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Investissement et arnaque : redoublez de vigilance !

Par Laura Landry
investissement-arnaque-2 fizkes/Shutterstock.com

Vous recevez une offre d’investissement censé vous rapporter gros, vraiment gros ? Avant toute chose, prenez la peine de consulter l’Autorité des marchés financiers, une démarche qui pourrait vous sauver la mise.

Pendant huit ans, Mario Goyette et son complice Pierre Derek ont convaincu leurs victimes, au cours de séances de croissance personnelle, d‘investir plus de 625 000 $ dans des projets frauduleux.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a intenté une poursuite contre ces individus parce qu’ils avaient effectué des placements sans prospectus, exercé illégalement l’activité de courtier en valeurs, fourni des informations fausses ou trompeuses à propos d’une opération sur des titres et commis un acte constituant une fraude à l’encontre d’un investisseur.

En décembre 2022, Mario Goyette est condamné à 18 mois de prison et à 863 000 $ d’amende. Pierre Derek écope de 78 000 $ d’amende et de six mois de prison. Leurs entreprises – Gateway2Dreamland, Mon Argent et Legacy of Mind Foundation (aussi connue sous le nom de Fondation de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke) – sont elles aussi condamnées (125 000 $).

Comment leurraient-ils leurs victimes ?

L’approche était faite dans le cadre d’ateliers de croissance personnelle au cours desquels ils proposaient à leurs victimes d’investir dans des projets financiers aux revenus alléchants. Au total, les victimes ont perdu plus de 625 000 $ et n’en ont récupéré qu’une infime partie.

« Ce type d’approche est plus courant qu’on pense, assure Sylvain Théberge, porte-parole de l’AMF. Les fraudeurs agissent souvent une fois qu’ils ont mis les gens en confiance. Ça ne se fait pas dès la première rencontre. Ça peut prendre parfois plusieurs années. Ce sont des professionnels, leurs stratagèmes sont bien élaborés et bien ficelés. »

>> À lire aussi : Comment reconnaître la fraude financière ?

Comment reconnaître les fraudeurs ?

Sylvain Théberge conseille vivement de consulter le registre de l’AMF avant de confier son argent à quelqu’un. « Ça devrait être le premier réflexe, dit-il. Si la personne n’est pas inscrite, c’est un drapeau rouge ! » Malheureusement, à peine la moitié des investisseurs font cette vérification. Beaucoup d’autres contactent l’AMF après, quand ils commencent à avoir des doutes.

Pourquoi s’assurer que le courtier est inscrit auprès de l’AMF ?

Si vous transigez avec un courtier autorisé et qu’il y a fraude, vous pourriez être admissible au fonds d’indemnisation de l’AMF. Si le courtier n’est pas enregistré auprès de l’AMF, vous avez très peu de recours en cas de fraude.

Comment identifier un vrai courtier ?

Toute personne qui vous demande d’investir ou de prêter de l’argent en promettant un rendement pratique le courtage. Elle doit obligatoirement être inscrite auprès de l’AMF.

Lors de votre première rencontre, le courtier doit vous fournir les informations suivantes : son nom, sa principale adresse commerciale, le nom du cabinet ou de la société qu’il représente et les titres qu’il est autorisé à utiliser (planificateur financier, par exemple). Tout courtier autorisé à pratiquer détient un certificat d’attestation : il doit être en mesure de vous fournir ce numéro de certificat à tout moment.

Un courtier autorisé fournira un prospectus (un document d’information) avec tous les détails. Ce prospectus doit avoir été approuvé par l’AMF. Notez que, dans certaines situations, il y a parfois dispense de prospectus – validez avec l’AMF.

Quelques signes qui devraient vous rendre vigilant

  • Si c’est trop beau pour être vrai… c’est que c’est trop beau pour être vrai. Quand le courtier vous promet des rendements supérieurs à ceux du marché, par exemple 25 ou 30 %, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille.
     
  • La vente sous pression. On vous fait miroiter une aubaine financière, mais il faut acheter immédiatement pour ne pas manquer sa chance.
     
  • « J’ai un tuyau. » Drapeau rouge ! Un vrai courtier ne peut donner de l’information « privilégiée » à certains clients, et pas à d’autres.
     
  • Des approches non sollicitées. Si on vous envoie des courriels ou des textos d’offres d’investissement financier, prenez le temps de vérifier auprès de vos institutions financières si ces offres sont réelles.

>> À lire aussi : Vie privée et vie numérique

 

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