Trop beau pour être vrai? Probablement…
Les nombreux témoignages que vous lisez sur le Web, de même que les abonnements offerts en ligne, peuvent être empoisonnés. Méfiez-vous!
À l’occasion du mois de la prévention de la fraude, le Bureau de la concurrence, dont la mission est de faire en sorte que le marché soit profitable à tous, veut aider les consommateurs à identifier les escroqueries, à les signaler et à les enrayer, aussi insidieuses soient-elles. L’organisme fédéral invite les consommateurs à se montrer vigilants à l’égard de deux types de fraudes qui, sans être plus fréquentes ou dangereuses que d’autres, méritent d’être dénoncées.
Première fraude sous les projecteurs: le faux témoignage en ligne. «Avant d’acheter un produit ou un service, les entreprises et les consommateurs consultent souvent les commentaires diffusés en ligne à leur propos, explique John Pecman, commissaire de la concurrence par intérim. Ces témoignages semblent provenir de clients ou d’utilisateurs du service, mais, en réalité, ils sont parfois frauduleux et écrits dans le but de tromper le consommateur.» Cette arnaque, qui prolifère sur le Web, est particulièrement fallacieuse parce que la majorité des gens honnêtes n’ont pas le réflexe de penser qu’ils peuvent être en train de lire un faux commentaire.
Au cours des derniers mois, le Bureau de la concurrence, responsable notamment de l’application de la Loi sur la concurrence, a enquêté et s’est rendu compte que ces supercheries étaient nombreuses sur le Web. Exemple parmi d’autres: celui d’établissements hôteliers qui demandent à leurs employés ou à des firmes de relations publiques de se faire passer pour des clients satisfaits de leur voyage et de diffuser de faux témoignages sur des sites consultés par les internautes à la recherche de bons conseils. Résultat? Des consommateurs se retrouvent à cohabiter avec des cafards dans un hôtel de la Riviera Maya, un établissement pour lequel plusieurs soi-disant clients avaient octroyé une note parfaite pour l’hygiène et la propreté!
Repérer les faux commentaires
Certains indices peuvent aider à détecter les faux témoignages en ligne, indique Bryan Parker, conseiller principal en communications au Bureau de la concurrence. Il suggère aux consommateurs de se poser quelques questions, par exemple: le commentaire semble-t-il trop positif, sans aucun bémol? L’auteur s’est-il identifié et son identité est-elle vérifiable? Les commentaires sont-ils diffusés depuis peu ou l’auteur publie-t-il régulièrement? Plusieurs commentaires adoptent-ils le même ton, le même vocabulaire ou des aspects similaires?
Fraude sur cellulaire
Deuxième tromperie pointée du doigt: les abonnements piégés offerts par l’entremise d’appareils mobiles comme les cellulaires, les tablettes ou les ordinateurs portables. Le Bureau de la concurrence souligne que les internautes doivent demeurer vigilants envers les applications, les fenêtres surgissantes (pop-up), les appels téléphoniques et les mille et une publicités sur le Web. «Les abonnements piégés sont des méthodes trompeuses qui visent à leurrer les consommateurs et les entreprises en leur proposant des biens ou des services qui comportent des frais récurrents, fait remarquer Lisa Campbell, sous-commissaire à la concurrence. Il s’agit par exemple d’abonnements pour des messages textes, d’images distribuées électroniquement, de musique ou de sonneries… les possibilités sont nombreuses! Les consommateurs ne savent pas qu’ils sont piégés jusqu’à ce qu’ils reçoivent une facture ou que des sommes soient retirées de leur compte. Dans certains cas, l’arnaque prévoit des remboursements, mais à certaines conditions seulement.»
Gratuit, mais pas gratuit
Là encore, il y a moyen d’éviter la fraude. Le Bureau de la concurrence suggère non seulement de lire les conditions d’abonnement, mais aussi de prendre le temps de demander des précisions à l’entreprise, par exemple à propos des politiques de retour ou de remboursement. Étant donné que les abonnements «gratuits» comportent parfois des frais cachés, l’organisme suggère aux consommateurs de scruter régulièrement leurs relevés de cartes de crédit afin d’identifier toute transaction non autorisée.
S’informer et dénoncer
- Pour dénoncer des méthodes commerciales inacceptables ou trompeuses, communiquez avec le Bureau de la concurrence.
- Pour signaler une fraude, contactez le Centre antifraude du Canada.
- Pour obtenir plus d’informations sur les façons dont on peut se protéger contre diverses arnaques et tromperies, consultez Le Petit Livre noir de la fraude.

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