Fête nationale : pouvez-vous faire un feu pour la Saint-Jean ?

« Même s’il n’y a pas d’interdiction de faire des feux à ciel ouvert, la prudence est de mise en cette période de l’année », insiste Stéphane Caron coordonnateur à la prévention et aux communications de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). 

Les interdictions de faire des feux à ciel ouvert sont décidées par le ministère de la Sécurité publique sur recommandations de la SOPFEU en fonction des conditions météorologiques qui prévalent. «Il est donc encore trop tôt pour savoir si une telle interdiction sera mise de l’avant. Pour le moment, rien ne laisse présager que ce sera le cas», précise Stéphane Caron. 

Les feux d’artifice prévus cette année devraient bel et bien avoir lieu, tel qu’indiqué dans la programmation diffusée sur le site de la Fête nationale du Québec, et vous pourrez faire des feux de la Saint-Jean, comme on les appelle, avec les mesures de prudence habituelles. N’oubliez pas toutefois de vérifier quelle est la réglementation en vigueur dans votre municipalité. 

Qu’est-ce qu’un feu à ciel ouvert ?

Voici la définition que donne la SOPFEU d’un feu à ciel ouvert : « Tout feu brûlant librement ou qui pourrait se propager librement. »

C’est le cas, par exemple, des feux de camp. La SOPFEU mentionne que chaque année, une soixantaine de feux de forêt débutent avec un feu de camp dont les campeurs perdent le contrôle. Même si aucune restriction ne s’applique, l’organisme recommande de ne pas en faire si le danger d’incendie est élevé ou extrême ou bien si le vent souffle à plus de 20 km/h. Il rappelle qu’il est préférable de choisir un emplacement bien dégagé, à l’abri du vent, sur un sol débarrassé de tout débris, en sable ou en terre battue. L’emprise au sol du feu ne devrait pas dépasser un mètre. Et bien entendu, il faut toujours surveiller le feu (attention aux braises qui dorment sous la cendre!).

En cas de restrictions de la SOPFEU – Dans ce cas, il est interdit de faire les feux de bois à même le sol (comme les ronds de feu, au camping), de se servir d’instruments produisant des flammèches (soudeuse ou meuleuse, par exemple), et d’utiliser des lanternes volantes ou des feux d’artifice.

Toutefois, les installations munies de pare-étincelles, comme un poêle ou un foyer, sont permises, peut-on lire sur le site de la SOPFEU. Pour être réglementaires, les pare-étincelles doivent présenter des ouvertures d’une dimension maximale de 1 centimètre.

Selon Stéphane Caron, les dispositifs autorisés incluent un rond de blocs de béton couvert d’un pare-étincelles, ou un tonneau de métal en bon état avec un pare-feu à condition qu’il soit posé sur un sol minéral. « L’important, dit-il, c’est que le feu soit complètement couvert par le grillage. »

Vous pouvez aussi utiliser un foyer au propane ou à l’éthanol, car il ne génère pas de flammèches.

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Feux d’artifice : peut-on en faire sur un terrain privé ?

Les éléments pyrotechniques (feux d’artifice) sont soumis aux mêmes règles que les feux à ciel ouvert.

Si votre municipalité ne se trouve pas dans une zone d’interdiction de feux de la SOPFEU, vous pouvez peut-être avoir le droit de tirer quelques fusées chez vous.

Il est primordial de vérifier que le terrain soit libre de tout débris pour éviter les risques d’incendie. De plus, la plupart des municipalités exigent que la superficie minimale du terrain soit de 30 mètres sur 30 mètres (100 pieds sur 100 pieds environ).

Vous devez aussi consulter au préalable le règlement municipal à ce sujet pour vérifier si vous avez le droit de le faire, les règles variant d’une municipalité à l’autre.

Dans plusieurs régions, les citoyens doivent obtenir l’autorisation de leur municipalité. À Laval, par exemple, il faut s’adresser au Service de sécurité incendie (SSIL). « Sans cette autorisation, l’utilisation de pièces pyrotechniques est interdite », précise la Ville. La même règle prévaut à Montréal ou Gatineau.

«Évitons les feux évitables» 

En matière de prévention, la SOPFEU a mis l’accent sur les incendies causés la négligence humaine. L’organisme cible les trois principales causes de feux d’origine humaine, soit les mégots de cigarettes (80 feux par année), le brûlage de rebuts (75 feux/an) et les deux de camps (60 feux/an). 

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