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Par Rémi Leroux (journaliste) et Linda Gauthier (chargée de projets)
Comment choisir le meilleur purificateur d’air pour la maison Shutterstock.com

Un purificateur d’air peut s’avérer utile pour atténuer la présence de contaminants dans votre salon ou votre chambre, surtout si vous êtes asthmatique ou que vous avez des allergies. Vous devez cependant tenir compte de caractéristiques importantes, comme l’efficacité, le type de filtres, le bruit ou la taille de l’appareil. Voici nos conseils pour choisir le meilleur purificateur d’air parmi les produits de Blueair, Dyson, GermGuardian, Honeywell, Levoit et plusieurs autres.

L’achat d’un purificateur d’air pour améliorer la qualité de l’air d’une résidence ne devrait pas constituer une priorité. Selon Santé Canada, « le moyen le plus efficace d’améliorer l’air intérieur de votre domicile consiste à cerner les activités pouvant contribuer à [sa détérioration] et à éliminer ou à réduire les sources de polluants de l’air intérieur ». Pensons par exemple à une infiltration d’eau qui provoque un taux d’humidité malsain et qui entraine des problèmes respiratoires récurrents. Vous devriez avant tout corriger ce problème. La deuxième mesure à privilégier devrait être de ventiler afin de réduire les polluants de l’intérieur en faisant entrer de l’air extérieur.

Toutefois, un purificateur pourrait s’avérer un bon appareil d’appoint, notamment si vous souffrez d’allergies ou d’asthme, ou que vous habitez dans une ville où l’air est particulièrement pollué. Sachez que ces machines sont en général « efficaces pour filtrer la poussière, la fumée et le pollen », selon les tests réalisés en laboratoire par nos confrères du magazine américain Consumer Reports.

Les dispositifs d’épuration de l’air intérieur, dont font partie les purificateurs d’air, sont « relativement simples d’utilisation, abordables, et efficaces pour atténuer les concentrations de contaminants particulaires et gazeux », selon une étude dévoilée en 2019 par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Mais ce n’est pas une panacée, et les auteurs de l’étude parlent bien « d’atténuation » et non d’« élimination » des contaminants.

En effet, certains allergènes plus gros et plus lourds – par exemple les acariens et les moisissures – « se déposent au sol si rapidement que le purificateur d’air ne peut pas les capturer à temps », précise l’équipe de Consumer Reports. L’achat d’un tel appareil ne vous exempte donc pas de passer l’aspirateur.

Préférez un modèle écoénergétique certifié Energy Star

energy-star

Un purificateur d’air classique fonctionnant en continu consomme environ 450 kilowattheures par année, soit parfois plus que certains réfrigérateurs récents. Pour bien démarrer votre magasinage, visez les appareils certifiés Energy Star : ils consomment « en moyenne 25 % moins d’énergie qu’un modèle classique », indique Ressources naturelles Canada. Par ailleurs, les appareils certifiés Energy Star fonctionnent « aussi bien, voire mieux, que les produits classiques », précise le site du ministère fédéral.

Vérifiez l’efficacité de l’appareil et la présence du logo AHAM Verifide

AHAM

Intéressez-vous ensuite à l’efficacité des appareils et privilégiez un modèle qui affiche les résultats de tests menés par l’Association of Home Appliance Manufacturers (AHAM), un organisme américain qui offre ses services aux fabricants qui en font la demande. Vous trouverez cette information sur l’emballage de l’appareil ou sur le site Web de la certification AHAM Verifide.

Notre guide d’achat ne répertorie que les purificateurs d’air portatifs affichant ce logo ou celui d’Energy Star ainsi que les données sur la superficie d’utilisation recommandée par l’un ou l’autre des organismes de certification.

L’AHAM mesure surtout le débit d’air purifié, ou clean air delivery rate (CADR) en anglais, c’est-à-dire la rapidité avec laquelle un appareil fournit de l’air filtré. Les purificateurs sont testés à vitesses lente et rapide.

L’association note ainsi l’efficacité de chaque appareil pour capter la fumée de tabac, la poussière et le pollen. Plus les chiffres sont élevés, plus il est performant. Un purificateur peut, par exemple, avoir un CADR de 110 pieds cubes pour la fumée, de 100 pour la poussière et de 132 pour le pollen. Vous pourrez donc magasiner un modèle conçu pour traiter les particules qui vous incommodent le plus. Sur le site d’Energy Star, certains appareils affichent un CADR de 350 et plus pour un ou plusieurs des trois critères testés.

À lire aussi : Faites la chasse à la poussière

Tenez compte des dimensions de la pièce et de l’appareil

« Comme les plus gros modèles consomment plus d’énergie, achetez-en un dont la dimension correspond à la pièce » que vous souhaitez purifier, recommande Ressources naturelles Canada. L’AHAM, de son côté, vous conseille de choisir un appareil qui affiche un CADR pour la fumée correspondant au moins aux deux tiers de la superficie en pieds carrés de votre pièce. Par exemple, pour une chambre de 11 mètres carrés (120 pieds carrés), optez pour un modèle qui fournit un CADR d’au moins 80 pour la fumée. Comme les superficies sont généralement indiquées en pieds carrés et que le calcul des CADR est effectué sur cette base, nous avons conservés les données en pieds carrés dans nos fiches.

Si vous avez des plafonds plus hauts que 2,4 mètres (8 pieds), vous devrez choisir un appareil certifié pour une plus grande superficie puisque les tests sont réalisés avec des plafonds de cette hauteur.

Assurez-vous de tenir compte non seulement de la superficie de la pièce, mais également de l’emplacement où le purificateur sera installé. « Les modèles de table et à montage mural en particulier peuvent avoir des instructions spéciales pour une efficacité optimale », précise le ministère. Lisez les instructions du fabricant.

Capacité du purificateur à éliminer les particules

Superficie de la pièce (en pieds carrés)100200300400500600
CADR minimal65130195260325390

Source : energystar.gov

Préfiltres, filtres HEPA et filtres au charbon activé : lesquels sont efficaces ?

Sans un système de filtration performant, votre purificateur ne sera d’aucune utilité. Le fonctionnement de l’appareil est simple : l’air aspiré passe à travers un filtre ou une série de filtres avant d’être relâché, propre, dans la pièce. Le rôle des filtres est donc central dans le traitement de l’air vicié. D’ailleurs, privilégiez les appareils munis d’un indicateur de remplacement ou de nettoyage de filtres, qui vous informe lorsque ceux-ci sont saturés.

Le système de filtration varie d’un modèle à l’autre, mais en général, un purificateur devrait être doté d’un préfiltre, d’un filtre au charbon activé et d’un filtre HEPA (pour high efficiency particulate air filter).

Le préfiltre, idéalement lavable, pour protéger le système de filtration

Le préfiltre retient les particules les plus grosses et protège le filtre HEPA. Préférez-le lavable et réutilisable, ce qui réduira le cout d’entretien de l’appareil.

Le filtre au charbon actif pour éliminer les odeurs

Le filtre au charbon activé élimine certaines molécules de l’air à l’origine des odeurs (le tabac, par exemple). « [Il] peut également lutter contre certains gaz, mais il n’est pas particulièrement efficace contre le formaldéhyde, l’ammoniac ou l’oxyde d’azote », précise le magazine Consumer Reports. Un filtre au charbon activé devrait être changé aux trois mois environ et coute une cinquantaine de dollars en moyenne.

Le filtre HEPA pour collecter les particules fines

Le filtre HEPA, quant à lui, est certifié pour collecter 99,97 % des particules mesurant au minimum 0,3 micromètre de diamètre, comme celles de fumée et les composés organiques volatils (COV). Vérifiez s’il est permanent ou non. S’il l’est, un nettoyage ponctuel s’avère nécessaire. Dans le cas contraire, la fréquence de remplacement et le cout du filtre sont à considérer. Un filtre HEPA devrait être remplacé tous les 6 à 12 mois et se vend une centaine de dollars.

Ozonisation, ionisation, UV : des dispositifs à éviter

Certains modèles sont également équipés de dispositifs de purification complémentaires aux filtres mécaniques (HEPA, charbon activé), comme l’ozonisation, l’ionisation et le rayonnement ultraviolet. Néanmoins, nous ne recommandons pas ces technologies.

L’ozone, par exemple, est une molécule qui peut réagir avec certains polluants et en modifier la composition chimique. Le problème ? Selon Consumer Reports, « des études examinées par l’Environmental Protection Agency ont démontré que de faibles niveaux d’ozone – l’ingrédient principal du smog – ne détruisent pas efficacement les polluants intérieurs ». En outre, ce gaz peut induire ou aggraver des troubles respiratoires.

Idem pour l’ionisation, une technologie de type « électromagnétique » qui peut générer de l’ozone. « Évitez d’acheter un appareil qui produit intentionnellement de l’ozone, recommande l’Association pulmonaire du Canada, car respirer ce gaz peut irriter les poumons et gêner la respiration. De plus, aucune preuve scientifique ne permet d’appuyer l’affirmation selon laquelle les purificateurs d’air ionisants améliorent la santé. »

Enfin, en ce qui concerne les dispositifs qui utilisent les ultraviolets, Consumer Reports explique que, pour fonctionner, « la lumière UV doit être suffisamment puissante, et l’exposition doit durer assez longtemps pour être efficace », soit de quelques minutes à quelques heures (plutôt que les quelques secondes typiques qu’offrent la plupart des purificateurs d’air équipés de cette technologie).

À la recherche d’un purificateur d’air silencieux ?

Aucune norme n’encadre le niveau sonore de ce type d’appareil. Puisqu’un purificateur d’air est censé fonctionner en continu ou presque, il importe de vérifier qu’il n’est pas trop bruyant. Consultez l’emballage, le site Web du fabricant ou la fiche du produit : vous devriez y trouver les informations relatives aux décibels (dB) émis par chaque appareil (il peut également s’agir de décibels pondérés A [dBA], une unité de mesure adaptée à l’ouïe humaine). Même si cette allégation provient principalement du fabricant (et non d’une mesure indépendante effectuée en laboratoire), elle demeure intéressante. Pour référence, un indice de bruit de 50 dB est à peu près égal à celui d’un réfrigérateur.

Autres fonctions intéressantes pour vous faciliter la vie

Mode automatique : ces purificateurs sont munis d’un ou de plusieurs capteurs qui mesurent la qualité de l’air et ajustent la vitesse du ventilateur au besoin, ce qui vous évitera de le faire vous-même.

Modèle programmable : une période de fonctionnement peut être programmée ou déterminée à l’aide d’une minuterie. Il vous sera plus facile, par exemple, de mettre l’appareil en mode veille ou à une vitesse plus basse la nuit ou lorsque vous quittez votre domicile.

Affichage de la qualité de l’air : certains modèles vous informent de la qualité de l’air ambiant en affichant soit la mesure officielle prise par un capteur, soit un code de couleur. Vous aurez l’heure juste sur la situation, et pourrez en profiter pour ventiler la pièce au besoin.

Connectivité sans fil : quelques appareils se connectent au réseau Wi-Fi domestique. Grâce à une application mobile, vous pourrez donc contrôler à distance le fonctionnement de votre purificateur, par exemple le redémarrer quelques minutes avant votre arrivée à la maison.

Autres utilisations possibles : certains purificateurs peuvent également servir de ventilateur d’appoint, d’humidificateur, de veilleuse ou même de diffuseur d’huiles essentielles. Toutefois, nous ne conseillons pas l’utilisation du diffuseur, qui pourrait contaminer l’air.

L’entretien de votre appareil est essentiel

Le système de filtration est la pièce maitresse du purificateur d’air. Vous devez nettoyer et changer les filtres régulièrement. Lorsque ceux-ci sont saturés en particules, l’appareil peut émettre plus de contaminants dans l’air qu’il n’en retient. Au moment d’acheter votre purificateur, assurez-vous donc qu’il sera possible de vous procurer des filtres de rechange.

Améliorer la qualité de l’air… autrement

Avant d’envisager l’achat d’un purificateur d’air, vous pouvez modifier des choses toutes simples à la maison.

Par exemple, il y a moyen d’empêcher les animaux domestiques d’entrer dans les chambres, de bannir la cigarette de votre maison et d’enlever la moquette, qui peut emprisonner les polluants.

Si votre chauffage est à air pulsé, songez à faire nettoyer les conduits. Il faut aussi périodiquement laver le filtre de la fournaise ou alors le remplacer (selon le type), une opération que vous pouvez effectuer vous-même. Attention, toutefois : dans une maison bien isolée mais mal ventilée, un nouveau filtre ne viendra pas à bout de l’air vicié.

Dans un tel cas, envisagez sérieusement d’acheter un échangeur d’air, idéalement un ventilateur récupérateur de chaleur (VRC), qui introduit de l’air extérieur sain et évacue l’air vicié tout en conservant une partie de sa chaleur.

Pour trouver un purificateur d’air portatif, utilisez notre comparateur de produits.

À lire aussi : Notre test sur la qualité de l’air dans trois résidences, À qui confier le nettoyage de vos conduits de ventilation? et Une peinture qui purifie l’air de votre maison?

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