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L’OMS recommande les médicaments de type Ozempic pour lutter contre l’obésité

Par Catherine Crépeau
L’OMS recommande les médicaments de type Ozempic pour lutter contre l’obésité Alones/Shutterstock.com

L’Organisation mondiale de la santé a reconnu le 1er décembre que les médicaments GLP-1, commercialisés sous les noms d’Ozempic, de Wegovy ou de Mounjaro, pourraient aider à lutter contre l’obésité, qui touche plus d’un milliard de personnes dans le monde.

Dans une communication officielle envoyée aux professionnels de la santé à travers le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) présente pour la première fois des directives sur la manière dont ces médicaments peuvent aider les personnes obèses à surmonter ce grave problème de santé.

Utilisés à la base pour traiter le diabète, l’Ozempic et autres médicaments GLP-1 ont rapidement montré leur efficacité pour favoriser la perte de poids chez les personnes obèses. Leur effet repose sur leur capacité à reproduire l’action de l’hormone GLP-1, qui joue un rôle à la fois dans la sécrétion d’insuline et dans la sensation de satiété via des mécanismes cérébraux.

Pas une « solution miracle »

Selon les directives de l’OMS, les GLP-1 peuvent être utilisés chez les adultes – à l’exception des femmes enceintes – « pour le traitement à long terme de l’obésité », qui correspond à un indice de masse corporelle de 30 ou plus. La recommandation de l’OMS est toutefois conditionnelle (et non pas forte), puisqu’il faudra davantage de données sur l’efficacité et l’innocuité des traitements à long terme.

L’organisme insiste sur le fait que les médicaments GLP-1 ne peuvent, à eux seuls, changer la donne face à l’obésité : cette maladie chronique complexe peut, entre autres, accroître le risque de diabète de type 2 et de cardiopathie, ainsi que celui de développer certains cancers.

La prise de ces médicaments devrait être complémentaire à l’adoption de mesures comportementales intensives, basées notamment sur une alimentation saine et de l’activité physique.

L’OMS appelle aussi à mettre en place des politiques pour promouvoir la santé, prévenir l’obésité, et favoriser le dépistage auprès des personnes à risque élevé d’obésité.

Des coûts exorbitants

L’OMS rappelle que « l’épidémie d’obésité » a d’importantes incidences économiques. Si rien n’est fait, l’organisme estime que les coûts mondiaux du surpoids et de l’obésité atteindront 3 000 milliards de dollars US par an d’ici à 2030.

Les prix exorbitants des GLP-1 soulèvent également des inquiétudes quant à leur disponibilité dans les pays les plus pauvres. Les patients diabétiques, pour lesquels ces médicaments ont été initialement développés, ont aussi fait face à des pénuries au cours des deux dernières années.

Au Québec, l’Ozempic n’est pas couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec lorsqu’il est prescrit pour perdre du poids. Il est remboursé par certaines assurances privées, mais pas toutes. Si vous devez payer de votre poche, il vous en coûtera environ 300 $ par mois pour l’Ozempic et 400 $ par mois pour le Wegovy.

Par ailleurs, les médicaments GPL-1 sont des traitements lourds qui comportent leur lot d’effets, comme nous l’avions expliqué dans l’article Ozempic et Cie : tout savoir sur les médicaments de perte de poids.

À lire aussi : Médicaments et chirurgies pour traiter l’obésité infantile et L’Ozempic n’est pas une diète miracle

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