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Se reloger après un sinistre : des coûts importants à prévoir

Par Carole Le Hirez
Se reloger après un sinistre : des coûts importants à prévoir 2M media/Shutterstock.com

Un sinistre rend votre logement inhabitable ? Votre assurance habitation paiera pour votre relocalisation, mais dans certaines limites. Comment ne pas se retrouver à sec avant la fin des travaux ?

Un sinistre pourrait détruire votre logement ou le rendre inhabitable pour un certain temps. Vous devrez alors vous reloger et en assumer les frais. L’assurance habitation peut éponger une partie de la facture. Cependant, si les travaux s’étirent en longueur, la note peut vite grimper.

Les frais de subsistance supplémentaires payés par l’assureur entrent en scène lorsque les autorités civiles vous demandent d’évacuer votre résidence (ils sont versés alors pendant une période de 14 jours) ou si votre résidence est rendue inhabitable à la suite d’un risque couvert. Dans ce cas, ils sont versés durant la période nécessaire pour réparer les dommages.

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Le chiffre magique : 20 %

Il faut savoir que la durée de cette période varie selon les assureurs. « On ne couvre pas pour une période définie : on couvre pour une somme d’argent, qui est celle du montant d’assurance pour l’habitation. En effet, la reconstruction pourrait être plus longue pour une maison valant un million de dollars que pour une autre à 200 000 $ », indique Suzanne Michaud de CAA-Québec.

Ce montant s’établit en général à 20 % du montant assuré. « Si le coût de reconstruction du bâtiment est évalué à 500 000 $, les frais de subsistance s’élèvent à 100 000 $. Si un locataire est assuré pour 50 000 $, ils monteront à 10 000 $ », illustre Line Crevier du Bureau d’assurance du Canada (BAC).

Ce chiffre peut varier selon les assureurs. « Desjardins a ainsi augmenté les frais de subsistance de 20 % à 50 % du montant total de la couverture depuis 2015 pour certaines polices », souligne Marie-Eve Vézina, directrice principale d’opérations Auto et Habitation chez Desjardins.

Pour des frais exceptionnels seulement

Les frais de subsistance visent à maintenir un niveau de vie raisonnable en couvrant les frais engendrés par la relocalisation dans un logement qui correspond à la taille du ménage et au type d’habitation avant le sinistre. Ils ne paient pas pour les dépenses courantes. Si vous êtes relogé à l’hôtel, les coûts supplémentaires pour manger au restaurant sont couverts. Mais, si vous avez accès à une cuisine, l’assurance ne couvrira pas la facture d’épicerie considérée comme une dépense normale. L’assurance rembourse également les frais de pension pour vos animaux de compagnie et le kilométrage supplémentaire pour vous rendre au travail. « Il faut penser à bien conserver les reçus de toutes les dépenses engagées pour se reloger ou se nourrir, le temps que l’habitation soit reconstruite », précise Suzanne Michaud.

Pour un locataire, l’assureur prend en charge la différence entre le montant du loyer du logement temporaire et celui du loyer initial. Pour avoir droit à ce montant, il faut, cependant, continuer à acquitter son loyer. Un propriétaire doit, quant à lui, effectuer régulièrement ses versements hypothécaires, même si son logement a été détruit.

Des frais sous-estimés

« Une erreur fréquente consiste à établir le montant d’assurance sur la valeur de reconstruction la plus basse pour réduire la prime », mentionne Suzanne Michaud. Or, cela a pour conséquence de réduire aussi les frais de subsistance.

Si vous trouvez que les montants des frais de subsistance prévus par l’assureur sont trop bas, vous pouvez lui demander de les augmenter. Cela n’aura pas un grand impact sur le coût de la prime. Certaines compagnies, mais pas toutes, le permettent.

Et la durée?

Par ailleurs, plusieurs assureurs imposent des limites concernant la durée d’indemnisation et les risques couverts.

Selon CAA-Québec, le montant des frais de subsistance devrait couvrir au moins un an de relocalisation. Demandez à votre assureur ou à un expert en sinistre de calculer ce montant. Si vous avez une franchise, vérifiez votre capacité à la payer et déterminez de combien cela ferait varier la prime si vous la réduisiez. Ces mesures pourraient vous épargner bien des maux de tête en cas de relocalisation.

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