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Rappels autos : pourquoi vous devriez les suivre attentivement

Par Nadine Filion
Rappels autos : pourquoi vous devriez les suivre attentivement Kmpzzz/Shutterstock.com

Chaque année, Transports Canada publie des centaines de rappels automobiles. Il y a de bonnes chances que votre propre véhicule soit concerné par certains d’entre eux.

Transports Canada estime qu’en vingt ans, le nombre de rappels automobiles que l’organisme fédéral publie chaque année dans sa Banque de données a triplé. Avec la complexité des véhicules modernes et la concurrence féroce qui pousse les constructeurs à passer toujours plus rapidement de la phase développement à la phase production, c’est un phénomène, somme toute, assez normal.

À consulter : la page web Rappels de Protégez-Vous.

Quand les rappels s’accumulent…

Pour 2024, Transports Canada a déjà transmis près de 500 rappels automobiles de sécurité ou de non-conformité, qui ont visé un millier de modèles d’autos, de motos, de véhicules commerciaux et d’autobus. Rien qu’en août dernier, l’agence gouvernementale responsable de faire appliquer la Loi sur la sécurité automobile a publié une cinquantaine d’avis concernant une trentaine de modèles de voitures, de camionnettes et de VUS. Ces avis touchent près de 165 000 véhicules en circulation sur nos routes pour toutes sortes de défauts. Voici ce que la Banque de données fédérale signale : 

  • les essuie-glaces des Ford Bronco ou des Ford Maverick pourraient ne pas fonctionner correctement ; 
  • la caméra de recul des Genesis GV60 ou GV80 pourrait ne pas afficher les images lors d’une marche arrière ; 
  • l’accélérateur des Buick Envision pourrait se coincer sous le tapis quatre saisons ; 
  • un court-circuit dans le groupe motopropulseur des BMW risquerait de provoquer un incendie, « même lorsque le véhicule est stationné et que le contact est coupé » ;
  • Et c’est sans oublier tous les rappels qui concernent les coussins gonflables Takata, qui ont encore fait parler d’eux…

Voilà des informations utiles que vous voulez connaître, n’est-ce pas ?

Des rappels pour votre sécurité… et celle des autres

Du « petit » au plus grave, les problèmes énumérés ci-dessus à titre d’exemples ont en commun qu’ils peuvent tous, d’une manière ou d’une autre, nuire au fonctionnement d’un véhicule et augmenter les risques d’accidents. 

Pour chacun des problèmes susceptibles d’affecter la sécurité d’un véhicule, la Loi sur la sécurité automobile oblige les manufacturiers à aviser les propriétaires d’un défaut (de conception, de fabrication ou d’assemblage) dans les 60 jours qui suivent son identification. 

Toutefois, cette loi fédérale ne prescrit aucune limite de temps, ni à vous ni au constructeur de votre véhicule, pour effectuer les réparations. Cela dit, Transports Canada préconise de le faire immédiatement, parce que vous devez veiller au fonctionnement sécuritaire de votre véhicule.

L’agence gouvernementale précise que « si vous êtes propriétaire d’un véhicule, vous êtes responsable de votre propre sécurité ainsi que de la sécurité des autres conducteurs du véhicule, de vos passagers, de toute personne à qui vous vendez le véhicule et des autres usagers de la route ». 

Presque toujours gratuits, les rappels — même si la loi ne l’oblige pas

La loi américaine oblige les compagnies à procéder aux réparations, une obligation qui ne se trouve pas dans la législation canadienne. Cependant, la plupart des travaux commandés par un rappel automobile au Canada sont effectués sans frais pour le consommateur.

Lors de certains rappels, les constructeurs vont même en offrir plus à leurs clients. Par exemple, à ceux et celles qui ne doivent pas conduire leurs vieux véhicules en raison des coussins Takata défectueux, Ford propose la réparation à domicile, le remorquage chez le concessionnaire ou encore une voiture de remplacement en dédommagement. 

Comment savoir si votre véhicule fait l’objet d’un rappel ?

Il est bon de vérifier à plusieurs reprises dans l’année si votre véhicule fait l’objet d’un rappel — par exemple, au moment où vous effectuez les changements de pneus. Ce faisant, vous pourriez découvrir que la réparation pour laquelle vous alliez payer de votre poche fait l’objet d’un rappel — et, donc, que le constructeur en assume les frais.

Comment faire ? Simplement en consultant sur Internet la Banque de données des rappels de sécurité automobile que Transports Canada tient à jour depuis — tenez-vous bien — 1970 ! 

Il suffit ensuite de faire la recherche par modèle, par marque et par année. Effectuez cette recherche avec en main le numéro d’identification de votre véhicule (NIV), ce grand numéro de 17 chiffres qui se trouve au bas du pare-brise, côté conducteur, dans le cadre de la portière — également côté conducteur, ou encore sur vos documents (certificat d’immatriculation ou papiers d’assurance). 

Vous pouvez aussi vous abonner à notre infolettre Rappels, ou consulter certains rappels repris sur notre site web.

Votre véhicule fait partie d’un lot de modèles rappelés ? Le site de Transports Canada indique les mesures correctrices prévues, ainsi que les informations nécessaires pour communiquer avec le constructeur. Vous pouvez également choisir d’appeler directement votre concessionnaire afin de convenir d’un rendez-vous pour faire réparer le véhicule à son atelier.

Comme il arrive régulièrement que les rappels automobiles soient d’abord lancés aux États-Unis avant de l’être au Canada, vérifiez auprès de l’équivalent américain de Transports Canada, soit la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) (en anglais seulement). 

Maintenez le contact avec votre concessionnaire

Si vous avez acheté un véhicule neuf chez un concessionnaire, vos coordonnées devraient se trouver dans la base de données du constructeur. Dans l’éventualité d’un rappel, vous devriez donc recevoir un avis par la poste indiquant la nature du problème, ses conséquences sur la sécurité et les mesures correctives à apporter au garage. 

Si vous déménagez, il est de votre responsabilité de tenir à jour votre adresse auprès du constructeur pour que celui-ci puisse facilement vous joindre. Vous trouverez ici la liste des numéros de téléphone afin de contacter les différents sièges sociaux canadiens.

Si vous avez acquis un véhicule usagé, c’est également à vous de faire le suivi auprès de la marque afin d’être avisé des rappels — éventuels ou passés. CAA-Québec estime « essentiel, lors de l’acquisition d’un véhicule d’occasion, d’informer le constructeur du changement de propriétaire », ajoutant que « par cette démarche, vous profiterez de la portion de garantie restante s’il y a lieu ». 

Afin de faciliter le transfert d’information, CAA-Québec rend disponible un formulaire d’avis de changement de propriétaire à télécharger sur son site Internet.

Véhicule au rancart ? Vous pouvez aviser le constructeur

Votre vieille minoune s’en va définitivement au rancart ? Communiquez l’information à votre constructeur. En prenant quelques minutes pour le faire, vous ne recevrez plus inutilement les rappels… et votre véhicule ne fera plus partie des statistiques : selon Transports Canada, un véhicule sur cinq (!) en circulation sur nos routes ferait en effet l’objet d’un rappel de sécurité non résolu. Or, les données disponibles ne permettent pas de dire combien de ces véhicules se trouvent chez les recycleurs…

Comment signaler un défaut?

Enfin, si vous soupçonnez un défaut (présumé) affectant la sécurité de votre auto, vous êtes invité à le déclarer en ligne (ou par téléphone, 1 800 333-0510) à la Division des enquêtes sur les défauts et rappels de Transports Canada.

Plus les plaintes sont nombreuses pour un problème donné, mieux Transports Canada peut convaincre le constructeur de lancer une procédure de rappel. Si l’on tient compte du coût parfois faramineux de certaines réparations une fois les garanties échues, ça vaut sûrement la peine…

À lire aussi : Votre véhicule est un citron ? Vous avez de nouveaux recours et Le coussin gonflable Takata de votre véhicule peut gravement vous blesser

 

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