VRS : seuls les nourrissons et certains aînés seront immunisés sans frais
La campagne d’immunisation contre le virus respiratoire syncytial (VRS) se met en branle. Cette saison, les nourrissons pourront être immunisés gratuitement, alors que le vaccin pour adulte sera réservé aux personnes jugées vulnérables à cette infection respiratoire. Parmi eux, seuls certains groupes d’aînés pourront être vaccinés sans frais.
Le VRS est un virus très commun et très contagieux dont les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe. Il touche généralement les enfants de moins de deux ans et plus particulièrement ceux de moins d’un an. Il a aussi une incidence importante chez les adultes âgés de 50 ans et plus qui souffrent de maladies chroniques, comme le diabète, l’asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et l’insuffisance cardiaque.
« C’est la première cause d’hospitalisation durant la première année de vie », dit le Dr Jesse Papenburg, infectiologue pédiatrique et microbiologiste médical de l’Hôpital de Montréal pour enfants.
Chez les personnes âgées, le VRS peut aggraver des conditions médicales existantes, ce qui entraîne parfois une hospitalisation, et même le décès.
Diminution des hospitalisations
« Le VRS se manifeste généralement à l’automne et circule durant tout l’hiver. En administrant le nirsévimab aux bébés et le vaccin aux aînés au début de l’automne, Santé Québec veut réduire le nombre de consultations médicales, de visites aux urgences et d’hospitalisations découlant de complications », explique le Dr Papenburg.
Vaccin gratuit pour les aînés à risque
La campagne de vaccination prévoit l’administration du vaccin gratuitement :
- aux personnes âgées de 60 ans et plus résidant en centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) ou en ressources intermédiaires-soutien à l’autonomie des personnes âgées (RI-SAPA) ;
- aux personnes âgées de 75 ans et plus vivant en résidence privée pour aînés (RPA) offrant des services d’assistance personnelle ou des soins infirmiers (catégories 3 et 4).
Ces personnes n’ont pas à prendre rendez-vous. Elles seront avisées lorsque le vaccin sera offert dans leur résidence.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux recommande également à certaines personnes de se faire vacciner :
- celles de 75 ans et plus qui vivent en RPA ;
- celles de 75 ans et plus atteintes d’une maladie chronique ;
- celles de 18 ans et plus qui ont subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques dans les deux années précédentes ou une greffe pulmonaire.
Elles doivent cependant le faire à leurs frais et se rendre sur Clic Santé ou téléphoner au 1 877 644-4545 pour prendre rendez-vous dans un point de service local, un CLSC ou une pharmacie.
Le vaccin contre le VRS est également autorisé, mais pas offert gratuitement, pour les femmes enceintes (entre la 32e et la 36e semaine de grossesse), les personnes de 60 ans et plus et celles de 50 ans et plus à risque de complications dues au VRS.
Le vaccin contre le VRS peut être administré en même temps que ceux pour l’influenza et la COVID-19.
La campagne destinée aux bébés se poursuit
Depuis le 30 septembre, le nirsévimab est gratuit pour les nourrissons nés à partir du 1er avril 2025 et les bébés vulnérables nés à partir du 1er mars 2024. Ce traitement est un anticorps monoclonal, qui donne aux bébés des anticorps déjà fabriqués pour les protéger contre les infections graves causées par le VRS. Une dose suffit à immuniser les nourrissons pendant au moins cinq mois.
Le traitement est offert à l’hôpital lors de la naissance. « Le but est de protéger les enfants le plus rapidement possible, surtout s’ils sont nés pendant la période du VRS », indique le Dr Papenburg.
Pendant la saison 2024-2025, l’administration du nirsévimab aux tout-petits a permis de prévenir 86 % des consultations à l’urgence et 89 % des hospitalisations dues au VRS.
Les bébés admissibles qui n’ont pas reçu le médicament en venant au monde peuvent le recevoir dans un CLSC ou un point de service local. Les parents doivent prendre rendez-vous sur Clic Santé.
Le nirsévimab peut être administré en même temps que les vaccins de routine.
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