Ritualiser la mort : un besoin universel
Par Fédération des coopératives funéraires du Québec Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 27 Mai 2014

En s'émancipant de l'autorité cléricale, les Québécois ont acquis une plus grande liberté de conscience. Or, même « maîtres de leur existence », ils sont toujours aussi démunis devant la mort.
Les rituels funéraires d'hier à aujourd'hui
Le besoin de ritualiser la mort a une longue histoire. Les funérailles font partie des plus anciens rites répertoriés par les archéologues. On a trouvé des traces de sépultures rituelles sur le site de Skhül au Proche-Orient, qui ont plus de 100 000 ans. Cela souligne l'attention particulière pour le traitement du cadavre. Il devait être considéré avec respect jusqu'à sa mise en terre ou son incinération. La manière de disposer de la personne décédée constitue la base des rites funéraires.
Nous nous souvenons des cérémonies grandioses lors du décès de Lady Diana. Des millions de téléspectateurs ont suivi les images de l'imposante procession funéraire et de la cérémonie religieuse. Les pyramides d'Égypte témoignent du faste du rite funéraire pour les pharaons considérés comme les égaux des dieux. Nos rites funéraires n'ont pas besoin de tant de pompe et d'apparat. Certes, toute personne décédée mérite des obsèques. C'est un trait de notre commune humanité. Toutefois, le niveau de raffinement du rite funéraire varie avec les circonstances, les convictions et les personnes touchées.
Dans une situation de décès, nous utilisons des paroles, des actions, des gestes et des expressions émotives qui communiquent des significations connues de tous. Certaines de ces significations ont une valeur hautement symbolique, c'est-à-dire qu'elles évoquent le mystère, la transcendance et le sacré.
D'autres ont une valeur moins complexe, mais pas moins efficace, comme la poignée de main aux endeuillés en leur disant « mes sympathies ». Cette formule rituelle n'est pas obligatoire – chacun est libre d'en utiliser une autre – mais elle se suffit à elle-même. En fait, elle nomme une grappe de sentiments difficiles à dire.
L'importance d'exprimer sa souffrance
Parmi les nombreuses opérations rituelles qui entourent la mort, l'une vise à exprimer l'affliction. En plus du chagrin et de la souffrance, on doit notamment considérer les sentiments d'injustice, de colère, de culpabilité et d'absurdité. Chaque société permet un moment d'arrêt pour permettre aux personnes affligées d'extérioriser leurs sentiments plutôt que de les réprimer.
Le salon funéraire constitue un espace dédié à l'expression de la souffrance. Les membres de la famille et les proches s'y rassemblent pour se soutenir les uns les autres. L'amour et la chaleur que l'on reçoit de ses proches sont salvateurs. Il est d'ailleurs important d'encourager chacun à laisser aller ses sentiments en lui assurant notre soutien.
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