuyer sur un bouton ou passer une commande vocale pour le faire. Toutefois, l’appareil pourrait être piraté de manière à rendre le processus plus subtil.

Google a aussi tenté de calmer les craintes en affirmant qu’aucune application de reconnaissance faciale ne sera permise. Ainsi, il sera impossible par exemple de se servir des lunettes pour repérer dans une foule les femmes qui s’affichent comme célibataires sur Facebook. Quoi qu’il en soit, plusieurs questions restent en suspens, et le Congrès américain a même envoyé une lettre à la compagnie au printemps dernier pour savoir si sa nouvelle création affecterait la vie privée des Américains.

À quand le lancement?
Quelques milliers d’exemplaires de Google Glass ont déjà été fabriqués pour les développeurs d’applications, et vendus à 1 500 $ l’unité. Au moment de mettre sous presse, en juillet dernier, l’entreprise n’avait toutefois pas annoncé de date de lancement, de prix ni les caractéristiques de la version grand public. On sait toutefois qu’elle pourra intégrer des verres correcteurs ou fumés.

Il ne reste plus qu’à voir si le consommateur moyen embarquera dans ce projet futuriste, ou si ces lunettes seront considérées comme étant beaucoup trop nerd pour séduire le public.

Une chose est certaine: si Google veut connaître un succès à la hauteur de ses ambitions, elle devra tenir compte des inquiétudes quant au respect de la vie privée, s’assurer que ses lunettes seront plus utiles qu’elles ne le sont maintenant… et convaincre les gens qu’elles leur donneront meilleure allure qu’une oreillette Bluetooth!