Dix choses à savoir sur l’Apple Vision Pro

Voici dix caractéristiques clés du Vision Pro qui permettent de mieux répondre à cette question.

Interface intuitive et immersive 

L’interface du Vision Pro est la plus raffinée en son genre à ce jour. Plus besoin de manettes, vos mains et vos yeux suffisent. Regardez l’élément que vous voulez sélectionner, pincez vos doigts pour cliquer, faites défiler avec un mouvement du poignet... D’autres gestes seront ajoutés à l’interface à la fin de l’été, quand Apple va rendre publique une mise à jour du logiciel du casque, appelé visionOS. Pour le moment, c’est simple, naturel et efficace. Vous pouvez choisir de voir le décor devant vous en arrière-plan des icônes et des applications, ou opter pour un fond virtuel inspiré de régions exotiques de la planète… ou du sol lunaire. En prime, le système s’adapte à votre environnement : si vous passez de la position assise à debout, un appui long sur la molette de commande qu’Apple appelle « Digital Crown » recentre votre espace de travail.

Clavier virtuel et commande vocale

La reconnaissance gestuelle est bluffante pour la navigation. Elle l’est moins pour la saisie de texte. Le clavier virtuel surgissant est encombrant et plutôt lent à utiliser. La dictée vocale via l’assistant numérique Siri est une option efficace, mais pour les gros volumes de texte, on peut (et on doit) jumeler un clavier Bluetooth, ce qui est indispensable. On peut aussi y ajouter une souris ou un pavé tactile, pour recréer plus fidèlement l’expérience d’un poste de travail plus traditionnel. Il est possible également de reproduire dans son champ de vision à bord du casque le bureau d’un Mac. Il suffit de le regarder avec le Vision Pro pour en reproduire non seulement son espace de travail, mais aussi tous ses documents et applications.

Vidéos spatiales : une nouvelle dimension 

Les vidéos 2D sont… plates. Le Vision Pro propose une troisième dimension avec ce qu’Apple appelle les « vidéos spatiales ». L’immersion est renforcée en ajoutant une profondeur aux images, une légère stéréoscopie (une vue en 3D, comme un film IMAX par exemple), et elles sont amusantes à visionner ensuite sur le Vision Pro. On peut créer de telles vidéos à partir des caméras contenues sur le casque ou, plus aisément, en activant la fonction de vidéo spatiale quand on filme à l’aide d’un iPhone 15.

Le cinéma 3D réinventé 

Le Vision Pro transforme votre salon en salle de cinéma IMAX privée. Les films en 3D prennent une nouvelle dimension, avec une profondeur et une netteté qui sont épatantes. Apple a collaboré avec les studios pour optimiser des films en une résolution 8K de très grande qualité et pour les adapter à l’environnement virtuel de son casque. Le résultat est spectaculaire. L’environnement cinéma, qui masque tout sauf l’écran, renforce encore cette immersion. On peut regarder ces films en solo, ou créer une expérience de groupe en réunissant d’autres propriétaires d’un Vision Pro dans une salle virtuelle où chacun est représenté par son avatar, mais où chacun a aussi le meilleur siège dans la salle.

Le futur du sport en direct ?

La démo du Vision Pro comprend quelques séquences de sport professionnel qui font rêver d’un service de diffusion sportive en direct et en mode immersif. On voit le soccer de la MLS sous un tout nouvel angle. On voit aussi le basketball ou le baseball des ligues professionnelles américaines sous de nouvelles dimensions. Ça rapproche le spectateur de l’action d’une manière très intéressante. C’est évidemment ce que promet Apple : révolutionner la façon dont on regarde le sport en direct. Il reste seulement à lancer un tel service, ce qui ne sera probablement pas pour cette année.

Disney+ : la magie prend vie 

Les fans de Disney vont adorer les environnements virtuels créés pour Disney+. Explorez la tour des Avengers, visitez Tatooine, ou regardez un film Star Wars avec le désert de sable comme toile de fond. Ces expériences immersives donnent un nouveau souffle aux contenus Disney. Les amateurs de Marvel et des autres univers cinématographiques du géant américain du divertissement sont gâtés ! 

Un écosystème en construction 

L’App Store pour le Vision Pro est encore relativement naissant. Il compte quelque 2000 applications natives, mais on peut y trouver plus de 1,5 million d’applications tirées de l’iPhone ou de l’iPad qui sont compatibles avec le casque. Évidemment, les applications d’Apple, comme FaceTime ou Safari, ont déjà été adaptées au casque pour une expérience plus immersive. On trouve aussi plusieurs services de diffusion vidéo, dont plusieurs sont québécois (ICI TOU.TV, Helix, RDS…), ainsi que des applications de bureautique comme la suite Office de Microsoft, Zoom, et plus encore.

EyeSight : utile et étrange

Le Vision Pro identifie son porteur à partir de ses yeux, une identité biométrique qui permet de déverrouiller le casque, de payer en ligne ou de se connecter à ses comptes ailleurs sur Internet. Apple ajoute aussi une fonction appelée « EyeSight », pour les interactions sociales. Un interlocuteur qui veut discuter avec vous verra s’afficher sur l’extérieur du casque une représentation de vos yeux lorsque vous lui parlez. À l’inverse, l’image de cette personne est mise en évidence dans l’interface virtuelle du casque. C’est une idée intéressante, mais assez étrange. Il faudra voir avec le temps si on s’y habitue…

Autonomie et confort : des progrès à faire

L’autonomie du Vision Pro est limitée à environ 2 heures. C’est trop peu. Il faut utiliser une batterie externe, ou simplement garder celle du casque branchée à une prise d’alimentation en permanence. Des utilisateurs trouvent que le casque, qui pèse 600 g, devient plutôt lourd quand ils le portent de façon prolongée. L’appareil n’est pas inconfortable, mais il n’est pas léger non plus. Cela dit, s’il semble être trop lourd sur votre tête, c’est signe qu’il faut peut-être prendre une pause et sortir du virtuel pour revenir au réel quelques instants…

Prix et accessoires : un investissement conséquent 

Le Vision Pro n’est pas donné, avec un prix de départ de 4 999 $. Et ce n’est que le début, car il faut y ajouter le prix des accessoires : lunettes correctrices ZEISS, étui de transport, etc. L’addition peut vite grimper. Il faudra donc être un vrai passionné pour investir dans ce casque.

Apple a présenté le Vision Pro comme une plateforme à part entière, comme celle du Mac et de l’iPhone. On peut s’attendre à ce que des versions plus abordables de l’appareil soient mises en marché plus tard.

Pour le moment, l’appareil se veut un produit de niche, qui se compare davantage au HoloLens de Microsoft, qu’au Meta Quest de Meta.

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