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Action collective autorisée contre les centres d’entraînement Éconofitness

Par Jean-François Gazaille
gymnase Ivan Kurmyshov/Shutterstock.com

La Cour supérieure vient d’autoriser une action collective pour les détenteurs d’un abonnement platine chez Éconofitness. Après l’imposition des premières mesures sanitaires en 2020, les clauses de leur abonnement ont été unilatéralement modifiées.

C’est un client insatisfait, Boby Carius, qui est à l’origine de cette requête intentée en avril 2021 à l’endroit du groupe Entreprises Vivre en forme, propriétaire des centres d’entraînement affichant la bannière Éconofitness au Québec.

La chaîne compte près de 70 salles de gym, dont les deux tiers se trouvent dans le Grand Montréal.

Forfait modifié

En février 2020, M. Carius, « un client habituel et conditionnel », s’offre un abonnement platine dans une succursale ayant pignon sur rue dans la région métropolitaine. Non seulement le forfait à 259,80 $ lui procure-t-il un accès illimité aux douches et à tous les équipements et services spécialisés, mais ses proches peuvent aussi s’en prévaloir.

Or, moins d’un mois plus tard, l’Organisation mondiale de la santé déclare que l’épidémie de COVID-19 est désormais une pandémie mondiale. Le gouvernement du Québec déclare donc l’état d’urgence sanitaire et décrète la fermeture des commerces dits non essentiels, dont les centres d’entraînement physique.

M. Carius encaisse mal le coup. Entre le 21 février 2020, soit la date d’entrée en vigueur de son abonnement, et le 13 mars, première journée de l’état d’urgence sanitaire, il fréquentait son gym trois à quatre fois par semaine. Du jour au lendemain, le voilà donc privé de cette activité.

Pendant toute l’année où les centres resteront fermés, Éconofitness continuera cependant de prélever dans le compte bancaire de M. Carius des mensualités de 24,89 $, et ce, jusqu’à la fin du contrat.

La chaîne proposera à M. Carius de reporter d’un an la période de son abonnement, soit à compter du 21 février 2021. Elle en modifiera cependant « unilatéralement » les clauses « sans aucune contrepartie » : désormais, le client devra réserver sa plage horaire pour avoir accès au gym et il ne pourra réserver que trois séquences sur trois jours. De plus, la nouvelle mesure ne lui permet pas de profiter d’un « partage illimité » de son abonnement avec sa conjointe.

Éconofitness propose un remboursement intégral du tarif de l’abonnement, mais M. Carius rejette toute résiliation de contrat. Comme il tient mordicus à pouvoir continuer de fréquenter la salle d’entraînement, il réclame plutôt un simple rabais puisque les services auxquels il a dorénavant droit sont inférieurs à ceux prévus dans le forfait platine.

Enfin, M. Carius reproche à Éconofitness de continuer d’annoncer et de vendre un abonnement platine identique à celui qu’il avait souscrit, et ce, bien que la chaîne ne puisse « ignorer qu'elle ne peut pas offrir l'accès illimité et le partage illimité de la carte de membre ». Selon le client, il s’agit d’une faute et d’un facteur aggravant.

Des dommages de 300 $

Dans une décision rendue le 8 novembre dernier, le juge Lukasz Granosik a accueilli favorablement la requête de M. Carius voulant qu’Éconofitness ait enfreint la Loi sur la protection du consommateur en modifiant unilatéralement les modalités des forfaits platine.

L’action collective est ouverte à « toutes les personnes qui ont payé et/ou continuent de payer un abonnement platine du centre de remise en forme Éconofitness du Québec, et qui depuis le 13 mars 2020 n’ont plus un accès illimité, ne peuvent plus partager de manière illimitée leur carte de membre et se voient imposer une modification unilatérale des termes de leur abonnement platine par la défenderesse sans contrepartie ».

Le demandeur réclame, pour chaque client lésé, une réduction du tarif de l’abonnement platine ou un remboursement intégral, des dommages moraux « à déterminer », de même que des dommages punitifs de 300 $.

Selon le site web d’Éconofitness, quelque 250 000 personnes adhèrent à l’un ou l’autre des forfaits de la chaîne.

Le tribunal entendra à nouveau les parties le 1er mars 2023.

>> À lire aussi : Comment choisir un appareil d'entraînement 

 

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