Offrir une deuxième vie aux jouets

Si de vieux jouets prennent la poussière dans votre garage ou le sous-sol, pourquoi ne les donneriez-vous pas au suivant ? Ces jouets pourraient être remis en état et faire bien des heureux dans d’autres familles ― des enfants, mais aussi des parents en recherche de jouets de qualité à prix abordable en cette période financièrement plus difficile. Qui plus est, vous contribuerez à réduire le gaspillage.

D’ailleurs, de ce point de vue, de grands joueurs de l’industrie des jouets tentent de faire leur part : en septembre dernier, l’entreprise Lego a annoncé qu’elle allait fabriquer de nouvelles pièces à partir de bouteilles recyclées, dans le but de contribuer à la réduction des émissions de carbone.

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1. Récupérer, réparer, redonner les jouets

C’est la mission que s’est donnée Annie Asselin quand elle a fondé Réno-Jouets en 2002, après avoir constaté qu’un nombre trop important de jouets finissaient aux poubelles.

L’an passé uniquement, l’organisme a ramassé plus de 250 000 jouets usagés. Il les récupère dans la région de Québec pour les remettre à neuf et les revendre à un coût minime. « Mon but est qu’ils puissent refaire la joie d’un enfant », dit Annie Asselin.

La durée d’utilisation moyenne d’un jouet est de 8 mois, selon Réno-Jouets. Or, sa durée de vie peut aller jusqu’à 20 ans, s’il est bien entretenu !

Dans la région de Montréal, plusieurs friperies acceptent également les dons de jouets. C’est le cas, par exemple, de Renaissance, un organisme d’économie sociale qui facilite l’insertion socioprofessionnelle de personnes qui ont de la difficulté à intégrer le marché du travail.

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Quels jouets peuvent être récupérés ?

Casse-têtes, poupées, cuisinettes : pour Annie Asselin, tous les types de jouets sont bons. Ce que Réno-Jouets ne vend pas est redonné à divers organismes où d’autres équipes vont s’en charger.

L’ergothérapeute et bibliothécaire Valérie Kempa propose aux parents de faire le ménage des jouets au moins une fois par année afin de déterminer ce qui ne convient plus à leurs enfants parce que ceux-ci ont grandi ou qu’ils ont perdu leur intérêt pour un ancien cadeau.

Et les livres ? Eux aussi peuvent avoir de nombreuses vies ! Vous pourriez les donner à l’un des 2891 Croque-livres du Québec, soit des points de chute qui offrent aux enfants et à leur famille un libre accès à des livres partagés.

Que faire d’un jouet brisé ou incomplet ?

Si jamais vos jouets sont brisés où qu’il leur manque des morceaux, ils ne sont pas nécessairement bons pour la poubelle. Certains centres de dons, comme Réno-Jouets, peuvent les réparer. « Le plastique est souvent irréparable, mais le bois se répare généralement assez bien », mentionne Annie Asselin.

À Granby, depuis 2017, des retraités habiles de leurs mains réparent les jouets, les jeux et les livres. Le groupe Le bras droit de Saint-Eugène les distribue ensuite dans deux écoles primaires de la région, en partenariat avec le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC).

Depuis 2017, cette belle gang de retraités récupère et répare des jouets, des jeux et des livres pour illuminer le Noël des élèves des écoles primaires de l’Assomption et du Phénix de la ville.

Dans plusieurs régions, les jouets électroniques défectueux sont eux aussi réparés grâce à des partenariats avec des écoles d’électronique du coin et des bénévoles électromécaniciens.

Si vous avez des jeux de société ou des casse-têtes auxquels il manque des pièces, par exemple, les centres de dons ou les friperies les vendront probablement au rabais. Réno-Jouets garde plusieurs exemplaires de jeux incomplets et arrive parfois à les récupérer en les regroupant.

Pour ce qui est des casse-têtes incomplets, ils pourraient servir à faire des bricolages dans les écoles, par exemple.

S’il vous manque des pièces de Lego, sachez qu’il est possible de les commander sur le site Internet de la compagnie. « Et si vraiment une pièce est devenue introuvable, explique Annie Asselin, vous pourriez mélanger les différents modèles et les donner en vrac. »

2. Organiser des échanges

« Si vous voulez échanger vos jouets au lieu de les donner, c’est aussi faisable : vous pourriez organiser une séance de troc avec des amis ou à l’école ou la garderie de votre enfant », suggère l’ergothérapeute Valérie Kempa.

« Les enfants apportent leurs vieux jouets, ajoute-t-elle. Vous pourriez mettre en place un système de points en fonction de la valeur du jouet. L’enfant (ou l’adulte dans le cas d’un cadeau) échangera ensuite ses points contre de nouveaux jouets. »

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3. Revendre les jouets

Si vos jouets sont encore en très bon état, vous pourriez tenter de les vendre sur des plateformes en ligne comme Kijiji ou Marketplace. « Vendre sur ce type de plateforme vous permettra de vous faire quelques sous que vous pourriez réinvestir dans l’achat de nouveaux jouets pour cette année », dit Valérie Kempa.

Il existe aussi à travers la province de multiples friperies spécialisées pour les enfants, comme Boomerang Kids, à Montréal, qui offrent des commissions aux parents sur les articles vendus.

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4. Offrir un jouet usagé de qualité

Le temps des Fêtes peut coûter cher, et avec l’augmentation du coût de la vie, faire des économies, ce n’est pas de refus. « En plus de donner ou de vendre de vieux jouets, pourquoi ne pas en profiter pour acheter des jouets usagés cette année », propose Valérie Kempa.

« Depuis la COVID, les parents préfèrent acheter des articles usagés, car il y a une plus grande conscience de l’environnement et la vie coûte plus cher », souligne Annie Asselin. Elle ajoute que les jouets usagés sont souvent de 30 % à 50 % moins chers que les jouets neufs.

« La clé pour économiser est de commencer ses achats le plus tôt possible, recommande l’ergothérapeute. Plus on s’y prend tôt pour faire nos achats, plus on a de chance de trouver des articles usagés intéressants. »

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