10 trucs pour trouver des billets d’avion pas chers
Utiliser un comparateur de vols, opter pour une compagnie aérienne à bas prix, profiter des programmes de fidélisation… Découvrez nos 10 trucs de pros pour prendre l’avion sans vous ruiner.
Magasinez avec un comparateur de vols
Achetez d’avance (mais pas trop)
Surveillez les aubaines
Utilisez les outils statistiques des comparateurs
Acceptez un moins bon vol
Achetez des billets séparés
Optez pour une compagnie à bas prix
Profitez des programmes de fidélisation
Surveillez un billet automatiquement
Faites appel à une agence de voyages
Claude Arsenault doit se rendre plusieurs fois par année à New York. Alors qu’un aller-retour lui coûtait en moyenne 279 $ avant la pandémie de COVID-19, la professionnelle doit maintenant payer environ 411 $ pour se rendre à destination. « Ça me coûte plus cher qu’auparavant, mais je ne sais pas si c’est une tendance généralisée ou si c’est parce que j’ai souvent acheté mes billets à la dernière minute cette année », soulève-t-elle.
La bonne réponse? Un peu des deux. La hausse des prix est en effet bien réelle dans le monde de l’aviation. Selon une étude de l’application d’achats de billets d’avion Hopper, les tarifs ont par exemple augmenté en moyenne de 13 % entre les troisièmes trimestres de 2019 et 2023 pour les billets entre les États-Unis et le Canada.
Au-delà de la tendance inflationniste générale, de nombreux facteurs expliquent la variabilité des prix, comme la saison (un vol vers la Grèce coûte plus cher l’été que l’hiver), la classe de billets achetée (un billet non remboursable permet d’économiser au moment de passer à la caisse) et, comme s’en doutait Claude Arsenault, le moment de l’achat.
Heureusement, vous pouvez profiter de ces fluctuations pour voyager sans vous ruiner. « En gros, il y a deux grandes façons de trouver un billet moins cher : il faut investir du temps pour bien le magasiner et il faut avoir de la flexibilité comme voyageur », résume Marc-André Vachon, professeur au Département de marketing de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) et titulaire de la Chaire de tourisme Transat.
Différentes astuces permettent d’acheter un billet d’avion moins cher, mais attention : il n’y a pas de recette magique. « Aucune astuce ne va fonctionner 100 % du temps; c’est pour cette raison qu’il faut en essayer plusieurs », insiste Andrew D’Amours, cofondateur du site web de Flytrippers, qui déniche les bonnes affaires dans le secteur aérien.
Découvrez comment trouver des billets à bon prix dans les lignes qui suivent.
Magasinez avec un comparateur de vols
Les comparateurs de vols comme Google Flights, Hopper et Skyscanner représentent un bon point de départ quand vient le temps de magasiner un billet d’avion, puisqu’ils recherchent des centaines de milliers de combinaisons de vols et de compagnies aériennes.
Les caractéristiques des vols trouvés varient beaucoup d’une compagnie aérienne et d’une classe de tarif à l’autre; il faut donc prendre le temps de bien analyser les résultats. « Certaines entreprises vont même facturer des frais pour que vous vous enregistriez à l’aéroport plutôt qu’avec votre téléphone intelligent », souligne Andréa Brouillard, directrice de programme et enseignante au Collège April-Fortier, à Montréal.
Vous pouvez évidemment chercher sur ces plateformes, mais acheter ailleurs. Au moment de payer, optez de préférence pour une agence de voyages ou un site enregistré en tant qu’agence de voyages au Québec (c’est le cas d’Expedia, par exemple), puisque votre achat sera alors protégé par le Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages (FICAV), qui permet notamment aux consommateurs d’être remboursés en cas de faillite d’une compagnie aérienne.
Achetez d’avance (mais pas trop)
Tous les experts consultés s’entendent sur un point : il ne faut pas acheter un billet d’avion à la dernière minute. « Plus l’avion se remplit, plus le coût du billet augmente », explique Andréa Brouillard.
Le meilleur moment pour acheter varie d’un vol à l’autre. Selon une étude de Google Flights parue en septembre 2023, les prix pour un vol entre les États-Unis et l’Europe sont par exemple en moyenne plus bas 72 jours ou plus avant le départ.
Si vous achetez plus longtemps à l’avance, vous n’obtiendrez probablement pas de meilleur tarif et vous augmentez les risques qu’un imprévu vous force à revoir vos plans. Il ne faut donc pas vous y prendre trop tôt non plus.
Surveillez les aubaines
Les transporteurs aériens offrent souvent des aubaines, que ce soit pour remplir un vol qui est anormalement vide ou même pour célébrer une occasion spéciale. Pendant la vente soulignant le premier anniversaire de la compagnie aérienne à bas prix Arajet, il a par exemple été possible d’obtenir, pour février 2024, des billets aller-retour de Montréal à Saint-Domingue, en République dominicaine, pour 215 $ (ce qui comprenait les taxes et les frais).
Ces aubaines sont toutefois difficiles à trouver, surtout qu’elles ne durent souvent pas très longtemps. Des sites web comme Flytrippers, Les Vols d’Alexi et YUL Deals peuvent vous permettre de les découvrir plus facilement. « Il faut toutefois être flexible sur le moment de votre départ, sur votre destination et sur le moment de l’achat. Ce n’est généralement pas le genre de rabais que vous voyez passer et sur lequel vous pouvez méditer pendant plusieurs jours », prévient Andrew D’Amours, de Flytrippers.
Utilisez les outils statistiques des comparateurs
Les comparateurs de vols proposent des outils statistiques avancés qui vous permettent de voir facilement l’évolution des prix d’un billet dans le temps. Après avoir cherché un vol dans Google Flights par exemple, cliquez sur Grille de dates (parfois Calendrier, ou Dates, selon la plateforme utilisée) pour voir de quelle façon changer votre départ et votre retour de quelques jours peut faire varier le prix du billet. En cherchant un vol de dernière minute de Montréal à Paris au début de l’automne, il a ainsi été possible de faire passer le prix du meilleur billet de 1 474 $ à 972 $ en décalant le départ de deux jours.
Cliquez ensuite sur Graphique des prix, pour afficher le prix du même voyage dans les semaines et les mois à venir. Dans l’exemple précédent, il était alors possible d’obtenir un vol vers Paris à 799 $ en partant au début du mois de novembre, ou à 708 $ en décollant en janvier.
Ces outils permettent aussi de choisir le lieu de votre voyage en fonction du prix. Dans l’application Skyscanner, entrez le nom de votre aéroport de départ, puis les dates de votre voyage, et sélectionnez Monde entier comme aéroport de destination pour vous faire proposer des suggestions de voyage à petit prix.
- L’outil Graphique des prix de Google Flights vous permet quant à lui de voir si modifier les dates de votre voyage pourrait vous permettre d’économiser. Dans cet exemple précis, devancer un aller-retour de Montréal à Paris de février à janvier permettait d’économiser 155 $.
Acceptez un moins bon vol
Plus vous acceptez de faire des concessions, moins vous risquez de payer cher. Le vol vers Paris à 708 $ déniché plus haut? Il incluait une escale de 27 heures à Lisbonne au retour, ce qui entraîne des frais supplémentaires, soit, mais permet aussi de faire une brève escapade au Portugal. « Pour payer le moins cher possible, il faut parfois faire des compromis », résume Andrew D’Amours, qui a lui-même déjà roulé jusqu’à Boston afin d’économiser 1 000 $ sur une paire de billets pour l’Europe, une stratégie qui n’est évidemment pas pour tout le monde.
Achetez des billets séparés
Il est parfois possible d’obtenir un meilleur prix en achetant séparément votre billet d’aller et votre billet de retour, ou même en achetant des correspondances autonomes (un billet de Montréal à Paris, puis un billet de Paris à Barcelone, par exemple). « C’est surtout vrai pour les longs vols, comme en Europe et en Asie », nuance Andrew D’Amours. Notez qu’avec ces vols, vous serez responsable de vos bagages lors de votre escale, puisque le transporteur ne s’occupera pas de les charrier dans l’autre avion. Votre second vol ne sera pas non plus automatiquement modifié en cas de retard du premier.
Optez pour une compagnie à bas prix
Certaines compagnies aériennes déploient de multiples stratégies pour offrir les vols les moins chers possibles. Les sièges sont souvent plus nombreux dans l’avion, et à peu près tous les services sont offerts en option, notamment l’enregistrement des bagages, mais aussi les boissons servies à bord. « Ça nous permet de ne faire payer au consommateur que ce dont il a vraiment besoin », fait valoir Victor Pacheco, président-directeur général de la compagnie aérienne à bas prix Arajet. Les extras peuvent évidemment s’additionner et gruger les économies réalisées, mais en planifiant votre vol – en limitant vos bagages et en mangeant avant de quitter la maison pour l’aéroport, entre autres exemples –, vous paierez généralement moins cher avec de telles compagnies aériennes.
Profitez des programmes de fidélisation
Les compagnies aériennes offrent des programmes de fidélisation qui permettent à leur clientèle d’accumuler des points, généralement en voyageant et en effectuant des achats avec une carte de crédit. Ces points peuvent ensuite être échangés pour des billets. Lors d’un récent voyage en Indonésie, Charles-Robert Giguère, de Montréal, n’a payé que 800 $ en billets pour une famille de quatre. « J’avais beaucoup de points Aéroplan », précise-t-il, faisant référence au programme de fidélisation d’Air Canada.
« Ce ne sont pas tous les vols qui valent la peine d’être achetés de la sorte », ajoute toutefois Andrew D’Amours. En effectuant une recherche, un vol de Montréal à Vancouver en octobre dernier avec Air Canada coûtait par exemple 687 $, ou 34 000 points Aéroplan. Un vol vers New York à la même date coûtait pour sa part 381 $, ou 37 000 points Aéroplan.
Surveillez un billet automatiquement
Les comparateurs permettent de trouver le meilleur prix au moment où vous cherchez, mais ce tarif pourrait encore diminuer avec le temps, surtout si vous vous y prenez plusieurs mois à l’avance. Les outils comme Google Flights, Hopper et Skyscanner vous permettent aussi de suivre l’évolution des prix pour une date et une destination données. Dans Skyscanner par exemple, cherchez un vol, puis sélectionnez l’icône de cloche en bas à gauche de l’application (ou cliquez sur le bouton « Recevoir des alertes prix » en haut à gauche si vous naviguez dans le site web) pour suivre l’évolution du prix. Dans l’application mobile Hopper, cliquez sur l’icône de jumelles pour surveiller un vol afin de recevoir une alerte quand le prix baisse, et avant qu’il ne monte (selon son outil de prédiction).
- Certains comparateurs de prix tels que Skyscanner vous permettent de recevoir un courriel pour être alerté en cas de changement de prix pour un vol surveillé.
Faites appel à une agence de voyages
« Les agences de voyages peuvent avoir accès à de meilleurs tarifs, surtout pour les classes de billets plus chères, comme la classe affaires ou économique privilège », souligne Andréa Brouillard. Pour les billets les moins chers possibles, les conseillers ont généralement accès aux mêmes tarifs, « mais ils ont le temps de magasiner et ils savent mieux chercher que nous », explique Marc-André Vachon. Les conseillers en voyages peuvent aussi souvent mieux décortiquer les classes tarifaires et réduire le risque d’une mauvaise surprise à l’aéroport lorsque vous découvrez que votre billet ne permet pas de ranger votre bagage à main au-dessus du siège, par exemple.
Les légendes urbaines de la chasse aux aubaines
Mieux vaut acheter votre billet le mardi
Même s’il a longtemps été dit que le mardi était la meilleure journée pour acheter un billet, ce n’est plus le cas. S’il existe une différence de prix en fonction de la journée où vous achetez votre billet (le jour de la transaction, et non du vol), elle est d’au plus 1,9%, selon une étude de Google Flights.
Le mode « incognito » permet d’obtenir de meilleurs prix
La rumeur veut que si vous visitez souvent un site d’achat de billets, celui-ci sait que vous prévoyez partir et augmentera donc les prix lors de vos prochaines visites. « C’est un mythe », indique Andrew D’Amours, confirmant ainsi les nombreux essais (avec, par exemple, le mode « incognito », sur un ordinateur différent et sur un autre réseau Wi-Fi) que nous avons effectués.
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