Tarification dynamique d’électricité : les économies valent-elles le coup?
Pour une deuxième année, près de 60 000 Québécois bénéficient de rabais sur leur facture d’électricité hivernale, mais, pour les obtenir, ils doivent faire des efforts pour réduire leur consommation d’énergie.
Mélanie Appadoo fait partie des clients d’Hydro-Québec qui profitent de la tarification dynamique. Pour être éligible, elle devait avoir un compteur communicant et sa maison ne devait pas être desservie par un réseau autonome. Aucun critère ne visait sa consommation d’énergie.
Tous les jours, Mélanie Appadoo surveille sa consommation d’électricité grâce à un tableau de bord fourni par la société d’État. «C’est un défi personnel de consommer moins d’énergie», confie-t-elle.
Deux options
Lors de son inscription au programme, deux options s’offraient à elle: le crédit hivernal ou le tarif Flex D. La première accorde des crédits lorsque la consommation est à la baisse pendant les heures de pointe (-0,50 $ par kilowattheure) par rapport à celle observée habituellement. Celle-ci est calculée selon la consommation d’électricité des cinq derniers jours en période hors pointe. Pour avoir droit à un crédit, la consommation doit être réduite d’au moins deux kilowattheures par événement de pointe.
Le tarif Flex D propose plutôt un tarif réduit en tout temps (environ -0,02 $ le kilowattheure, soit 0,053 $ plutôt que le tarif de base de 0,073 $ le kilowattheure), sauf pendant les périodes où le réseau d’Hydro-Québec doit répondre à une forte demande. Le prix atteint alors 0,50 $ le kilowattheure. Avec cette option, il est possible de réaliser de plus grandes économies, mais le risque que la facture d’électricité explose est élevé.
Des événements de pointe
Mélanie Appadoo a opté pour le crédit hivernal. Jusqu’au 31 mars, elle reçoit des messages d’Hydro-Québec pour lui annoncer que des événements de pointe sont prévus. Ils ont lieu de 6 h à 9 h et de 16 h à 20 h. Ils peuvent survenir tous les jours de la semaine avec l’option du crédit hivernal alors qu’avec le tarif Flex D, ils peuvent se produire seulement du lundi au vendredi.
«Il pourrait y avoir jusqu’à 33 événements de pointe par hiver pour un maximum de 100 heures entre le 1er décembre et le 31 mars», indique le porte-parole d’Hydro-Québec, Cendrix Bouchard.
La société d’État planifie ces périodes de grande demande selon le déroulement de ses opérations, mais également en fonction des conditions météorologiques.
«C’est le facteur principal, ajoute M. Bouchard. C’est lors des journées froides que les gens consomment beaucoup d’énergie en même temps. La température a donc une influence sur la prévision de la demande.»
Des économies
Du 1er décembre à la mi-février, Mélanie Apppadoo est parvenue à réduire sa facture de 42 $, ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne des réductions enregistrées par les clients d’Hydro-Québec inscrits à l’option hivernale, qui se situait à 38 $.
Pour les consommateurs qui ont opté pour le tarif Flex D, la moyenne des économies qu’ils ont réalisées sera connue après la fin de la période de facturation prévue le 31 mars. L’an dernier, ils avaient économisé en moyenne 62 $.
Hydro-Québec propose des trucs à ses clients inscrits à la tarification dynamique pour les aider à réduire leur consommation d’électricité. La société d’État suggère par exemple de retarder le lancement d’un cycle du lave-vaisselle après 20 h, de prendre les douches plus tard le soir et d’augmenter le chauffage de sa maison une heure ou deux avant le début d’un événement de pointe et de le réduire pendant celui-ci.
«Le matin, je n’arrive pas à diminuer ma consommation parce que, de 6 h à 9 h, je ne consomme pas beaucoup. Je me rattrape bien dans l’heure de pointe de l’après-midi de 16 h à 20 h. C’est là que j’obtiens tous mes crédits. Je suis compétitive. Je veux les avoir, mes crédits !» rapporte Mélanie Appadoo.
Déploiement progressif
Hydro-Québec souhaite proposer le programme de tarification dynamique à l’ensemble de ses clients, mais elle ne s’est pas donné d’échéancier précis pour atteindre cet objectif. L’an prochain, la société d’État souhaite atteindre 90 000 inscriptions.
«En déployant [la tarification dynamique] de façon progressive, on est en mesure d’apporter des changements. Parfois, ce n’est pas tant le conseil qui a changé que notre façon de l’expliquer», dit M. Bouchard.
Pour espérer participer au programme de tarification dynamique, il y a moyen de manifester son intérêt auprès d’Hydro-Québec, mais cela ne garantit pas d’être choisi.
Plutôt satisfaite de son expérience, Mélanie Appadoo pense déjà renouveler l’expérience l’an prochain. Mais se risquera-t-elle à choisir l’option Flex D? «Risquer de payer plus cher, ça me tente moins, dit-elle. La formule [du crédit hivernal], c’est parfait pour moi. Si je joue bien le jeu, je suis gagnante. Si je n’y arrive pas, je ne suis pas perdante. Au final, je n’ai pas de crédit et je ne paye pas plus cher.»

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