Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Peut-on vraiment jouer sur un Mac ?

Par Alain McKenna
Peut-on vraiment jouer sur un Mac ? mot11/Shutterstock.com

Baldur’s Gate III est un jeu de rôle sur PC, probablement un des jeux préférés de l’année 2023. On peut aussi y jouer sur un Mac. Est-ce à dire que l’ordinateur d’Apple est un bon ordinateur pour le jeu vidéo ?

Quiconque fait une telle déclaration tombera automatiquement dans les bonnes grâces d’Apple, qui assure, depuis qu’il a abandonné les processeurs Intel au profit de ses propres puces, que oui, un Mac est un bon ordi pour le jeu vidéo. Surtout le nouvel iMac, mis en marché cet automne et animé par la troisième génération du système sur puce conçu à l’interne par Apple.

Mais cela fera aussi sourciller les joueurs qui privilégient un PC plutôt qu’une console, car ils peuvent personnaliser leur machine en améliorant ses différents composants : carte graphique, carte réseau, etc.

Comme tout logiciel informatique, les jeux vidéo doivent être optimisés pour le matériel sur lequel ils fonctionnent. Il y en a pour le Mac, notamment sur la plateforme Apple Arcade qui contient des dizaines de jeux plus « légers » faits exprès pour les appareils d’Apple.

Cela dit, la plupart des jeux sont optimisés pour Windows et ne fonctionneront pas sur macOS, même si le matériel a la puissance requise. La disponibilité des jeux sur Mac dépend donc de la manière dont les développeurs de jeux choisissent de soutenir les différentes plateformes.

C’est pourquoi Apple tente ces jours-ci de séduire aussi bien les créateurs de jeux vidéo que les joueurs. Ses plus récentes nouveautés en témoignent.

À lire aussi : Ordinateurs portables : 16 modèles recommandés

Du muscle où ça compte

Appelée M3, la plus récente version des processeurs Apple a été conçue pour améliorer de façon notable le traitement des graphismes par les Mac qu’elle anime. Dans le jeu vidéo, c’est la clé : la performance des jeux ne dépend pas seulement de la puissance du CPU (processeur central de l’ordinateur) ; elle dépend également beaucoup du GPU, le processeur vidéo, qui doit produire des images riches de façon à peu près instantanée.

Traditionnellement, les Mac n’ont pas autant mis l’accent sur les graphismes de jeux de haut niveau que les PC. C’est ce qui a changé avec le processeur M3. On vous épargne les détails techniques, sinon pour préciser que les trois versions du processeur M3 (M3, M3 Pro et M3 Max) portent une attention toute particulière au traitement graphique.

Pour la première fois, ces processeurs sont capables d’appliquer des effets graphiques avancés comme le lancer de rayons (raytracing) et l’ombrage de maillage (mesh shading), deux procédés chers aux créateurs de jeux vidéo très haut de gamme (appelés « AAA » dans le jargon).

Sur PC, ces procédés étaient plutôt la chasse gardée de cartes graphiques spécialisées, signées AMD ou Nvidia. Le fait qu’Apple le permette à même ses Mac facilitera la tâche des éditeurs de jeux vidéo qui souhaitent produire une version pour macOS de leurs grands titres.

Jeux vidéo : un Mac enfin plus réactif

Parlant de macOS, le système d’exploitation d’Apple a lui aussi été revisité cet automne justement pour faciliter le transfert vers les Mac des jeux conçus pour PC. Le logiciel intègre des outils appelés Game Porting Toolkit, ainsi qu’un mode Jeu qui s’assure que le processeur répond plus vivement et que les périphériques et accessoires sont également plus réactifs. Par exemple, ce mode réduira la latence des écouteurs et des contrôleurs Bluetooth.

Parce que les puces d’Apple recourent à une architecture différente des processeurs Intel, il est plus difficile d’adapter un jeu ou une application pour les deux plateformes. Apple a quand même intégré à son système macOS un émulateur des puces Intel, appelé Rosetta 2, qui permet à des logiciels conçus pour les Mac animés par Intel de bien fonctionner sur les nouveaux Mac à processeurs M1, M2 et M3.

Cela dit, ces ajouts logiciels n’éliminent pas l’effort nécessaire pour programmer un jeu exprès pour les puces d’Apple. Mais vu la popularité des produits d’Apple (qui est la troisième marque d’ordinateurs personnels la plus populaire sur la planète), cela devrait aider à convaincre les éditeurs de considérer davantage le Mac comme plateforme pour leurs jeux les plus exigeants.

Par ailleurs, notez que le processeur A17 Pro de l’iPhone 15 Pro a, lui aussi, mis en marché cet automne le partage de nombreux composants de base avec le processeur M3. Cela signifie que certains jeux qui peuvent être joués sur un Mac pourraient également bien fonctionner sur un iPhone, malgré le format plus compact de son affichage.

On trouve d’ailleurs déjà quelques titres de jeux AAA conçus pour l’iPhone. C’est le cas d’Assassin’s Creed Mirage, le plus récent opus de la saga d’Ubisoft.

Des jeux à disponibilité variable

Historiquement, la gamme de jeux disponibles sur macOS est plus limitée par rapport à Windows. C’est un facteur important à considérer si vous avez en tête des jeux spécifiques auxquels vous comptez jouer. Cependant, avec des technologies comme les processeurs d’Apple et ses efforts pour rendre plus de jeux compatibles avec macOS, cet écart diminue avec le temps.

Des titres parmi les plus populaires sont déjà jouables sur Mac. Outre Bladur’s Gate III et Assassin’s Creed Mirage, notons Resident Evil : Village, No Man’s Sky et Myst. Et la liste s’allonge sans cesse.

Le site spécialisé Apple Gaming Wiki dresse une liste de 280 jeux vidéo qui ont été conçus exprès pour les Mac à processeur M. Le site ajoute près de 1000 autres jeux auxquels on peut jouer dans l’écosystème Apple, que ce soit grâce à un émulateur Intel comme Rosetta 2, ou un émulateur Windows. Ce n’est cependant pas parfait.

Autrement dit, oui, un Mac peut être considéré comme un ordinateur de jeu vidéo. Mais il faut quand même s’attendre à devoir faire certains sacrifices, car on n’y trouve pas tous les titres offerts sur Windows, encore moins ceux qui existent sur console.

À lire aussi : Essai du PlayStation VR2 : un confort inégalé en réalité virtuelle

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.