Écoles en grève : sept façons de s’organiser en famille
Depuis déjà deux semaines, la grève s’est installée dans de nombreuses écoles et le mouvement s’élargit jusqu’au 14 décembre. Les parents redoublent d’imagination pour occuper les enfants tout en travaillant. Voici quelques suggestions.
Les grèves dans les écoles reprennent ou se poursuivent. Si les centres de la petite enfance ne sont pas touchés, en revanche les écoles primaires et secondaires ainsi que les cégeps le sont. Dès le vendredi 8 décembre, le Front commun intersyndical, qui regroupe 420 000 travailleurs dont de nombreux membres du personnel enseignant, rejoint jusqu’au 14 décembre les 65 000 enseignants associés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) en grève générale illimitée depuis le 23 novembre dernier.
En l’absence d’accord avec le gouvernement, la grève peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Comment s’organiser en tant que parent entre les obligations de travail et la gestion des enfants ? Alexandre Nadeau, président de l’Ordre des ergothérapeutes du Québec (OEQ), nous fait part de quelques astuces.
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1. Établissez une routine structurée
Tout comme pour vous, le quotidien des enfants est bouleversé. Si vous avez besoin de travailler durant la semaine et que vous pouvez le faire de la maison, l’idéal est de créer des périodes d’activités pour votre enfant similaires à ce qu’il aurait à l’école. « Tentez d’instaurer des périodes de lecture, de jeu ou de récréation dehors, explique l’ergothérapeute. Avoir des activités planifiées facilite l’adhésion aux consignes, et l’enfant comprendra davantage quels sont les moments où il doit vous laisser travailler. »
« Évitez de laisser l’enfant devant la télévision toute la journée où d’adopter un horaire de vacances, car le retour à la routine de l’école sera plus difficile », prévient l’expert.
2. Intégrez l’apprentissage dans les activités quotidiennes
Sans remplacer le travail de l’enseignant ni passer des heures à faire faire des leçons et des devoirs à votre enfant, vous pourriez favoriser ses apprentissages avec des activités simples. « Si vous cuisinez à l’heure du midi, par exemple, vous pourriez demander à votre enfant de vous aider en comptant les ingrédients ou en vous lisant la recette », propose Alexandre Nadeau. Ce genre d’activité permet de stimuler l’enfant sur le plan cognitif sans que cela prenne trop de votre temps sur votre horaire de travail.
Réparer un tuyau d’aspirateur, installer une étagère, bricoler avec un grand-père ou préparer des cadeaux de Noël… voilà autant d’occasions pour apprendre, l’air de rien…
3. Faites équipe avec votre réseau social
Bien des grands-parents ont secondé les familles de leurs enfants dans les dernières semaines. Si vos proches ne peuvent pas systématiquement être disponibles, vous pouvez temporairement élargir votre cercle de soutien.
Par exemple, vous pourriez collaborer avec d’autres parents et alterner la garde des enfants, que ce soit ceux d’amis d’école, de votre cercle d’amis habituels ou de votre voisinage, pour autant que vous soyez à l’aise avec cette solution.
Faire équipe vous permet de libérer du temps et d’être plus productif certaines journées, tout en laissant à votre enfant le loisir de socialiser. « Jouer avec des amis est plus stimulant pour les enfants, dit l’ergothérapeute. Souvent, ils vont être en mesure de se garder occupés plus longtemps que s’ils jouaient seuls. »
4. Faites participer les plus grands
Même s’ils ne sont qu’en 5e ou 6e année du primaire, vos enfants plus grands peuvent superviser les plus jeunes lorsque vous travaillez de la maison. « Si votre plus vieux peut s’occuper du plus jeune pendant deux heures par jour, cela le responsabilisera, et vous pourrez vous concentrer pleinement sur votre travail », indique Alexandre Nadeau. Donner des tâches aux enfants contribue aussi à bâtir avec eux une relation de confiance. Sachez, au passage, les remercier, par exemple avec une sortie « entre grands » quand ce sera possible.
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5. Amenez votre enfant au bureau
Si vos conditions de travail le permettent, vous pourriez amener votre enfant au bureau avec l’accord de votre employeur. Alexandre Nadeau explique que les jeunes du primaire s’identifient souvent à leurs parents et veulent les imiter. Si vos tâches sont de nature administrative, vous pourriez donner à votre enfant du papier et des crayons ou un ordinateur, et il y a de fortes chances pour qu’il joue en vous imitant.
Il est aussi fort probable pour que vos collègues soient dans la même situation que vous. Si votre employeur accepte la présence de quelques enfants en même temps, vous pourriez les laisser les jouer ensemble dans un endroit calme de votre lieu de travail, comme une salle de réunion, par exemple. Ça peut fonctionner, avec un peu de supervision !
6. Adaptez votre horaire de travail
Avec la pandémie de COVID-19, nous n’avons pas eu d’autre choix que d’adapter nos façons de travailler. « N’ayez pas peur de modifier votre horaire, si c’est possible bien sûr, afin de travailler davantage dans les moments où vous êtes plus tranquille à la maison, suggère M. Nadeau. Vous pourriez, par exemple, laissez vos enfants se lever plus tard le matin et profiter de cette période pour travailler un peu plus, ou encore planifier vos appels importants lors de leurs siestes. »
7. Ne culpabilisez pas
La situation actuelle provoque beaucoup d’incertitudes. Alexandre Nadeau recommande de ne pas se mettre trop de pression en cherchant à occuper à tout prix les enfants toute la journée : cela va générer de l’anxiété qui pourrait non seulement nuire à votre productivité, mais également à l’enfant.
Si vous sentez que le stress monte, essayez des exercices de respiration ou de relaxation. « L’idée n’est vraiment pas de remplacer l’école, mais plutôt de s’organiser avec ce que nous avons dans notre environnement et de comprendre qu’il s’agit d’une situation temporaire », conclut l’expert.
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