Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Temps d’attente aux urgences : un outil web pour vous aider

Par Mathieu Ste-Marie
Temps d’attente aux urgences : un outil web pour vous aider toodtuphoto/Shutterstock.com

Une page web informe désormais les Québécois sur un ensemble de critères pour évaluer l’occupation et le temps d’attente dans les urgences des hôpitaux du Québec. De quoi mieux vous orienter ou chercher d’autres options pour recevoir des soins.

Lancée par le gouvernement du Québec, la page web permet aux patients de connaître, pour chaque établissement de santé, le nombre de personnes présentes à l’urgence, le nombre de personnes en attente pour voir le médecin, la durée moyenne de séjour en salle d’attente ainsi que le taux d’occupation des civières.

Par exemple, au moment d’écrire ces lignes, la page permet de voir qu’un Montréalais dans le besoin devrait plutôt se rendre à l’urgence de l’Hôpital de LaSalle (4 heures 30 minutes d’attente) plutôt qu’à celle de l’Hôpital général du Lakeshore (11 heures d’attente). Il suffit de descendre légèrement sur la page et d'utiliser les filtres de recherche pour obtenir les informations sur chacune des urgences.

Les données classées par région sont actualisées chaque heure, à l’exception des durées moyennes de séjour qui le sont sur une base quotidienne. L’outil d’information est en phase de rodage et la précision des données s’améliorera au fil du temps, a soutenu le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, par voie de communiqué. Les informations sont aussi disponibles sur le site Index Santé, où on peut les saisir en un coup d'oeil par région.

Un outil intéressant

Avant le lancement de cette page web, seules certaines données, comme les durées moyennes de séjour ou le taux d’occupation sur civière, étaient disponibles pour la population, ce qui ne prenait pas en compte l’achalandage dans la salle d’attente.

« Avant, plusieurs personnes se fiaient seulement sur le taux d’occupation des civières, dit Judy Morris, urgentologue à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal et présidente de l’Association des médecins d’urgence du Québec (AMUQ). Parfois, elles pensaient qu’elles n’attendraient pas longtemps, mais elles constataient finalement qu’il y avait 10 heures d’attente ! »

L’urgentologue juge ce nouvel outil intéressant, mais elle espère qu’il n’encouragera pas les gens à se rendre à l’urgence s’ils n’en ont pas besoin. « Nous ne voudrions pas que les gens se disent : il y a juste deux heures d’attente, j’y vais. » Car la situation demeure précaire.

Quand se rendre à l’urgence ?

D’ailleurs, afin d’améliorer la situation globale dans les urgences, l’outil propose de l’information sur les raisons de consulter sans plus attendre. Une personne devrait se rendre à l’urgence si, par exemple, elle a une fièvre persistante, des étourdissements accompagnés de maux de tête, une vision floue, une difficulté à marcher et à parler, des douleurs à la poitrine, l’envie urgente et inhabituelle de boire, même la nuit, ou une difficulté respiratoire qui persiste.

De la toux persistante depuis plus de deux semaines, une grande perte de poids subite et sans raison ainsi que du sang dans les selles sont également des raisons pour se rendre rapidement à l’urgence.

Pour contre, la grippe, le rhume ou la gastro-entérite, très présents durant la saison froide, se soignent généralement très bien à la maison.

« Le taux d’occupation et le temps d’attente dans les urgences seraient considérablement réduits si les symptômes ressentis étaient considérés d’une manière plus judicieuse », indique le site du gouvernement.

Des solutions de rechange

Le site web récemment lancé indique également les choix autres que les urgences des hôpitaux. Une personne pourrait se rendre à la clinique de son quartier, plusieurs disposant de plages horaires sans rendez-vous, ce qui permet d’éviter de longues heures d’attente.

Le Centre local de services communautaires (CLSC) constitue également une option en cas de problèmes de santé et d’urgences mineurs. Les patients peuvent notamment avoir des points de suture et des pansements, et être traités pour des entorses ou des foulures.

Les Québécois peuvent aussi appeler le service Info-Santé 811 pour parler à un professionnel de la santé. « Il y a eu plusieurs embauches récemment au 811, ce qui va permettre de rediriger les patients vers le GAP (Guichet d’accès à la première ligne) et les cliniques externes. La bonification du 811 aura un impact important », dit Judy Morris.

Enfin, les gens peuvent également se rendre à la pharmacie : certaines offrent maintenant les services d’une infirmière quelques jours par semaine, et les pharmaciens ont plus de latitude pour remplir certaines ordonnances.

 

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.