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Alain Brunet: Une vie dédiée à améliorer le sort de ses prochains (dernière partie)

Article d'un partenaire

Par Fédération des coopératives funéraires du Québec Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 05 juillet 2024 Photo: Jessica Garneau

Photo: Jessica Garneau

Docteur en psychologie, reconnu mondialement pour ses recherches sur le stress post-traumatique, Alain Brunet aide à alléger la souffrance des personnes affectées par un événement traumatisant.

Parlez-nous de ce qui vous a mis sur une piste. 

Pour souffrir d’un stress post-traumatique, ça prend deux choses : il faut avoir vécu un événement traumatique… et il faut s’en souvenir. 

Je me suis dit que si on arrivait à diminuer la force émotionnelle d’un souvenir, peut-être qu’on serait capable de soigner le stress post-traumatique. 

J’ai commencé à faire des recherches là-dessus et on a découvert que si on demandait aux gens de se remémorer activement un souvenir douloureux et qu’on leur donnait du propranolol, cela avait pour conséquence que le souvenir était moins intense par la suite. Dans des termes plus scientifiques, ce médicament est un bloqueur de la reconsolidation mnésique, ça veut dire qu’il vient interférer avec le réenregistrement du souvenir. 

Pouvez-vous nous expliquer comment ça fonctionne?

Il y a une certaine mécanique autour de la formation d’un souvenir. Notre cerveau va transférer la mémoire de travail vers la mémoire à long terme. Rendu dans la mémoire à long terme, le souvenir va se consolider, c’est-à-dire s’enregistrer. Quand nos souvenirs sont consolidés, ils sont réputés être permanents. Un souvenir consolidé peut être repêché. Chaque fois qu’on se remémore un souvenir, notre cerveau l’enregistre à nouveau, parfois avec quelques modifications. Il le met à jour. 

Donc, si un thérapeute demande à un patient de se remémorer le pire souvenir de sa vie sous propranolol, le souvenir va se réenregistrer, mais la partie émotionnelle sera un peu atténuée, un peu dégradée. Le travail du médicament sera d’atténuer la partie émotive trop intense du souvenir, afin de diminuer les symptômes de détresse qu’il peut causer. Tandis que le travail du thérapeute sera d’assister le patient et de l’accompagner dans un moment qui est difficile. 

C’est un travail qui est très différent de celui qui se fait en psychothérapie. Dans une thérapie classique, une simple odeur peut raviver un souvenir traumatique, alors que ce ne sera pas le cas avec une thérapie de reconsolidation. Les résultats sont plus permanents. C’est une forme de psychothérapie innovante et avancée qui se base sur la façon dont on enregistre et on repêche nos souvenirs. 

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