La cigarette va coûter plus cher

Le 6 janvier 2025, la cartouche de cigarettes coûtera encore 2 $ de plus. Avec cette deuxième hausse, il faudra alors débourser 143,01 $ en moyenne pour une cartouche (contre 139,01 $ à l’heure actuelle).

Malgré cette hausse cumulative de 4 $, la taxe québécoise sur les produits du tabac demeure la plus faible au pays, relativise le gouvernement Legault, qui compte aller chercher des revenus additionnels de 300 millions de dollars sur cinq ans.

À titre comparatif, les Québécois paieront 41,80 $ en taxe provinciale sur chaque cartouche en 2025, alors que les Ontariens paient déjà 47,47 $. Dans toutes les autres provinces et tous les territoires, les fumeurs assument un fardeau nettement plus élevé d’au moins 60 $.

Une hausse modeste

« Une hausse de la taxe sur le tabac est toujours une bonne nouvelle qui sauvera des vies », déclare Flory Doucas, codirectrice et porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, qui salue le maintien de la politique de taxation du tabac après huit années sans hausse.

« Cependant, les deux hausses échelonnées annoncées aujourd’hui sont modestes, compte tenu de la marge de manœuvre disponible, [ce qui] maintient le statut du Québec comme étant la province avec le taux de taxation le plus faible au pays, ajoute-t-elle dans son communiqué. Ironiquement, cette annonce répond précisément aux demandes de l’industrie du tabac, qui privilégie des hausses modérées et prévisibles. »

La taxation des produits du tabac constitue l’une des meilleures mesures pour lutter contre le tabagisme, particulièrement chez les jeunes. Selon le plan budgétaire 2024-2025, « la diminution du nombre de fumeurs favorisera l’atteinte de l’objectif de la Politique gouvernementale de prévention en santé, qui vise à réduire la prévalence du tabagisme à 10 % d’ici 2025 ».

Le tabagisme entraîne des coûts annuels de santé de 3,8 milliards de dollars au Québec et est responsable de 13 000 décès par année.

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Lutte contre la contrebande

Le gouvernement Legault ne semble pas trop s’inquiéter d’une recrudescence de la contrebande de cigarettes, dans la foulée de l’annonce de cette nouvelle hausse, mais il augmentera tout de même le financement des ressources allouées pour lutter contre ce phénomène et épingler les contrebandiers.

Une somme additionnelle de 20,6 millions sur 5 ans a été inscrite au budget pour lutter à la fois contre les « crimes économiques et les activités de contrebande ». La part de marché des produits de contrebande est jugée « stable » depuis quelques années au Québec et est évaluée à moins de 10 %.

Il s’agit du « taux le plus bas en plus de 20 ans (soit au moins depuis 2002), et ce, malgré plusieurs hausses de la taxe sur le tabac, dont celle de 8 $ de l’année passée », précise la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, dans son communiqué.

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