Mettez vos écrans sur Pause
Le dimanche 25 mai 2025, les familles du Québec sont invitées à délaisser les écrans toute une journée en participant au défi « 24 heures PAUSE en famille ». Un moment sans distraction numérique pour vivre ensemble d’autres activités et prendre du recul sur notre dépendance aux écrans.
Depuis 2021, près de 55 000 familles du Québec ont participé à la campagne « 24 heures PAUSE en famille », mise sur pied par l’organisation Capsana et toute une série de partenaires, dont le gouvernement du Québec. Cette campagne propose à ceux qui veulent y prendre part de se déconnecter pendant une journée en éteignant cellulaire, tablette, télé, ordinateur ou console de jeux. Il est possible d’utiliser un de ces outils numériques, mais uniquement pour se diriger (GPS), lancer des listes musicales, faire un paiement ou recevoir un appel. Pour le reste, pas de textos, pas de réseaux sociaux, pas de films : PAUSE incite ses participants à passer la journée et la soirée autrement !
« Le but de cette journée est de prendre un pas de recul, explique Carolanne Campeau, conseillère en prévention des risques liés à l’usage des écrans et porte-parole de PAUSE. Le fait de se déconnecter permet de générer un dialogue en famille sur l’usage qu’on fait de nos outils numériques et des cadres qu’on se donne pour mieux les gérer. »
Vous pouvez participer à cette journée en vous inscrivant sur le site pausetonecran.
Pour profiter pleinement de ce dimanche, les organisateurs suggèrent :
- de discuter ensemble des activités « zéro technologie » à faire ce jour-là. Certaines familles vont vouloir relaxer à la maison avec des jeux de société, en cuisinant ou en bricolant ; d’autres vont choisir de partir à l’aventure, de visiter un musée ou de rencontrer des amis… chacun son style !
- d’encourager d’autres personnes de l’entourage à participer au défi pour vivre un moment ensemble ;
- de cacher les appareils pour éviter la tentation ;
- d’avertir les proches que les membres de la famille ne seront pas joignables par texto ou sur les réseaux sociaux.
Les participants recevront par la suite quelques courriels pour adopter de meilleures habitudes numériques.
« Nos écrans sont chronophages, rappelle Carolanne Campeau, qui est aussi doctorante en Sciences de la santé à l’Université de Sherbrooke : bien des parents découvrent à l’occasion de cette pause numérique qu’ils ont du temps pour faire des activités qu’ils n’ont habituellement pas la capacité de caser dans leur agenda à cause des heures passées devant les écrans. »
Des familles hyperbranchées
Selon le rapport Famille numérique 2024 publié par NETendances, 95 % des enfants québécois de 6 à 12 ans utilisent des appareils électroniques et 23 % d’entre eux ont un compte sur les réseaux sociaux. En moyenne, ces enfants disposent de trois appareils différents.
Le rapport établit également que 45 % des jeunes qui utilisent les réseaux sociaux y consacrent au moins trois heures par jour. Plusieurs parents tentent d’encadrer le temps d’écran du mieux qu’ils peuvent. Pourtant, beaucoup se sentent tiraillés entre la culpabilité d’exposer leurs enfants aux écrans ― et à leurs impacts ― et le besoin de s’évader un peu du tumulte au quotidien.
Les effets néfastes des écrans clairement mesurés
Carolanne Campeau s’intéresse particulièrement à la prévention des dépendances et à la déconnexion comme stratégie de prévention chez les jeunes. Car, selon elle, les risques liés au temps accumulé sur les écrans sont désormais bien connus. Par exemple :
- les risques physiques, avec les maladies associées à la sédentarité, les douleurs musculaires dues aux mauvaises postures ou des impacts sur la santé oculaire, comme la sécheresse oculaire ou l’accroissement des cas de myopies ;
- les risques psychologiques avec l’augmentation des symptômes de dépression ou d’anxiété et la détérioration de l’estime de soi chez les personnes passant de trop nombreuses heures dans le monde numérique ;
- les risques sociaux avec la baisse des capacités à socialiser adéquatement.
Pour la doctorante, l’enjeu de cette journée dépasse de loin les 24 heures de déconnexion. « Qu’est-ce qui fait qu’on perd le contrôle et qu’on finit par passer un temps considérable sur nos écrans ? » demande-t-elle. Les mécanismes psychologiques en jeu dans notre consommation numérique sont similaires à ceux qui interviennent pour d’autres dépendances comportementales, comme les jeux de hasard ou les jeux d’argent. « En fait, conclut Mme Campeau, l’usage intensif des écrans vient nuire à notre capacité d’autocontrôle. »
À lire aussi : La face cachée des écrans, Comment encadrer le temps d’écran de vos enfants? et Écrans à l’école : des effets néfastes sur l’apprentissage

La recherche de testaments et de mandats de protection est désormais sim...

La saison des pommes commence et l’année 2025 s’annonce bonne. Les fruit...

Vous cherchez des façons d’accompagner votre enfant dont le parcours sco...

La campagne de vaccination contre la COVID-19 s’enclenchera à l’automne....
L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.
Déjà abonné? Connectez-vous
Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.