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Fraudes en ligne : la vigilance s’impose !

Par Maïté Belmir
fraude tsingha25/Shutterstock.com

Avec la pandémie, le nombre de fraudes en ligne a explosé. Et la tendance se poursuit. Tour d’horizon pour reconnaître quelques pièges que vous tendent les fraudeurs.

Les fraudeurs sont vites sur leurs patins. Au cours de la dernière campagne électorale, les partis provinciaux ont promis de verser un chèque pour compenser l’inflation. Or, quelques semaines plus tard, des consommateurs recevaient déjà une invitation (frauduleuse) : un lien à suivre pour encaisser d’un clic le chèque promis par le gouvernement. À ne surtout pas faire !

À la fin de septembre, le Centre antifraude du Canada avait déjà recensé 68 259 signalements pour l’année en cours. Les pertes financières liées à ces fraudes dépassent les 360 millions de dollars. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde. Pour accroître votre vigilance, voici un échantillon de quelques pièges que les fraudeurs utilisent en ce moment pour vous leurrer.

L’hameçonnage, toujours en vogue

L’hameçonnage est un classique de la fraude en ligne. Pour vous induire en erreur, les pirates informatiques copient l’identité visuelle et graphique d’un organisme de notoriété publique ou que vous connaissez personnellement (le logo, le style d’écriture, etc.). Les cyberfraudeurs veulent obtenir des informations personnelles, comme votre identité, vos coordonnées bancaires ou vos mots de passe.

Une autre plateforme, le site fraude-alerte.ca, reçoit en ce moment beaucoup de plaintes contre de fausses accusations prétendument envoyées par la GRC. « Les gens se voient menacés de poursuites pour des crimes de pédopornographie en ligne », explique Akim Laniel-Lanani, directeur des opérations de la Clinique de cyber-criminologie qui gère ce site, une initiative associée à l’École de criminologie de l’Université de Montréal.

Plus traditionnelle, la tentative d’hameçonnage qui prétexte la livraison d’un colis : vous recevez un courriel ou un SMS au sujet d’une commande en attente ou d’une livraison manquée. Le message invite parfois à payer un petit montant pour obtenir le colis. Une bonne manière de recevoir vos informations personnelles et peut-être bancaires… pour un colis qui n’existe pas !

De fausses ventes en ligne

« On commence aussi à voir sur les réseaux sociaux beaucoup de publicité pour des ventes d’entrepôt de produits Amazon, soi-disant non réclamés », dit Akim Laniel-Lanani. Ces publicités mettent de l’avant des PlayStation, des drones ou des iPhone à petits prix. Le principe est le suivant : vous commandez un lot en choisissant la taille de la boîte, vous payez, et vous recevez un colis-surprise. Dans le meilleur des cas, la victime recevra un paquet avec un produit de contrefaçon. Le plus souvent, elle ne recevra rien du tout...

Pour rassurer leurs potentielles victimes, les fraudeurs vont jusqu’à publier les commentaires de pseudo-clients qui ont apprécié le service : « Cette manière de faire donne un faux sentiment de sécurité », dit Akim Laniel-Lanani. Les algorithmes des réseaux sociaux font en sorte que, lorsqu’une personne a cliqué une fois sur une publicité de ce genre, elle voit celle-ci revenir de plus en plus souvent à son écran ; elle s’habitue à ce message et, finalement, laisse tomber sa garde.

Faux prêt personnel

Qui n’a pas besoin d’argent ? Proposer de l’argent facile et rapide est une fraude vieille comme le monde. Des sites frauduleux proposent des emprunts personnels sans enquête de crédit. « On reçoit beaucoup de signalements en ce sens pour des sites qui opèrent depuis deux ou trois ans », mentionne Akim Laniel-Lanani. Tout le monde (ou presque) est certain de se qualifier pour une demande de crédit. La fraude vient après, par l’ajout de frais de procédures ou la souscription obligatoire à des assurances (ce qui est illégal).

>> À lire aussi: Prêts rapides, une spirale infernale

Comment éviter les fraudes ?

« Si ça a l’air trop beau pour être vrai… c’est probablement le cas ! Méfiez-vous », conclut Akim Laniel-Lanani. Avant d’aller plus loin, faites des recherches sur la personne qui vous a contacté. Son nom vous est peut-être familier, mais son compte a peut-être été piraté. Vérifiez l’adresse courriel (une seule lettre de différence dans le nom suffit), regardez les photos et le texte utilisé dans le message, bref, repérez tout indice insolite.

Pour aider les internautes, la Clinique de cyber-criminologie a mis sur pied fraude-alerte.ca, une plateforme communautaire 100 % gratuite qui permet de référencer des fraudes rencontrées sur Internet. La Clinique permet aussi d’accéder facilement à l’outil Scam.doc, qui vous permet de donner une note de fiabilité aux contenus suspicieux que vous avez reçus.

>> À lire aussi: Guide pratique Vie privée et vie numérique et Fraudes en ligne, ne vous laissez pas berner

 

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