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Pénurie d’enseignants : que faire pour aider votre enfant ?

Par Maïté Belmir
Diego Cervo/Shutterstock.com

La pénurie d’enseignants se fait sentir dans le réseau scolaire. Comme parent, serait-il préférable d’aider votre progéniture en compensant le manque à la maison, si certaines matières sont enseignées par des non professionnels ?

Quelques jours avant la rentrée scolaire, l’annonce du ministre de l’Éducation Bernard Drainville avait fait grand bruit : il manquait, affirmait-il, « près de 9 000 enseignants pour les écoles du Québec ». Depuis, on en a trouvé un bon nombre.

Ainsi, la sortie du ministre a mis en lumière le fait que bien des enfants pourraient se retrouver dans une classe sans professeur légalement reconnu, ou voir défiler plusieurs enseignants au cours de l’année.

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Des effets sur la scolarité ?

Julie Myre Bisaillon, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, se veut rassurante : « Ce n’est pas parce qu’on a des enseignants non légalement qualifiés que ça va mal se passer en classe, dit cette spécialiste de l’éducation. Ça fait longtemps qu’on fonctionne comme ça au Québec. » Pour l’année scolaire 2021-2022, par exemple, le nombre d’enseignants non légalement qualifiés dans les écoles du Québec, publiques et privées, était déjà de 4 000.

Il est difficile de mesurer l’impact de l’absence d’enseignants professionnels sur les élèves. Que la personne en face de la classe ne soit pas légalement qualifiée ne veut pas nécessairement dire qu’elle est non qualifiée. Heureusement !

À un autre niveau, Julie Myre Bisaillon insiste également sur l’importance du lien affectif ― surtout chez les plus petits ― qui apporte une stabilité aux enfants et contribue au processus d’apprentissage.

S’adapter au changement

Spontanément, certains parents voudraient aider leur enfant en le soutenant dans l’apprentissage et le suivi de sa scolarité plus que d’habitude, si le professeur en classe n’est pas un enseignant qui a décroché son brevet.

Pour Julie Myre Bisaillon, les parents devraient davantage aider leur enfant à s’adapter : plus un jeune développe sa capacité d’adaptation, mieux il fera face aux différentes situations, comme un remplacement d’enseignant au cours de l’année, par exemple.

L’experte en pédagogie affirme que les cas où les élèves ont changé plusieurs fois d’enseignant dans une matière au cours d’une même année sont plutôt rares.

En tant qu’adulte, il est préférable d’aider l’enfant à bien entrer dans la situation. « Parfois, en tant que parent, dit-elle, on a tendance à transmettre nos inquiétudes aux enfants, ce qui ne les aide pas à mieux vivre les choses. »

La spécialiste ajoute : « Le rôle du parent est surtout d’être parent ! » Selon elle, chercher à se substituer à l’enseignant n’est pas une bonne idée. À la maison, il faut faire le soutien scolaire demandé. Compenser en en faisant plus n’est pas forcément une bonne solution : « C’est important, explique-t-elle, que les parents et les enfants préservent la relation familiale. »

Alloprof, une bonne solution ?

Concernant les jeunes qui auraient de la difficulté, la plateforme d’éducation en ligne Alloprof développe des services professionnels et des ressources numériques de soutien scolaire. « En 25 ans, Alloprof a fait ses preuves, c’est une bonne option pour du soutien scolaire », affirme Julie Myre Bisaillon.

Plus de 500 000 jeunes ont eu recours à la plateforme en ligne qui compte une équipe de 200 personnes pour accompagner les élèves. Et le site est disponible gratuitement ; autant en profiter !

En résumé, Julie Myre Bisaillon invite les parents à faire confiance notamment aux équipes-écoles et à ne pas marginaliser le personnel enseignant non légalement qualifié, pour une rentrée scolaire en douceur.

S’il vous reste des doutes, le mieux est d’entrer directement en contact avec le professeur ou l’école via les réunions de parents ou les divers moyens d’échange mis en place dans l’établissement.

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