Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Voyager au Québec cet été: mieux vaut s’y prendre d’avance

Par Marie-Ève Martel
Voyager au Québec cet été: mieux vaut s’y prendre d’avance Marc Bruxelle/Shutterstock.com

Qu’elle se concrétise ou non — on ne le sait plus avec les sursis —, la guerre tarifaire amorcée par les États-Unis refroidit les voyageurs québécois, dont plusieurs préfèreront jouer les touristes dans la Belle Province. C’est pourquoi il vaut mieux se hâter pour réserver.

Un récent sondage Léger commandité par l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (ATQ) indique qu’environ la moitié des Québécois qui envisageaient de voyager aux États-Unis cette année ont changé leur fusil d’épaule. Cela s’explique entre autres par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, son souhait d’annexer le Canada pour en faire le 51e État américain et l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur de nombreuses exportations canadiennes.

Parmi ceux qui planifiaient visiter les États-Unis, 9 % ont finalement décidé d’annuler leur voyage, selon la même enquête, réalisée à la mi-février auprès de 1007 répondants.

Le tout pourrait se traduire par des retombées économiques de 1,5 milliard de dollars pour la province, d’après l’ATQ, signe que la situation ne fait pas que des malheureux.

« En moyenne, une famille de deux adultes et de deux enfants ou adolescents qui décide de voyager au Québec va dépenser 576 $ par jour pour un hébergement dans un hôtel trois étoiles, deux activités et trois repas », révèle Geneviève Cantin, présidente-directrice générale de l’ATQ.

Précisons également que, d’emblée, 58 % des répondants au sondage n’avaient pas l’intention de voyager aux États-Unis.

Le climat politique actuel semble donc avoir fait changer d’idée plusieurs voyageurs. Au lendemain des élections américaines, en novembre dernier, le sud de la frontière était encore la destination la plus prisée en 2025 par les répondants à un sondage mené par CAA Québec, privilégiée par 39 % des membres interrogés.

L’industrie prête à accueillir les touristes

Tant Mme Cantin que Simon Boivin, responsable des relations avec les médias pour la société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), font un parallèle avec les années pandémiques, où l’interdiction de voyager a tôt fait d’inonder les sites touristiques québécois de visiteurs.

Tous deux affirment que les établissements sont préparés à accueillir davantage de touristes.

« Contrairement aux années pandémiques où on n’avait pas le choix de demeurer au Québec pour nos vacances, les Québécois qui vont voyager dans la province cette année le feront de leur propre initiative, par solidarité », soulève Geneviève Cantin.

« Comme il y a un plus grand éventail de possibilités de voyage que pendant la pandémie, on s’attend à un achalandage supplémentaire cet été, mais pas de la même nature qu’en 2020 », nuance Simon Boivin.

À ces hôtes s’ajouteront les touristes d’ailleurs au Canada, mais également ceux des États-Unis qui constituent une clientèle importante pour l’industrie québécoise. « C’est un marché prioritaire pour nous, avance Mme Cantin. Depuis quelques années, on observe une croissance de l’afflux touristique des États-Unis. Seulement pour Montréal, l’an dernier, il y a eu une augmentation de 14 %. »

« Le tourisme provenant des États-Unis génère des retombées de deux milliards de dollars, mentionne Mme Cantin, soit la moitié de toutes les retombées issues du tourisme international au Québec. Les Ontariens dépensent chez nous autant que les Américains, ce qui porte à 6,1 milliards de dollars l’argent frais engendré par les activités touristiques du Québec. »

La pdg, qui fréquente assidument le Vieux-Québec, interagit régulièrement avec des touristes américains qui visitent la capitale nationale. « Nos marchés prioritaires sont beaucoup les États bleus [NDLR : à prédominance démocrate], dit-elle. Il y a quand même des dizaines de millions d’Américains qui n’ont pas voté pour M. Trump. Beaucoup de touristes américains que je rencontre s’excusent pour les propos et les décisions de leur président. »

Le taux de change avantageux pour les Américains pourrait aussi en inciter plusieurs à venir de notre côté de la frontière.

Selon des statistiques du ministère du Tourisme du Québec, la province avait accueilli 24,1 millions de touristes en 2023, dont le tiers provenaient de l’extérieur.

S’y prendre tôt pour assurer sa place

« Ce changement de programme d’un grand nombre de voyageurs québécois entraînera une hausse de la demande pour certains lieux d’hébergement et activités », prévient Mme Cantin, d’où l’importance de réserver tôt.

« C’est toujours mieux de s’y prendre à l’avance, plaide la pdg. Ça nous assure et le type d’hébergement et le niveau de confort souhaités, et ça nous permet de mieux budgéter notre achat. »

« C’est un peu le même principe que pour acheter un billet d’avion : plus on l’achète tôt, et plus il est économique, renchérit-elle. Plus la date de départ se rapproche, moins il reste de places et plus le billet coûte cher. »

À la Sépaq, Simon Boivin confirme qu’il reste encore des places dans la plupart des établissements et dans tous les types d’hébergement (prêt-à-camper, sites de camping).

« Évidemment, quand on cherche quelque chose de spécifique ou des dates bien précises, c’est toujours mieux de réserver le plus rapidement possible pour mettre la main dessus », conseille-t-il. C’est particulièrement le cas si vous souhaitez effectuer un séjour durant les longs week-ends et les vacances de la construction.

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.