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Apple s’intéresse à votre ADN

Par Frédéric Perron
Apple s’intéresse à votre ADN

Les utilisateurs de iPhone pourront peut-être bientôt stocker leur information génétique sur leur téléphone afin, notamment, de la partager avec des chercheurs.

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Photo: Shutterstock

Selon le magazine américain Technology Review, Apple collaborerait présentement avec des chercheurs en vue de créer des applications par lesquelles les gens seraient invités à partager leur ADN. Les participants devraient d’abord envoyer un échantillon de salive à un laboratoire accrédité afin que leur ADN puisse être utilisé à des fins de recherche, par exemple pour que des scientifiques puissent tenter d’établir certaines corrélations entre l’ADN d’une personne et ses informations de santé compilées grâce à son téléphone.

L’an dernier, Apple a démontré son intérêt pour le monde de la santé en lançant ResearchKit, une plateforme qui permet aux propriétaires d’un iPhone de partager leurs données avec des chercheurs, par exemple le nombre de pas quotidiens, les calories dépensées, le rythme cardiaque, etc.

Les cinq premières applications lancées sur ResearchKit ont recruté des milliers de participants en quelques jours seulement. Parmi elles, on compte l’application mPower, qui suit les symptômes de gens atteints de la maladie de Parkinson, leur permettant de visualiser l’évolution de leurs données (symptômes) dans le temps. Avec 750 millions d’iPhone en circulation dans le monde, on peut imaginer la manne d’information à laquelle les chercheurs peuvent potentiellement avoir accès.

L’ADN dans le nuage
Toujours selon Technology Review, pour les deux premières études prévues, Apple ne testera pas et ne collectera pas l’ADN elle-même: les participants seront plutôt mis en contact avec les chercheurs. L’information génétique, stockée dans le nuage, sera en partie accessible sur les iPhone des participants, qui pourront éventuellement partager leurs données avec d’autres chercheurs.

L’une des études, qui porterait sur les naissances prématurées, serait basée sur des informations génétiques et sur des questionnaires remplis par des femmes enceintes sur leur téléphone.

Apple n’est pas la seule à s’intéresser à l’ADN du grand public: les universités, les laboratoires privés, les gouvernements et même Google collectent déjà leurs propres bases de données génétiques à des fins de recherches.

Dérives possibles
Bien sûr, le partage d’informations génétiques soulève des questions quant au respect de la vie privée. On peut facilement imaginer des dérives, par exemple si des données génétiques indiquant que vous êtes à risque de développer certaines maladies tombaient dans les mains d’assureurs.

Le commissaire à la vie privée du Canada, Daniel Therrien, a d’ailleurs déjà fait part de ses inquiétudes à cet égard en priant notamment les compagnies d’assurances de ne pas demander à leurs clients de leur fournir les résultats de tests génétiques antérieurs, du moins jusqu’à ce que l’industrie puisse démontrer que cela est absolument nécessaire.