Apprivoiser l’anxiété de votre enfant par le jeu

Sommaire de l&rsquo;article Les manifestations de l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;Comment agir en tant que parent?Les jouets et les jeux &agrave; privil&eacute;gierOptimiser l&rsquo;effet b&eacute;n&eacute;fique du jeuO&ugrave; trouver de l&rsquo;aide? Le stress et l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; sont avant tout des r&eacute;actions &agrave; la peur. Le stress provoque une r&eacute;action physiologique (p. ex., acc&eacute;l&eacute;ration de la respiration et des battements du c&oelig;ur) et met en jeu la capacit&eacute; d&rsquo;adaptation de l&rsquo;enfant face &agrave; des situations impr&eacute;visibles ou nouvelles ou lorsque son estime de soi est menac&eacute;e. L&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;, quant &agrave; elle, est associ&eacute;e &agrave; des pens&eacute;es, &agrave; l&rsquo;anticipation d&rsquo;un danger ou d&rsquo;une menace. Ainsi, quand vous &ecirc;tes anxieux, vous &ecirc;tes n&eacute;cessairement stress&eacute;, mais vous pouvez &ecirc;tre stress&eacute; sans &ecirc;tre anxieux.Les manifestations de l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;Une perte d&rsquo;app&eacute;tit, des probl&egrave;mes de sommeil, un refus de collaborer ou de faire la routine du matin ou du soir, des &eacute;checs scolaires, des crises de col&egrave;re, des maux de ventre ou de c&oelig;ur&hellip; Ce sont autant de signes qui sonnent l&rsquo;alarme.La psychologue et conf&eacute;renci&egrave;re Nadia Gagnier pr&eacute;cise que l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; peut aussi ressembler &agrave; un trouble d&rsquo;opposition. Mais tandis qu&rsquo;un enfant oppositionnel pourra contester pour diff&eacute;rentes raisons, l&rsquo;enfant anxieux, lui, ne s&rsquo;opposera que dans des circonstances tr&egrave;s pr&eacute;cises, li&eacute;es &agrave; ce qui provoque son anxi&eacute;t&eacute;. Par exemple, chaque fois qu&rsquo;il doit faire une pr&eacute;sentation orale.&bull; L&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; sociale est li&eacute;e &agrave; la peur persistante d&rsquo;une ou de plusieurs situations dans lesquelles la personne est susceptible d&rsquo;&ecirc;tre observ&eacute;e par autrui (p. ex., parler en public).&bull; L&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de performance est li&eacute;e &agrave; la peur de l&rsquo;&eacute;chec. Elle se caract&eacute;rise principalement par une forte appr&eacute;hension face aux situations o&ugrave; l&rsquo;individu peut se sentir jug&eacute; (p. ex., les &eacute;valuations, le sport).&bull; L&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de s&eacute;paration, &agrave; l&rsquo;enfance, est une crainte excessive d&rsquo;&ecirc;tre s&eacute;par&eacute; de la maison ou des personnes auxquelles le jeune est attach&eacute; (p. ex., quitter papa &agrave; la garderie).Dans tous les cas, il existe des mani&egrave;res de r&eacute;guler l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de votre enfant, notamment &agrave; travers le jeu.Comment agir en tant que parent?Si les signes de l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; persistent au-del&agrave; de deux semaines, vous pouvez vous inqui&eacute;ter plus s&eacute;rieusement. Dans ce cas, vous devez avant tout reconna&icirc;tre le besoin (p. ex., consid&eacute;ration, ind&eacute;pendance) de votre enfant, puis l&rsquo;analyser et le comprendre. Pour ce faire, la psychologue Nadia Gagnier propose de tenir un journal de bord dans lequel vous inscrirez ce qui s&rsquo;est pass&eacute; dans la journ&eacute;e de votre jeune. Avec du recul, vous pourrez mieux identifier la source de son anxi&eacute;t&eacute;. Par exemple, il vous sera plus facile de noter qu&rsquo;il se plaint de maux de ventre tous les mardis, jour de l&rsquo;&eacute;ducation physique&hellip;Sinon, la psychologue souligne qu&rsquo;il est important d&rsquo;accompagner votre enfant quand il vit son &eacute;motion, car celle-ci fait des vagues et il ne faut pas &eacute;viter le pic, parce que le petit pourrait alors penser que la menace est r&eacute;elle.De plus, il ne faut jamais banaliser ce dont il a peur. &laquo; S&rsquo;il s&rsquo;inqui&egrave;te la veille d&rsquo;un examen, il faut plut&ocirc;t lui dire que, oui, c&rsquo;est stressant, et que c&rsquo;est m&ecirc;me ce stress qui va l&rsquo;aider &agrave; &ecirc;tre vigilant pendant l&rsquo;examen, puis, si son anxi&eacute;t&eacute; s&rsquo;amplifie, lui demander ce qui le r&eacute;conforterait. Il vaut mieux le questionner plut&ocirc;t que d&rsquo;arriver avec des solutions toutes faites du haut de notre &acirc;ge adulte, parce que la solution qui vient de la r&eacute;flexion de l&rsquo;enfant va &ecirc;tre beaucoup plus puissante. &raquo;Les jouets et les jeux &agrave; privil&eacute;gierLes jouets et les jeux s&rsquo;av&egrave;rent d&rsquo;excellents moyens d&rsquo;aider votre enfant &agrave; g&eacute;rer son anxi&eacute;t&eacute;.&bull; Les jouets sensoriels&laquo; Chez l&rsquo;adulte, la r&eacute;gulation passe par la pens&eacute;e cognitive : l&rsquo;adulte se parle &agrave; lui-m&ecirc;me pour se raisonner. Le petit enfant n&rsquo;a pas ce discours int&eacute;rieur. Les autres strat&eacute;gies de r&eacute;gulation sont beaucoup de type sensoriel, comme l&rsquo;envelopper dans une couverture, le bercer, mettre une lumi&egrave;re douce&hellip; &raquo;, explique Karine Plouffe, ergoth&eacute;rapeute &ndash; sp&eacute;cialiste qui place l&rsquo;activit&eacute; physique et le travail manuel, ce qui inclut le jeu, au c&oelig;ur de sa pratique &ndash; &agrave; l&rsquo;&eacute;cole de l&rsquo;Horizon-Soleil &agrave; Saint-J&eacute;r&ocirc;me.R&eacute;mi C&ocirc;t&eacute;, psychologue scolaire et psychoth&eacute;rapeute consultant en hypnose clinique, sugg&egrave;re quelques jouets pouvant servir ce but : &laquo; On utilise des bouteilles sensorielles dans les &eacute;coles, parce qu&rsquo;elles captivent l&rsquo;attention de l&rsquo;enfant. &raquo; Le corps liquide ou solide (pierre, sable, etc.) color&eacute; qui les remplit bouge quand le jeune manipule le contenant, ce qui lui permet de se changer les id&eacute;es.Le psychologue scolaire ajoute : &laquo; Les poup&eacute;es, les toutous l&rsquo;aident &agrave; retrouver enjouement et s&eacute;r&eacute;nit&eacute;, surtout s&rsquo;il a v&eacute;cu un traumatisme profond. &raquo; Il recommande plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;utilisation d&rsquo;un toutou lourd (au moins 1 kg) pour calmer et r&eacute;guler les &eacute;motions. Ce type de jouet &ndash; que l&rsquo;enfant peut poser sur ses jambes, son torse ou ses &eacute;paules &ndash; produit une pression qui, selon les professionnels, favorise l&rsquo;apaisement.&bull; Le jeu libreLe jeu libre n&rsquo;impose rien &agrave; l&rsquo;enfant. Des cubes aux petites voitures en passant par la bo&icirc;te de carton ou les d&eacute;guisements, il d&eacute;cide de tout lui-m&ecirc;me, donc il a le contr&ocirc;le sur la situation.Les jeux libres o&ugrave; l&rsquo;enfant est appel&eacute; &agrave; imiter, par exemple lorsqu&rsquo;il fait semblant de faire &agrave; manger ou de r&eacute;parer une voiture, sont id&eacute;aux. Ces jeux, qui repr&eacute;sentent en fait la r&eacute;alit&eacute;, lui donnent l&rsquo;occasion de rejouer ses sc&egrave;nes de stress librement, ce qui lui permet d&rsquo;apprendre &agrave; mettre au point des strat&eacute;gies en changeant son r&ocirc;le. Il devient alors l&rsquo;adulte (parent, enseignant, etc.).&bull; Les jeux de soci&eacute;t&eacute; et de cartesLes jeux de soci&eacute;t&eacute; et les jeux de cartes sont tr&egrave;s b&eacute;n&eacute;fiques parce qu&rsquo;ils accroissent la capacit&eacute; d&rsquo;attention, la m&eacute;moire, la motricit&eacute; fine ainsi que l&rsquo;apprentissage de la vie en groupe. Ils participent aussi au d&eacute;veloppement de l&rsquo;esprit d&rsquo;&eacute;quipe et de la gestion saine des &eacute;motions, notamment en cas de victoire ou de d&eacute;faite.Parmi les jeux de Placote, Zenda : le maitre du stress (7-14 ans) fait l&rsquo;unanimit&eacute; chez les sp&eacute;cialistes interrog&eacute;s dans le cadre de cet article. Il permet &agrave; l&rsquo;enfant de d&eacute;velopper sa compr&eacute;hension du stress et son habilet&eacute; &agrave; le g&eacute;rer. Le principe : r&eacute;pondre aux questions et r&eacute;aliser des &laquo; d&eacute;fis zen &raquo; pour faire avancer le panda Zenda jusqu&rsquo;au temple et arriver avant le Ninja, qui repr&eacute;sente le stress.Du m&ecirc;me fabricant, le jeu La montagne de la confiance (7-11 ans) aide &agrave; d&eacute;velopper l&rsquo;estime de soi. Pour &ecirc;tre plus pr&eacute;cis, les joueurs doivent rejoindre Kili le y&eacute;ti au sommet de la montagne pour qu&rsquo;il retrouve sa confiance en lui. Pour y arriver, ils doivent r&eacute;pondre &agrave; des questions qui leur donnent &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir, entre autres, sur le sentiment de s&eacute;curit&eacute;, de comp&eacute;tence et d&rsquo;appartenance.Le psychologue scolaire R&eacute;mi C&ocirc;t&eacute;, quant &agrave; lui, utilise beaucoup les &eacute;checs dans sa pratique : &laquo; Le but n&rsquo;est ni de gagner ni de perdre, mais de recadrer l&rsquo;enfant sur la fa&ccedil;on de jouer, d&rsquo;observer l&rsquo;&eacute;chiquier sans chronom&eacute;trer pour voir s&rsquo;il y a des pi&egrave;ces en danger. Souvent, le jeune stress&eacute; a un langage int&eacute;rieur n&eacute;gatif; il pense qu&rsquo;il n&rsquo;est pas capable de relever des d&eacute;fis. Le but du jeu et de l&rsquo;encadrement des adultes est de lui dire qu&rsquo;il peut y arriver. &raquo;&bull; Les activit&eacute;s artistiques et physiquesDes activit&eacute;s artistiques, telles que le coloriage et la peinture, r&eacute;duisent aussi l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; parce qu&rsquo;elles laissent libre cours &agrave; l&rsquo;imagination et ont un effet calmant. Elles favorisent aussi la socialisation &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, en ce sens o&ugrave; les enfants se montrent leurs &oelig;uvres d&rsquo;art.Enfin, les jeux au parc, pour les tout-petits, et le sport, pour les plus grands, favorisent le d&eacute;veloppement psychomoteur et les &eacute;changes sociaux, en plus de diminuer l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;.R&eacute;duire l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de performance par le jeu : l&rsquo;exemple d&rsquo;&Eacute;milie&Eacute;milie, 7 ans, est parvenue &agrave; r&eacute;duire son stress gr&acirc;ce au jeu. &laquo; On a constat&eacute; son anxi&eacute;t&eacute; vers ses 4 ans, raconte sa m&egrave;re. Elle faisait des crises de panique et de col&egrave;re quand elle ne comprenait pas quelque chose ou devant la nouveaut&eacute;. Elle avait des maux de ventre, de c&oelig;ur&hellip; Le m&eacute;decin lui a prescrit des m&eacute;dicaments, mais &ccedil;a ne changeait rien. On a donc consult&eacute; une psychologue et, &agrave; la fin de sa 1re ann&eacute;e, on s&rsquo;est rendu compte qu&rsquo;elle faisait de l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de performance. Elle veut r&eacute;ussir &agrave; 100 %; pour elle, 99 %, c&rsquo;est un &eacute;chec! &raquo;La psychologue a conseill&eacute; aux parents d&rsquo;&Eacute;milie d&rsquo;encourager certaines attitudes pr&eacute;cises lors de leurs activit&eacute;s afin de d&eacute;samorcer son besoin anxiog&egrave;ne de r&eacute;ussite. &laquo; Par exemple, quand on va faire une balade &agrave; v&eacute;lo, on laisse place &agrave; l&rsquo;improvisation sans trop dire le chemin afin de sortir du cadre de contr&ocirc;le. Dans le jeu, on met l&rsquo;accent sur le plaisir de jouer et on favorise le jeu en &eacute;quipe sans que ce soit de la comp&eacute;tition. C&rsquo;est important de lui rappeler r&eacute;guli&egrave;rement qu&rsquo;on s&rsquo;amuse et que gagner ou perdre importe peu. &raquo;Optimiser l&rsquo;effet b&eacute;n&eacute;fique du jeuVoici quelques conseils de l&rsquo;ergoth&eacute;rapeute Karine Plouffe afin que le jeu fasse bien son effet contre l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;.&bull; Encouragez l&rsquo;utilisation des jouets de fa&ccedil;on non conventionnelle (p. ex., prendre des LEGO en guise de riz pour une &laquo; recette &raquo;).&bull; Respectez le r&ocirc;le de ma&icirc;tre du jeu de votre enfant. Vous pouvez observer, sugg&eacute;rer, mais vous devez suivre sa d&eacute;marche; c&rsquo;est lui qui doit d&eacute;cider.&bull; Laissez-lui suffisamment de temps ininterrompu pour jouer. Il a besoin d&rsquo;au moins 40 minutes de suite pour que le jeu puisse l&rsquo;aider &agrave; r&eacute;guler ses &eacute;motions.&bull; Ne lui dites pas d&rsquo;arr&ecirc;ter de jouer d&rsquo;un seul coup, car les cons&eacute;quences pourraient lui sembler dramatiques. Par exemple, si son b&eacute;b&eacute; est &laquo; malade &raquo; et que vous lui demandez de ne plus s&rsquo;en occuper, il va s&rsquo;inqui&eacute;ter de le laisser souffrir et risquera de faire une crise. Pour le tranquilliser, il suffit de prendre un moment pour l&rsquo;aider &agrave; soigner son b&eacute;b&eacute; et le mettre au dodo.O&ugrave; trouver de l&rsquo;aide?Si l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; de votre enfant persiste et que vous &ecirc;tes dans l&rsquo;incertitude, voici des livres qui pourraient vous aider :&bull; Aider l&rsquo;enfant anxieux, &Eacute;ditions CHU Sainte-Justine, 2016, par Sophie Leroux;&bull; Anxi&eacute;t&eacute;, la bo&icirc;te &agrave; outils, &Eacute;ditions de Mortagne, 2016, par Ariane H&eacute;bert;&bull; Incroyable Moi ma&icirc;trise son anxi&eacute;t&eacute;, &Eacute;ditions Midi trente, 2012 (mis &agrave; jour en 2021), par Nathalie Couture et Genevi&egrave;ve Marcotte;&bull; La collection Oupela&iuml;, &Eacute;ditions Petit homme par Tristan Demers et Nadia Gagnier.Surtout, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; rencontrer l&rsquo;enseignant de votre enfant, qui pourra peut-&ecirc;tre s&rsquo;adapter et contribuer &agrave; la solution. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a fait l&rsquo;enseignante de Gabriel, raconte sa m&egrave;re. &laquo; Il aimait les livres, mais s&rsquo;est mis &agrave; d&eacute;tester &ccedil;a en 1re ann&eacute;e, parce que les obligations d&rsquo;apprentissage de la lecture l&rsquo;ont bloqu&eacute;. &Agrave; son entr&eacute;e en 3e ann&eacute;e, son enseignante a accept&eacute; de sortir du moule en le laissant choisir les ouvrages qu&rsquo;il voulait. La flexibilit&eacute; de l&rsquo;enseignante lui a redonn&eacute; le go&ucirc;t de lire et, comme il pouvait choisir ses lectures, il &eacute;tait plus s&ucirc;r de lui, ce qui a contribu&eacute; &agrave; r&eacute;duire son anxi&eacute;t&eacute;. &raquo;Vous pouvez aussi vous tourner vers le psychologue de l&rsquo;&eacute;cole, votre m&eacute;decin de famille ou, si vous n&rsquo;en avez pas et &ecirc;tes tr&egrave;s inquiet, un m&eacute;decin aux urgences. Ils pourront vous donner des pistes de solution ou vous diriger vers un sp&eacute;cialiste du secteur public. Cependant, l&rsquo;attente est souvent longue pour obtenir ces services gratuits.Si vous avez les moyens financiers d&rsquo;y recourir, contactez un ergoth&eacute;rapeute ou un psychologue du secteur priv&eacute;. Des programmes d&rsquo;aide aux salari&eacute;s sont parfois propos&eacute;s dans les entreprises, comme des remboursements de frais de consultation aupr&egrave;s d&rsquo;un sp&eacute;cialiste. Informez-vous.Mais les d&eacute;lais pour obtenir un rendez-vous au priv&eacute; peuvent aussi &ecirc;tre longs. &laquo; C&rsquo;est difficile de trouver rapidement un sp&eacute;cialiste pour une th&eacute;rapie pouss&eacute;e, mais on peut plus facilement obtenir des conseils en une ou deux s&eacute;ances pour d&eacute;bloquer la situation &raquo;, pr&eacute;cise le psychologue scolaire et psychoth&eacute;rapeute R&eacute;mi C&ocirc;t&eacute;. Au priv&eacute;, les experts se r&eacute;servent en effet quelques heures pour des s&eacute;ances impr&eacute;vues ou urgentes.Une autre possibilit&eacute; : les cliniques universitaires de psychologie, d&rsquo;ergoth&eacute;rapie et de psycho&eacute;ducation, o&ugrave; des stagiaires-&eacute;tudiants au doctorat, supervis&eacute;s par des professeurs, offrent des services &agrave; prix modiques. &laquo; L&rsquo;attente est souvent moins longue que dans le syst&egrave;me public classique et les soins sont tr&egrave;s bons &raquo;, souligne la psychologue Nadia Gagnier.Sinon, vous pouvez toujours joindre des lignes d&rsquo;appel comme Info-Sant&eacute; 811, qui a r&eacute;cemment ajout&eacute; un volet psychosocial &agrave; ses services.En dernier recours, si vous ne constatez pas d&rsquo;am&eacute;lioration, demandez au sp&eacute;cialiste qui s&rsquo;occupe de votre enfant si une m&eacute;dication contre l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; pourrait faire partie de la solution. Cela a notamment aid&eacute; Gabriel. Le petit gar&ccedil;on &eacute;tait d&eacute;j&agrave; anxieux avant l&rsquo;&acirc;ge de 2 ans, mais il a fallu plusieurs ann&eacute;es et de nombreuses garderies, o&ugrave; il faisait des crises, avant qu&rsquo;il obtienne un diagnostic d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;. Ses parents ont consult&eacute; diff&eacute;rents experts, qui leur disaient toujours qu&rsquo;ils avaient la bonne attitude. &laquo; Il a eu une m&eacute;dication &agrave; partir de 5 ans pour g&eacute;rer le TDAH [trouble du d&eacute;ficit de l&rsquo;attention avec hyperactivit&eacute;]. Il a eu une autre m&eacute;dication qui jouait sur l&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;, ce qui a pas mal chang&eacute; notre vie, t&eacute;moigne sa m&egrave;re, parce que son trouble d&rsquo;opposition disparaissait quasiment. &Ccedil;a lui donnait le temps de r&eacute;fl&eacute;chir avant de s&rsquo;opposer et &ccedil;a nous permettait de comprendre pourquoi il s&rsquo;opposait et d&rsquo;&ecirc;tre mieux outill&eacute;s pour l&rsquo;aider. &raquo;-----Pour voir l&rsquo;ensemble des jeux et jouets &eacute;valu&eacute;s par Prot&eacute;gez-Vous, consultez gratuitement notre base de donn&eacute;es regroupant des centaines de jeux pour la famille et les enfants et notre base de donn&eacute;es regroupant 175 jeux de soci&eacute;t&eacute;.

Apprivoiser l’anxiété de votre enfant par le jeu

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