Japon: plus t'es beau, plus tu payes!
Taxer davantage les hommes les plus beaux? C'est l'idée d'un économiste japonais pour aider les moches à se caser.

Photo: Shutterstock
Pour contrer la hausse du célibat qui touche son pays, le professeur d'économie japonais Takuro Morinaga propose de majorer l'impôt sur le revenu des hommes les plus séduisants et de réduire celui des plus laids.
Dans une entrevue accordée à l'hebdomadaire français Courrier international à la fin d’avril, il précise vouloir classer ces messieurs en quatre catégories: les beaux gars, les normaux, les moyennement laids et les laids. Les premiers verraient leur impôt majoré de 100 %, tandis que les laids et moyennement laids bénéficieraient de réductions respectives de 20 et 10 %. Pour les normaux, rien ne changerait.
Quand séduction rime avec pognon
Mais d'où vient cette drôle d'idée? Selon Takuro Morinaga, la baisse du nombre de mariages au Japon se révèle particulièrement préoccupante. Déplorant que les femmes japonaises «se concentrent sur ceux qui leur plaisent au premier coup d’œil», il souhaite donner leur chance aux hommes moins gâtés par la nature, question de rétablir l'équilibre. Un équilibre qui passerait par le portefeuille, donc.
«Le seul moyen pour les laids de rivaliser avec les beaux, c’est l’équilibrage des revenus. La méthode la plus simple est de taxer les beaux mecs qui ont le monopole de la séduction», explique-t-il avec conviction à Courrier international. Selon lui, les laids aux comptes bancaires renfloués se sentiraient ainsi mieux dans leur peau et prêts à conquérir le marché du mariage.
Quant au rôle de ces dames dans l'affaire, attention, la démonstration est édifiante: «Si les revenus des beaux sont plus faibles que ceux des laids, les femmes en viendront à réviser leurs critères de choix.» Des critères, si vous avez bien suivi le raisonnement, qui se limitent donc au physique et à l'argent…
Un «conseil d'évaluation de la beauté»
Attendez, ce n'est pas fini. Car Takuro Morinaga a pensé à tout. C'est un «conseil de la beauté», composé de cinq femmes dont les noms auraient été tirés au sort, qui serait chargé d'évaluer le physique des hommes.
«Je sais que certains contestent ce système, arguant que la disparité des goûts risque de rendre le verdict difficile, mais je ne pense pas qu’il y ait de tels écarts, précise l’économiste. Si les femmes avaient vraiment des goûts très différents les unes des autres, alors on ne serait pas dans la situation actuelle, où une poignée de beaux gosses seulement monopolisent le succès.»
Conclusion: si le célibat augmente au Japon, c'est la faute des Japonaises. Ça prenait bien un économiste pour nous l'expliquer.
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