iPhone Air et iPhone 17 : le début de la fin pour les cartes SIM au Canada?

Un trombone, des doigts de fée et des yeux d’aigle : c’est ce qu’il faut généralement pour insérer une carte SIM dans la fente qui lui est destinée. C’est grâce à cette puce incluse dans un petit bout de plastique qu’un appareil peut se connecter au réseau cellulaire avec un numéro unique. 

De la taille d’une carte de crédit il y a une trentaine d’années, la carte SIM a fondu pour devenir la micro SIM puis la nano SIM que nous connaissons tous depuis 2012.

La nano SIM est la dernière carte SIM que nous aurons à manipuler : sa remplaçante, l’eSIM intégrée dans l’appareil (e pour embedded), est deux fois plus petite et inamovible. Elle prend donc un minimum de place et c’est exactement ce que cherchent les concepteurs de téléphones intelligents dans leur course à l’espace et à la légèreté. Pour eux, chaque nanomètre compte.

Apparue dans l’iPhone XS, la eSIM s’est imposée aux États-Unis où les iPhone 14, 15 et 16 vendus dans ce marché n’offrent déjà plus le petit tiroir sur le côté de l’appareil. Google a emboité le pas avec sa série Pixel 10 uniquement équipée de la eSIM dans le marché américain.

Au Canada comme en Europe, cette transition n’avait pas encore eu lieu : la eSIM a surtout fait valoir ses avantages pour les voyages à l’étranger. Puisqu’elle est déjà intégrée dans la plupart des téléphones récents, il suffit de commander en ligne un code d’activation pour se brancher via cette carte virtuelle dans des régions en dehors de la zone habituelle de connexion. Mais à part ça, les fournisseurs ont continué d’utiliser la version nano pour nous connecter au reste du monde.

Généralisation de la eSIM : une bonne nouvelle pour les consommateurs

Lors de l’événement « keynote », le chef de la direction d’Apple, Tim Cook, a annoncé la disparition de la carte SIM au profit de la eSIM pour l’iPhone Air, et ce dans le monde entier.

Peu après, Apple a précisé qu’elle n’offrirait aussi que des modèles eSIM dans une douzaine de pays, dont le Canada, pour tous ses autres nouveaux modèles, soit l’iPhone 17, 17 Pro et 17 Pro Max.

« Pour les consommateurs, c’est plutôt une bonne nouvelle » , indique Nadir Marcos, président de PlanHub, qui y voit surtout des avantages : plus besoin de commander une carte et de payer des frais pour l’obtenir, d’attendre avant de la recevoir, de devoir l’insérer, etc. « Tous les grands opérateurs canadiens sont prêts pour ce virage », dit-il. Certains fournisseurs risquent cependant de charger des frais au moment de l’activation, indique PlanHub.

L’abandon de la carte physique permettra aussi aux consommateurs de changer de fournisseur cellulaire en quelques secondes, ou même de disposer de différents forfaits puisqu’une seule carte eSIM peut accueillir plusieurs connexions différentes – il suffit de choisir la bonne dans les paramètres du téléphone.

Cette transition permettrait aussi d’assurer un stockage plus fiable et un chiffrement plus robuste des informations dans l’appareil, sans l’impact environnemental que représentent les 3 ou 4 milliards de cartes SIM jetables actuellement en circulation.

Selon la presse spécialisée, 75 % des téléphones intelligents vendus dans le monde n’offriront plus que des modèles eSIM d’ici 2030, sans espace où insérer une carte SIM physique.

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