Épuisement professionnel : comment y faire face?

Sommaire de l&rsquo;article &Eacute;puisement, d&eacute;pression ou trouble anxieux?Les principales causes du burnoutLe t&eacute;l&eacute;travail, un facteur de protection?Mieux comprendre le stress chroniqueD&eacute;tecter les sympt&ocirc;mes de l&rsquo;&eacute;puisementQuelques strat&eacute;gies de pr&eacute;ventionSoigner un burnout Lorsqu&rsquo;on lui a offert de devenir directrice dans une r&eacute;sidence pour personnes &acirc;g&eacute;es, Myriam Gagnon a accept&eacute; sans h&eacute;siter, car elle aspirait &agrave; travailler avec les a&icirc;n&eacute;s. Mais elle a d&eacute;chant&eacute; rapidement. &laquo; La charge de travail et le manque d&rsquo;humanit&eacute; m&rsquo;ont amen&eacute;e &agrave; m&rsquo;&eacute;puiser, parce que j&rsquo;allais &agrave; l&rsquo;encontre de mes valeurs &raquo;, analyse-t-elle.Insomnie, anxi&eacute;t&eacute;, pleurs, difficult&eacute;s de concentration, col&egrave;re : les sympt&ocirc;mes se sont accumul&eacute;s. Malgr&eacute; tout, la jeune femme a persist&eacute;. Jusqu&rsquo;au jour o&ugrave;, en mode pilote automatique, elle a travers&eacute; le pont de Qu&eacute;bec sans m&ecirc;me s&rsquo;en rendre compte. Elle s&rsquo;est rendue &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital, o&ugrave; elle a imm&eacute;diatement &eacute;t&eacute; mise en arr&ecirc;t de travail.Les troubles mentaux constituaient la premi&egrave;re cause d&rsquo;invalidit&eacute; &agrave; long terme en 2022, selon la compagnie d&rsquo;assurances Sun Life Canada, et leur poids augmente depuis la pand&eacute;mie. Les demandes pour d&eacute;pression sont les plus nombreuses, mais il y a aussi une croissance r&eacute;elle des troubles li&eacute;s &agrave; l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; et au stress.La Chaire de recherche en sant&eacute; mentale, autogestion et travail de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, commandit&eacute;e par l&rsquo;organisme &agrave; but non lucratif (OBNL) Relief et la compagnie d&rsquo;assurances Beneva, indique dans son rapport 2022 que ce sont plus de la moiti&eacute; des travailleurs de PME au Canada qui vivent avec au moins un probl&egrave;me de sant&eacute; mentale. L&rsquo;&eacute;puisement professionnel, rapport&eacute; par 25 % des r&eacute;pondants, est la condition la plus cit&eacute;e.Le travail moderne, domin&eacute; par les nouvelles technologies et la recherche de performance &agrave; tout prix, serait-il devenu indissociable du burnout? Voici quelques &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse.Pas une maladieL&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS) d&eacute;finit l&rsquo;&eacute;puisement professionnel comme un syndrome &laquo; r&eacute;sultant d&rsquo;un stress chronique au travail qui n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; g&eacute;r&eacute; avec succ&egrave;s &raquo;, caract&eacute;ris&eacute; par &laquo; un sentiment d&rsquo;&eacute;puisement &raquo;, &laquo; une distance mentale accrue par rapport &agrave; son travail &raquo; et &laquo; une efficacit&eacute; professionnelle r&eacute;duite &raquo;. L&rsquo;OMS pr&eacute;cise que le burnout est un ph&eacute;nom&egrave;ne sp&eacute;cifiquement li&eacute; au travail : on ne devrait pas se servir de ce terme pour d&eacute;crire des exp&eacute;riences dans d&rsquo;autres domaines de la vie.Difficile &agrave; circonscrire, l&rsquo;&eacute;puisement professionnel ne figure pas dans le manuel m&eacute;dical des troubles mentaux, si bien que peu de m&eacute;decins le diagnostiquent comme tel. La Dre Isabelle Paradis, omnipraticienne au CLSC Rivi&egrave;re-des-Prairies, &agrave; Montr&eacute;al, parle plut&ocirc;t d&rsquo;un trouble de l&rsquo;adaptation lorsqu&rsquo;il y a un facteur de stress bien d&eacute;termin&eacute;, li&eacute; au travail ou non, dont les effets n&rsquo;exc&egrave;dent pas quatre semaines. Au-del&agrave; de cette p&eacute;riode, elle requalifie la condition du patient, soit en troubles anxieux si, notamment, il a une boule au ventre et fait des crises de panique, soit en d&eacute;pression si, par exemple, il pleure et n&rsquo;a plus le go&ucirc;t de rien.&Eacute;puisement, d&eacute;pression ou trouble anxieux?Pour les chercheurs du Centre d&rsquo;&eacute;tudes sur le stress humain (CESH), le burnout et la d&eacute;pression sont bien distincts. D&rsquo;ailleurs, ils ont d&eacute;montr&eacute; que leurs manifestations biologiques sont oppos&eacute;es. &laquo; Chez les gens d&eacute;prim&eacute;s, les concentrations d&rsquo;hormones de stress sont trop &eacute;lev&eacute;es, on est en hyper production, tandis que les personnes en burnout n&rsquo;en produisent plus assez &raquo;, r&eacute;sume Sonia Lupien, Ph. D. (neuroscience), chercheuse et directrice du CESH.Autre diff&eacute;rence : &laquo; La cause du burnout est reli&eacute;e au travail, alors que la d&eacute;pression peut &ecirc;tre caus&eacute;e par toutes sortes de facteurs psychologiques, physiologiques ou sociaux &raquo;, rel&egrave;ve Jean-R&eacute;my Provost, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Relief, un OBNL qui vient en aide aux gens vivant avec l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;, la d&eacute;pression ou un trouble bipolaire ainsi qu&rsquo;&agrave; leurs proches.Sur le plan psychologique, les deux affections ont plusieurs caract&eacute;ristiques en commun, comme la fatigue et les troubles de la concentration, de la m&eacute;moire et du sommeil. Toutefois, Mme Lupien souligne que le burnout est associ&eacute; &agrave; une irritation constante, &agrave; une attitude cynique et &agrave; un sentiment d&rsquo;&eacute;chec au travail. La tristesse permanente, les id&eacute;es suicidaires, la perte d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t par rapport &agrave; ses activit&eacute;s favorites et la culpabilit&eacute; excessive &eacute;voquent davantage une d&eacute;pression.Et le trouble anxieux? &laquo; Une personne anxieuse passera son temps &agrave; scruter le futur pour y rep&eacute;rer toutes les menaces potentielles et elle va se mettre &agrave; stresser par anticipation &raquo;, indique-t-elle. L&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; se traduit donc principalement par l&rsquo;&eacute;vitement des situations anxiog&egrave;nes.Les principales causes du burnoutDans l&rsquo;imaginaire collectif, l&rsquo;&eacute;puisement professionnel est li&eacute; &agrave; une charge de travail trop importante. &laquo; Ce qu&rsquo;on fait durant nos heures travaill&eacute;es est beaucoup plus important que leur nombre en soi &raquo;, nuance Julie Carignan, psychologue organisationnelle, conseill&egrave;re en ressources humaines agr&eacute;&eacute;e (CRHA) et associ&eacute;e de la firme Humance. Ainsi, occuper un emploi de 40 heures par semaine peut &ecirc;tre &eacute;panouissant ou, au contraire, drainant, selon que le milieu de travail est sain ou toxique.Selon les experts consult&eacute;s, plusieurs facteurs organisationnels favorisent le burnout, &agrave; commencer par les relations professionnelles conflictuelles, les &eacute;quipes dysfonctionnelles et les situations de harc&egrave;lement psychologique. Une communication d&eacute;ficiente, une faible reconnaissance et un manque de confiance figurent aussi parmi les principaux facteurs de risque.De plus, tout le monde ne vit pas le stress de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. &laquo; Il y a des personnalit&eacute;s qui sont plus propices &agrave; l&rsquo;&eacute;puisement professionnel, constate la Dre Isabelle Paradis. Ce sont des gens qui sont tr&egrave;s performants, tr&egrave;s impliqu&eacute;s, qui veulent que tout soit parfait, qui en prennent toujours plus. La premi&egrave;re chose que je leur dis, c&rsquo;est d&rsquo;apprendre &agrave; dire non! &raquo;Le t&eacute;l&eacute;travail, un facteur de protection?La Dre Paradis observe que les patients qui travaillaient &agrave; temps plein au bureau avant la pand&eacute;mie souffrent moins de la pression et des longs horaires aujourd&rsquo;hui gr&acirc;ce au t&eacute;l&eacute;travail. Ceux qui n&rsquo;y ont pas acc&egrave;s, comme les personnels scolaire et soignant, sont davantage susceptibles de souffrir d&rsquo;&eacute;puisement, d&rsquo;autant plus que leurs conditions de travail sont difficiles. Selon un rapport de la Commission de la sant&eacute; mentale du Canada (CSMC), pr&egrave;s de 40 % des travailleurs de la sant&eacute; interrog&eacute;s entre d&eacute;cembre 2021 et f&eacute;vrier 2022 se sont dits &eacute;puis&eacute;s!Pour &Eacute;ric Provencher, psychologue organisationnel, CRHA et associ&eacute; de Humana Conseil, &laquo; on n&rsquo;est pas &agrave; l&rsquo;abri du burnout en t&eacute;l&eacute;travail &raquo;. La fronti&egrave;re entre vie professionnelle et vie personnelle est souvent mal respect&eacute;e. D&rsquo;ailleurs, le droit &agrave; la d&eacute;connexion, visant &agrave; encadrer l&rsquo;utilisation des outils de communication en dehors des heures de travail, est rarement discut&eacute; dans les &eacute;quipes.Pour sa part, Sonia Lupien alerte sur les dangers du t&eacute;l&eacute;travail &agrave; temps plein pour la sant&eacute; mentale. Les nouvelles technologies nous poussent &agrave; nous auto-interrompre constamment, encore plus &agrave; la maison qu&rsquo;au bureau. Selon les recherches, chaque fois que vous cessez une t&acirc;che pour consulter vos courriels, il vous faut plus de 20 minutes pour vous concentrer de nouveau! &laquo; Les chercheurs en stress pr&eacute;voient dans quelques ann&eacute;es une augmentation de l&rsquo;attention fragment&eacute;e et de la surcharge mentale associ&eacute;e et une diminution de la productivit&eacute; &raquo;, dit-elle.Mieux comprendre le stress chroniqueComme la d&eacute;pression, l&rsquo;&eacute;puisement professionnel se d&eacute;veloppe apr&egrave;s une exposition prolong&eacute;e au stress chronique; dans ce cas-ci, le stress est li&eacute; &agrave; un d&eacute;s&eacute;quilibre entre les demandes re&ccedil;ues au travail et les ressources disponibles pour y r&eacute;pondre.Sonia Lupien, directrice du Centre d&rsquo;&eacute;tudes sur le stress humain (CESH), r&eacute;sume sur une note humoristique les trois grandes &eacute;tapes menant au burnout. Celles-ci sont d&eacute;taill&eacute;es sur le site du CESH.1. L&rsquo;&eacute;tape &laquo; Pepto Bismol&reg; &raquo; : Vous &ecirc;tes expos&eacute; en continu &agrave; la situation qui active votre r&eacute;ponse au stress, vous y mobilisez sans cesse de l&rsquo;&eacute;nergie et des sympt&ocirc;mes physiques finissent par appara&icirc;tre. Par exemple, vous sentez vos comp&eacute;tences mises en jeu au travail et vous avez mal au ventre en pr&eacute;sence de votre superviseur.2. L&rsquo;&eacute;tape &laquo; Rhum &amp; Coke &raquo; : L&rsquo;agent stressant est toujours l&agrave; et votre syst&egrave;me de r&eacute;ponse au stress consomme toute votre &eacute;nergie. Vos difficult&eacute;s au travail perdurent, vous &ecirc;tes surmen&eacute; et vous &ecirc;tes port&eacute;, par exemple, &agrave; fumer plus, &agrave; boire plus et &agrave; manger davantage de malbouffe.3. L&rsquo;&eacute;tape &laquo; Verre d&rsquo;eau &raquo; : Le stress persiste, au point que votre personnalit&eacute; et votre capacit&eacute; de jugement sont alt&eacute;r&eacute;es. Vous avez besoin d&rsquo;un verre d&rsquo;eau pour avaler les m&eacute;dicaments prescrits dans le but de soigner votre &eacute;puisement professionnel.D&eacute;celer les sympt&ocirc;mes de l&rsquo;&eacute;puisement&laquo; Un burnout survient rarement du jour au lendemain &raquo;, mentionne &Eacute;ric Provencher. Un cas typique? Vous avez une altercation avec votre patron, vous ressentez une baisse d&rsquo;&eacute;nergie, vous mettez plus de temps &agrave; ex&eacute;cuter vos t&acirc;ches, et vos livrables s&rsquo;accumulent. L&rsquo;&eacute;puisement professionnel progresse insidieusement, jusqu&rsquo;&agrave; parfois affecter toutes vos sph&egrave;res de fonctionnement.Sur le plan physique :Fatigue persistante;Insomnie;Probl&egrave;mes digestifs;Brusque variation de poids;Douleurs li&eacute;es aux fragilit&eacute;s personnelles comme les maux de t&ecirc;te ou de dos.Sur le plan psychologique :Difficult&eacute;s de concentration;Pertes de m&eacute;moire;Irritabilit&eacute;;Cynisme;Sentiment d&rsquo;&eacute;chec.Sur le plan comportemental :Isolement;D&eacute;sengagement par rapport au travail;Baisse de productivit&eacute;;Hausse des d&eacute;pendances;Violence.Attention : ces manifestations sont donn&eacute;es &agrave; titre indicatif, elles sont sp&eacute;cifiques &agrave; chacun.Quelques strat&eacute;gies de pr&eacute;vention&laquo; Oubliez les m&eacute;thodes miracles, nous avise Sonia Lupien, cela vous prendra autant de temps pour d&eacute;stresser que cela vous en a pris pour stresser. &raquo; La Dre Paradis explique quant &agrave; elle qu&rsquo;une bonne sant&eacute; mentale repose sur quatre piliers : le sommeil, l&rsquo;activit&eacute; physique, l&rsquo;alimentation et le plaisir dans les activit&eacute;s extraprofessionnelles. &laquo; Il faut que ce soit une toile d&rsquo;araign&eacute;e, que vous soyez accroch&eacute; &agrave; plein de points diff&eacute;rents, illustre-t-elle. S&rsquo;il y a un lien qui se brise, vous avez tout le reste pour vous soutenir, mais si vous avez juste le travail et que vous le coupez, vous n&rsquo;&ecirc;tes plus rien! &raquo;Julie Carignan pr&eacute;f&egrave;re l&rsquo;analogie du rafting. &laquo; Entra&icirc;nez-vous &agrave; chuter &raquo;, indique-t-elle d&rsquo;abord, car la vie est une rivi&egrave;re agit&eacute;e. &laquo; N&rsquo;abusez pas de l&rsquo;adr&eacute;naline &raquo;, qui peut vous permettre de passer un cap charg&eacute;, mais aussi entra&icirc;ner un vieillissement pr&eacute;coce. &laquo; G&eacute;rez votre &eacute;nergie &raquo; : remonter dans le bateau n&eacute;cessite d&rsquo;&ecirc;tre en ajustement constant et draine votre batterie, qui finit par tomber &agrave; plat.Jean-R&eacute;my Provost met de l&rsquo;avant l&rsquo;autogestion en sant&eacute; mentale, c&rsquo;est-&agrave;-dire les actions que vous pouvez mettre en place pour optimiser votre bien-&ecirc;tre au quotidien. L&rsquo;atelier &laquo; Vivre avec un meilleur &eacute;quilibre au travail &raquo; offert par Relief vise &agrave; apprendre &agrave; d&eacute;celer les signaux avant-coureurs du burnout et &agrave; donner des outils pour mieux g&eacute;rer le stress. &laquo; La sant&eacute; mentale au travail est une responsabilit&eacute; partag&eacute;e entre employeur et employ&eacute; &raquo;, ajoute-t-il, pr&eacute;cisant qu&rsquo;elle a des impacts directs sur la comp&eacute;tence et sur la productivit&eacute; des &eacute;quipes.Il faut savoir que, depuis octobre 2021, la Loi sur la sant&eacute; et la s&eacute;curit&eacute; du travail (SST) stipule, dans son article 51, que l&rsquo;employeur a pour obligation g&eacute;n&eacute;rale de &laquo; prendre les mesures n&eacute;cessaires pour prot&eacute;ger la sant&eacute; et assurer la s&eacute;curit&eacute; et l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; physique et psychique du travailleur &raquo;. L&rsquo;ajout de la dimension psychologique dans cette loi constitue une &eacute;volution majeure, selon &Eacute;ric Provencher, qui croit que sa port&eacute;e sera d&eacute;termin&eacute;e par la jurisprudence.Ainsi, &laquo; les milieux de travail ont un r&ocirc;le &agrave; jouer dans la pr&eacute;vention des probl&egrave;mes psychologiques &raquo;, affirme l&rsquo;Institut national de sant&eacute; publique du Qu&eacute;bec (INSPQ) sur son site. L&rsquo;organisme souligne l&rsquo;importance de la pr&eacute;vention primaire, d&eacute;finie par l&rsquo;OMS comme l&rsquo;intervention r&eacute;alis&eacute;e en amont, pour &eacute;viter l&rsquo;apparition du burnout en agissant sur ses causes. R&eacute;duire la charge de travail, valoriser les efforts du collaborateur et le consulter dans la prise de d&eacute;cision constituent quelques bonnes pratiques possibles.Soigner un burnoutVous pensez vivre un &eacute;puisement professionnel? Prenez rendez-vous avec votre m&eacute;decin g&eacute;n&eacute;raliste, si vous en avez un. &laquo; Plus vite vous consultez, mieux vous vous en sortirez &raquo;, encourage la Dre Paradis. Le soignant pourrait &eacute;tablir un diagnostic et vous mettre en arr&ecirc;t de travail. Sachez que le repos seul n&rsquo;est pas forc&eacute;ment suffisant. Il s&rsquo;accompagne g&eacute;n&eacute;ralement de la prise d&rsquo;antid&eacute;presseurs et d&rsquo;un suivi en psychoth&eacute;rapie, &laquo; vraiment tr&egrave;s efficace &raquo;, d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;omnipraticienne.Au Qu&eacute;bec, bien que la norme du travail ne les y oblige pas, la plupart des entreprises proposent &agrave; leurs employ&eacute;s une assurance collective, qui peut inclure une assurance invalidit&eacute; permettant au travailleur de continuer &agrave; recevoir un salaire pendant son absence temporaire. &laquo; Comme assureur, notre mandat n&rsquo;est pas de remettre en question les diagnostics, clarifie Val&eacute;rie Legendre, psychologue et directrice, solutions en sant&eacute; mentale &agrave; la Sun Life. Pour d&eacute;terminer l&rsquo;invalidit&eacute;, nous consid&eacute;rons plusieurs &eacute;l&eacute;ments : les modalit&eacute;s contractuelles d&eacute;termin&eacute;es par l&rsquo;employeur, le type et la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; des limitations fonctionnelles rapport&eacute;es par les cliniciens, et les t&acirc;ches li&eacute;es &agrave; l&rsquo;emploi. &raquo;Votre gestionnaire de dossier chez l&rsquo;assureur est le chef d&rsquo;orchestre qui facilite l&rsquo;acc&egrave;s aux bonnes ressources. Ainsi, il vous oriente vers le professionnel de sant&eacute; le plus adapt&eacute; &agrave; vos besoins (psychiatre, psychologue, travailleur social, etc.). Il peut vous encourager &agrave; utiliser votre programme d&rsquo;aide aux employ&eacute;s (PAE), qui offre habituellement quelques s&eacute;ances de psychoth&eacute;rapie pay&eacute;es, ou &agrave; recourir &agrave; des ressources communautaires en attendant votre prise en charge.Votre assureur doit vous accompagner jusqu&rsquo;&agrave; votre retour au travail. &laquo; Souvent, les gens croient qu&rsquo;ils vont retourner au travail lorsqu&rsquo;ils seront 100 % r&eacute;tablis. Mais &agrave; un certain point, le travail devient une modalit&eacute; th&eacute;rapeutique qui favorise l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; : la strat&eacute;gie d&rsquo;un retour au travail progressif est souvent privil&eacute;gi&eacute;e &raquo;, soutient Mme Legendre. Pour assurer un retour au travail s&eacute;curitaire, des sp&eacute;cialistes font le pont avec le milieu professionnel : les conseillers en r&eacute;adaptation et les ergoth&eacute;rapeutes en sant&eacute; mentale aident la personne &agrave; s&rsquo;outiller, notamment avec des strat&eacute;gies d&rsquo;organisation, l&rsquo;&eacute;tablissement des priorit&eacute;s et le maintien d&rsquo;une routine saine. &laquo; Nous mettons tout en &oelig;uvre pour assurer une r&eacute;int&eacute;gration professionnelle durable et aider &agrave; pr&eacute;venir le risque de rechutes &raquo;, conclut Val&eacute;rie Legendre. Les r&eacute;cidives ne sont dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de personne!D&eacute;couvrez une bande dessin&eacute;e, r&eacute;alis&eacute;e par la Chaire de recherche en sant&eacute; mentale et travail, sur le retour au travail apr&egrave;s un burnout : santementaletravail.ca.Si vous avez besoin d&rsquo;aideInfo-Social 811 : Pour obtenir du soutien ou de l&rsquo;information concernant votre sant&eacute; mentale ou celle d&rsquo;un proche. Association canadienne pour la sant&eacute; mentale : Pour avoir des outils d&rsquo;&eacute;valuation de votre sant&eacute; mentale, de votre niveau de stress et de votre &eacute;quilibre travail-vie personnelle.Mouvement Sant&eacute; Mentale Qu&eacute;bec (MSQ) : Pour conna&icirc;tre leurs astuces favorisant une bonne sant&eacute; mentale individuelle et collective au travail.Relief : Pour avoir acc&egrave;s &agrave; des ateliers d&rsquo;autogestion en sant&eacute; mentale et adopter des strat&eacute;gies et des comportements qui favoriseront un meilleur &eacute;quilibre au travail. &Agrave; lire aussi : Nos articles sur la fa&ccedil;on de soigner une d&eacute;pression et de remonter la pente et les bienfaits de la nature sur la sant&eacute;

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