Bien s’assurer pour un voyage… au Canada

D’entrée de jeu, la porte-parole de la RAMQ Caroline Dupont le dit clairement : « Il vaut toujours mieux se munir d’une assurance médico-hospitalière privée pour couvrir ce que le régime public ne couvre pas lorsqu’on sort des frontières du Québec. » Nadia Goyette, directrice adjointe, assurance chez CAA-Québec, est du même avis : « On ne sait jamais ce qui peut arriver, il vaut mieux ne pas prendre de risque. »

Qu’est-ce qui est couvert par la RAMQ ?

Lorsque vous voyagez au Canada, le régime d’assurance hospitalisation rembourse la totalité des frais hospitaliers sur présentation de la carte d’assurance maladie. « C’est couvert par une entente interprovinciale », précise Caroline Dupont.

À l’inverse, si vous n’avez pas pris d’assurance privée, certains services seront à votre charge, dont :

• Les services rendus par un professionnel autre qu’un médecin, un dentiste ou un optométriste ;
• Les frais pour une chambre individuelle ou à deux lits à l’hôpital ;
• Le transport d’urgence terrestre ou aérien ;
• Le rapatriement d’une personne au Québec ;
• Les médicaments achetés à l’extérieur du Québec (faites-les préparer par votre pharmacien avant votre départ).

Évidemment, l’ensemble des services médicaux non couverts au Québec ne le seront pas plus si vous les recevez ailleurs au Canada.

Pour ce qui est des services professionnels donnés par un médecin, un dentiste ou un optométriste et qui sont couverts au Québec, ils seront payés par la RAMQ « jusqu’à concurrence des tarifs en vigueur au Québec, et ce, même si vous déboursez un montant plus élevé ». 

Vous devez alors présenter votre carte d’assurance maladie, qui peut être acceptée ou refusée par le professionnel de la santé. « Dans les régions qui sont proches du Québec, comme le Nouveau-Brunswick ou l’Ontario près de nos frontières, il y en a qui vont accepter la carte, puis ils vont nous facturer tout simplement [selon les tarifs en vigueur au Québec], explique la porte-parole de la RAMQ. Mais plus on s’éloigne, moins la carte est acceptée. »

Si votre carte est refusée, vous aurez à payer le soin, puis à faire une demande de remboursement à la RAMQ à votre retour de voyage avec le formulaire prévu à cet effet. La Régie s’acquittera du montant correspondant au tarif que le même service coûterait au Québec. Le reste devra être payé de votre poche ou par des assurances privées. Assurez-vous donc de conserver vos factures et le protocole opératoire, si vous avez subi une opération lourde.

Voici un exemple de services remboursés par la RAMQ :

Choisir ses assurances

Il existe plusieurs types d’assurances médico-hospitalières privées pour le voyage, comme le mentionne la directrice adjointe, assurance chez CAA-Québec Nadia Goyette : « Il y a des assurances privées, des assurances collectives au travail qui peuvent inclure une assurance voyage ou encore des cartes de crédit qui peuvent aussi en inclure. »

Le montant de la prime est déterminé par l’assureur en fonction de l’âge de l’assuré, de la durée du séjour et, souvent, de son état de santé. Le plus important est de vérifier que vous disposez bien de la garantie de soins médicaux d’urgence, « pour éviter des frais qui peuvent augmenter rapidement et ne pas avoir de mauvaises surprises », ajoute M^me Goyette.

Ce qui est primordial, c’est de bien se renseigner avant de partir, de regarder ce qui est prioritaire pour nous et de poser des questions à la personne qui vend l’assurance voyage. La couverture de l’assurance a-t-elle changé ? Quelles sont les prestations ? Y a-t-il un service d’assistance disponible en tout temps ? Est-ce possible de prendre une franchise pour réduire le coût de la prime ? Nadia Goyette ajoute que, si vous avez une assurance collective, par exemple, qui n’inclut pas toutes les protections désirées, rien ne vous empêche d’aller chercher une deuxième assurance qui agira en complémentarité.

La directrice adjointe, assurance chez CAA-Québec recommande de se tourner vers certains assureurs qui proposent une assurance voyage spécifiquement pour le Canada. « Comme les coûts des soins de santé sont vraiment moins chers qu’aux États-Unis et qu’il n’y a pas de taux de change, affirme-t-elle, la prime de ces assurances est beaucoup plus basse. »

Nadia Goyette précise que des services de télémédecine sont inclus dans plusieurs couvertures privées, ce qui peut faciliter les consultations en cas d’imprévu.

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