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La chute des ventes de tablettes se poursuit

Par Rémi Leroux
La chute des ventes de tablettes se poursuit

Apple et Samsung ont subi un net recul de leurs ventes de tablettes en un an. La faute, notamment, aux consommateurs, qui préfèrent acheter des ordinateurs 2 en 1 et des téléphones intelligents à écran large.

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Photo: Shutterstock

Vous avez acheté votre iPad en 2012 et il répond toujours à vos attentes? Pas étonnant: comme la plupart des utilisateurs de tablettes de marque Apple et Samsung, la satisfaction ne faiblit pas avec les années et les consommateurs ne ressentent pas le besoin de changer de tablette, comme ils le font avec leur téléphone intelligent, par exemple.


Conséquence: le marché de la tablette s’épuise. Une nouvelle étude de la firme International Data Corporation (IDC) est venue à la fin de juillet confirmer le net recul des ventes mondiales depuis un an (-7 %).

Malgré cela, de nouveaux fabricants parviennent à tirer leur épingle du jeu dans un marché qui demeure très concurrentiel, selon IDC. Début 2015, Apple et Samsung représentaient 45 % des ventes de tablettes, loin, très loin, devant les autres fabricants. La croissance de marques comme LG Electronics et Huawei depuis six mois vient toutefois tempérer la suprématie des deux géants qui totalisaient, au deuxième trimestre 2015, seulement 41 % des ventes.

Des tablettes qui durent longtemps

«Malgré une baisse du prix moyen des tablettes, on note une décroissance des ventes», confirme Jean-Philippe Bouchard, directeur de la recherche sur les tablettes pour IDC. Apple a vendu 10,9 millions d’iPad au deuxième trimestre, ce qui représente une baisse de près de 18 % sur une année; Samsung, pour sa part, a écoulé 7,6 millions de tablettes pour la même période, soit un recul de 12 %.

Pour expliquer ces baisses et comprendre pourquoi les consommateurs achètent moins de tablettes, Jean-Philippe Bouchard avance plusieurs facteurs:

• Le cycle de vie assez long des appareils existants – qui s’appuie notamment sur la fiabilité des systèmes d’exploitation et des mises à jour régulières – n’incite pas les consommateurs à changer leur tablette;

• L’absence d’innovations techniques majeures (qualité des écrans, poids, autonomie, etc.) constitue également un frein à l’achat d’une tablette neuve;

• L’apparition d’appareils concurrentiels détourne les consommateurs des tablettes «traditionnelles»: les téléphones intelligents à écran large, les ordinateurs 2 en 1 (tablette + clavier), les tablettes connectées (qui fonctionnent sur un réseau cellulaire) ou les tablettes de plus de 10 po.

«Certains fabricants ont connu une très forte croissance grâce à des produits de niche, confirme Jean-Philippe Bouchard. C’est le cas de LG et Huawei avec les tablettes connectées, par exemple.»

Des changements à venir?

Dans ce contexte, les consommateurs canadiens suivent la tendance mondiale, soutient le chercheur, et le marché des tablettes connaît la même décroissance globale qu’aux États-Unis ou dans les pays d’Europe de l’Ouest.

Certains produits s’en sortent cependant mieux que d’autres: les tablettes à écran de plus de 10 po et les ordinateurs 2 en 1 sont des produits appréciés des consommateurs canadiens, notamment la Surface Pro de Microsoft, qui séduit à la fois les particuliers et les entreprises, précise IDC.

La situation pourrait encore évoluer dans les prochains mois, prévoient les analystes d’IDC. Jusqu’à présent, Apple proposait ses nouveaux systèmes d’exploitation et les consommateurs mettaient facilement à jour leur tablette de première génération. «Avec iOS 9, Apple garde certaines nouvelles fonctionnalités pour ses tablettes les plus récentes, comme la possibilité d’avoir deux fenêtres ouvertes en même temps à l’écran, explique Jean-Philippe Bouchard. On pense qu’avec l’arrivée de l’iPad Pro (dont la présentation pourrait avoir lieu en 2015), Apple pourrait augmenter le nombre de fonctionnalités exclusives. À ce moment-là, le consommateur aura des raisons suffisantes de changer sa tablette.»