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La peine des sans-voix : La visite au salon funéraire ou au cimetière

Article d'un partenaire de Protégez-Vous

Par Fédération des coopératives funéraires du Québec Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 20 Février 2023

Web

Accompagner une personne vivant une déficience intellectuelle au salon funéraire ou au cimetière demande du doigté et de la préparation.

Lors du décès d’un proche, il arrive que les personnes vivant une déficience intellectuelle visitent un salon funéraire ou un cimetière. Or, il est important de les préparer car il est plus que probable que la plupart n’auront jamais eu l’occasion de se présenter dans de tels lieux

Comment expliquer à quelqu’un qui ne possède pas de langage verbal ce qu’est un salon funéraire ou un cimetière? Vous devrez être créatif en utilisant des symboles, gestes, mimiques et jeux de rôle significatifs pour cette personne.

Attitudes à privilégier

Avant même d’aller saluer les membres de la famille, nous suggérons de diriger immédiatement la personne auprès du cercueil ou de l’urne et de prendre le temps d’y demeurer en silence au moins quelques minutes.

Si le cercueil est fermé ou que les cendres du défunt ont été déposées dans une urne, il sera primordial de s’assurer qu’au moins une photo du défunt soit placée à proximité.

Si le cercueil est ouvert, on peut inviter la personne à s’en approcher en lui disant : « Regarde, c’est ta maman. Elle est morte, comme ton papi. » Si c’est approprié, on peut l’inviter à toucher le défunt, à lui faire une caresse. Si elle a apporté une fleur, un dessin ou un autre objet, il ne faut pas oublier de lui permettre de déposer son présent.

Il n’est pas nécessaire que la durée de ces visites soit longue, mais il faudra veiller à ce qu’elles se déroulent dans une atmosphère de recueillement.

Offrir son soutien

Plus les personnes seront limitées dans leur intelligence, plus l’accompagnement devra être ajusté en conséquence.

  • Traitez-les avec gentillesse et considération dans les mois qui suivent le décès et tolérez certaines régressions.
  • Saisissez chaque occasion permettant une nouvelle prise de conscience de la perte de l’être cher.
  • Répondez le plus simplement possible à toutes leurs questions.
  • Respectez en tout temps leurs croyances religieuses, car leur foi donne du sens à ce qu’elles vivent.
  • Prévoyez des périodes pour parler du défunt, en regardant des photos par exemple.
  • Faites une visite au cimetière ou au columbarium, même des années après le décès.

Les personnes présentant une déficience intellectuelle vivent les mêmes étapes de deuil que les personnes dites normales. Le rythme de la manifestation de leur deuil sera différent, souvent échelonné sur une période plus longue et régulièrement manifesté par des comportements qui compensent le manque de mots pour pouvoir communiquer leur vécu.

Marielle Robitaille
Psychologue

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