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Investissement dans les métaux précieux: méfiez-vous des petites annonces en ligne!

Par Judith Plamondon
Investissement dans les métaux précieux: méfiez-vous des petites annonces en ligne!

Des offres de placement au rendement inespéré affichées dans les petites annonces? Soyez prudent, prévient l’Autorité des marchés financiers.

Photo: Shutterstock

Investir dans les métaux précieux peut être tentant, surtout lorsqu’on vous promet des rendements pouvant atteindre les 30 %. C’est ce que faisait miroiter à des investisseurs québécois une annonce qui circulait depuis quelques semaines sur le Web.

L’offre promettait de généreux rendements à quiconque était prêt à investir au moins 150 000 $ pour devenir le partenaire financier d’un réseau d’exploitants de gisements d’or africains.

Au final, l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier québécois, a dû émettre une mise en garde. «Un investisseur qui aurait répondu à cette invitation pour le moins douteuse aurait pu voir ses économies s’envoler en fumée, affirme son porte-parole, Sylvain Théberge. Il n’y avait pas de prospectus, un document qui contient les éléments de garantie qu’une compagnie inscrite auprès de l’AMF peut offrir.»

Heureusement, l’AMF ne recense aucune victime puisque l’annonce aurait été retirée avant que de potentiels investisseurs ne se fassent flouer. Malgré tout, dans un communiqué publié lundi, l’organisme a appelé les investisseurs à la prudence devant ce qui s’apparente à une «arnaque financière».

Cybersurveillance

C’est en ratissant le Web au moyen de logiciels spécialisés que l’équipe de cybersurveillance de l’AMF est tombée sur ce projet d’investissement minier. Selon le porte-parole, l’offre était diffusée sur plusieurs sites largement consultés, notamment sur des sites d’information continue.

«Des gens bien intentionnés, désireux d’investir, peuvent malheureusement être victimes de stratagèmes frauduleux», explique Sylvain Théberge, qui rappelle que le rôle de l’AMF est de les aviser en cas d’arnaque.

Ainsi, en août dernier, l’organisme a publié un communiqué pour dénoncer des sollicitations effectuées en ligne par un possible fraudeur. L’homme en question, Martin Boyer, demandait une somme minimale de 15 000 $ à de potentiels investisseurs, auxquels ils promettaient des rendements pouvant atteindre 1 000 %.

Deux mois plus tôt, Simon Vodovos, qui se disait gestionnaire de portefeuille, avait aussi forcé l’AMF à lancer un appel à la prudence. Toujours par l’entremise du Web, l’homme incitait les consommateurs québécois à investir dans Vilaron compagnie Inc., un prétendu gestionnaire de fonds d’investissement. Ni M. Vodovos ni sa compagnie n’étaient inscrits auprès de l’AMF.

En plus d’éplucher le Web à la recherche de semblables pièges, l’organisme fait l’analyse de toutes les petites annonces publiées dans les journaux de quartier ou en région. «Besoin urgent d’argent? Nous pouvons vous aider», «Transformez votre REER en argent liquide», les offres de ce genre sont scrupuleusement analysées et vérifiées. «Des arnaques se cachent parfois derrière ces annonces», déplore Sylvain Théberge.

Offres alléchantes: 3 conseils de l’AMF avant d’investir

• Avant d’agir, assurez-vous d'avoir accès au prospectus approuvé par l’AMF, qui contient l'information essentielle sur un émetteur de titres, sur ses produits, son équipe de gestion et sa planification financière.

• Il faut aussi bien comprendre la nature de votre investissement et les risques qui sont associés au secteur d’activités dans lequel vous investissez. L’industrie minière, par exemple, est un secteur très cyclique. «Ce sont des projets d’investissement à long terme, insiste le porte-parole de l’AMF. S’il n’en est pas avisé, l’investisseur risque de s’inquiéter!»

• Pour juger de la crédibilité d’un investisseur, il faut aussi tenir compte de la façon dont vous avez été approché. Un projet qui requiert un investissement de 150 000 $ et plus «implique un minimum de précautions», souligne Sylvain Théberge, estimant que, dans un tel contexte, le fait de recourir aux petites annonces devrait mettre la puce à l’oreille de l’investisseur.

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