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Saison des pommes : acheter au verger ou à l’épicerie ?

Par Laurent Fontaine et Marie-Ève Martel
Saison des pommes : acheter au verger ou à l’épicerie ? KLiK Photography/Shutterstock.com

La saison des pommes commence et l’année 2025 s’annonce bonne. Les fruits sont un peu moins gros que l’an passé mais ils sont très nombreux. Vaut-il mieux les acheter au verger ou chez l’épicier?

La cueillette a commencé et la saison est bonne, selon Jérôme-Antoine Brunelle, directeur général des Producteurs de pommes du Québec : « Les pomiculteurs ont eu une belle floraison, il n’y a pas eu de problème de gel ni de grêle et les fruits ont mûri tout l’été, dit-il. Il y aura cependant moins de grosses pommes, car les fruits ont ralenti leur croissance à cause de la sécheresse des dernières semaines. »

Bon an mal an, le Québec produit environ 6 millions de « minots », c’est la mesure dans le monde de la pomiculture, un minot valant 42 livres (19 kilos environ). Au total, cela représente 110 000 tonnes de pommes.

La province est devenue le 2e producteur canadien, derrière l’Ontario (9 millions de minots) et désormais devant la Colombie-Britannique (4 millions de minots). Là-bas, la tendance est d’arracher les pommiers au profit de cerisiers, étant donné les changements climatiques.

Le prix des pommes est resté stable

Quand on lui demande si les pommes ont augmenté comme le reste, Jérôme-Antoine Brunelle répond que c’est plutôt le contraire!

Il s’appuie sur les chiffres de Statistique Canada. « Globalement, rappelle-t-il, le coût de l’épicerie a augmenté de 3,5 % en un an selon les données de juillet dernier. Si l’on considère la catégorie “fruits frais”, celle-ci a grimpé de 3,9 % pour le Canada, mais seulement de 2,8 % pour le Québec. » Dans l’ensemble du Canada, le prix moyen des pommes a même légèrement baissé, de 0,1 % sur un an, et la tendance est aussi à la baisse pour le premier quadrimestre 2025 au Québec.

Comme explications, M. Brunelle évoque des entrepôts réfrigérés pleins à craquer après la saison 2024, la guerre tarifaire qui a poussé les prix des fruits américains à la hausse et le sentiment de fierté nationale, un bon stimulant pour l’achat local.

« On a assez de pommes au Québec pour ne pas devoir en importer, mentionne-t-il, sauf dans certaines catégories comme la gala (la pomme la plus populaire au monde), la honeycrisp et l’ambrosia. » Le moment où les commerces doivent se tourner vers de l’importation pour combler le manque de production locale recule d’année en année. « On tient jusqu’avril, maintenant, avec les producteurs locaux », souligne-t-il.

En épicerie, de bons spéciaux

Évidemment, le prix varie grandement selon qu’on achète ses pommes à l’épicerie ou qu’on les cueille soi-même au verger.

Les pommes vendues en sac sont moins chères que celles qui sont vendues en vrac, selon Jessica Laflamme, cofondatrice de la plateforme Les Vraies Aubaines : le prix devient intéressant en épicerie lorsqu’il passe sous la barre des 99 cents la livre. 

« Le prix courant des pommes varie généralement entre 1,99 $ et 3,99 $ la livre, alors il est souvent plus avantageux d’acheter des sacs de 4 lb et plus », commente Mme Laflamme.

La variété de pomme affecte aussi la facture. « À prix courant, la honeycrisp est à 3,99 $ la livre, et la mcIntosh entre 1,59 $ et 1,99 $, compare Mme Laflamme. Lorsque les pommes tombent en solde, c’est vraiment moins cher de se les procurer en épicerie. » 

Au verger pour profiter de la journée

La sortie aux pommes est un incontournable de l’automne ! Les prix peuvent varier sensiblement selon les régions et les variétés de pommes, et chaque exploitant de verger est libre de déterminer sa grille tarifaire. Mais le prix au verger inclut aussi ce qu’il est possible de faire, en plus de l’autocueillette : une visite à la miniferme, des jeux pour les enfants, un pique-nique sous les arbres… La venue des autocueilleurs a un coût pour le producteur, qui se reflète à la caisse.

Par exemple, il en coûte 17,25 $ pour aller cueillir un sac de 12 lb de pommes au Verger Le Gros Pierre (1,4 $/lb). Mais vous pouvez manger autant de pommes que vous le voulez sur place, faire un tour de tracteur, etc. Si vous n’avez pas le temps, le sac de 20 lb au kiosque vaut 25,50 $.

C’est sûr que le prix peut s’avérer plus coûteux qu’en épicerie. « Mais les pommes, c’est une activité, note Jessica Laflamme : les gens y passent la journée. Pour ce prix-là, ça ne revient pas cher, d’autant que les activités gratuites en famille se font de plus en plus rares. »

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Une première version de ce texte a été publiée le 19 septembre 2024.

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