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« Meilleur avant » ne veut pas dire « mauvais après » : comment éviter le gaspillage alimentaire

Par Catherine Crépeau
« Meilleur avant » ne veut pas dire « mauvais après » : comment éviter le gaspillage alimentaire

Près du quart du gaspillage alimentaire est causé par une mauvaise compréhension des dates « meilleur avant ». Recyc-Québec et FoodMesh, l’organisme qui porte l’initiative nationale « J’aime manger, pas gaspiller », proposent des trucs pour mieux comprendre les durées de conservation des aliments et réduire le gaspillage.

Chaque fois que vous jetez un concombre flétri, un restant de spaghetti ou un yogourt périmé, ce sont des terres, de l’eau, de l’emballage et des camions de livraison qui ont été utilisés en vain. C’est aussi de l’argent que vous perdez. Avant la pandémie, les ménages jetaient en moyenne 1 300 $ de nourriture chaque année. Et selon les experts, ces coûts ont sans doute augmenté… comme celui des aliments.

Meilleur avant, mais bon après ?

Le respect des dates de péremption est l’une des principales raisons pour lesquelles les Québécois se débarrassent de certaines denrées. C’est pourquoi Recyc-Québec et FoodMesh en ont fait le thème de leur campagne contre le gaspillage.

« Près d’un quart de la population jette des aliments dès qu’ils atteignent la date “meilleur avant” par précaution. Pourtant, “meilleur avant” ne veut pas dire “mauvais après”. Nous voulons sensibiliser les Québécois et les Québécoises en ce sens et leur donner les outils nécessaires afin [qu’ils puissent] contribuer à la lutte [contre le] gaspillage », a expliqué Emmanuelle Géhin, présidente-directrice générale de Recyc-Québec.

La date « meilleur avant » est souvent interprétée comme un avertissement de sécurité, alors qu’elle touche uniquement la qualité. Elle garantit que le produit conservera sa fraîcheur, sa texture et son goût optimaux jusqu’à cette date. Ainsi, de nombreux aliments peuvent être consommés sans risque plusieurs jours, semaines, voire mois après cette date.

La campagne vous encourage donc à observer, toucher et sentir les aliments « passés date » de votre garde-manger avant de les jeter. Si un produit n’a pas d’odeur désagréable et ne présente pas de moisissure ou de texture anormale, il est souvent encore consommable.

La date limite de consommation, qui se retrouve notamment sur les produits laitiers, la viande, la volaille, le poisson et la charcuterie, est un indicateur de salubrité et doit être respectée. Après cette date, l’aliment peut devenir dangereux. Seuls les aliments se conservant moins de trois mois et quelques produits précis (ex. : préparations pour nourrissons, substituts de repas) doivent obligatoirement l’afficher.

Cinq étapes pour éviter le gaspillage

Pour éviter de gaspiller des denrées qui peuvent toujours être consommées, Recyc-Québec propose de bien gérer vos achats alimentaires et de conserver adéquatement vos produits. Nous ajoutons quelques conseils tirés d’articles de Protégez-Vous (PV). 

1. Comprendre la date de péremption

Elle indique la fin de la période de fraîcheur optimale, mais ne signifie pas que l’aliment n’est pas consommable après. Exception faite de certains produits plus fragiles (poissons, viandes et volailles), de nombreux aliments peuvent être consommés après cette date, à condition d’avoir été conservés correctement (au froid, par exemple).

2. Se fier à ses sens

  • Observez l’aspect, sentez l’odeur, touchez la texture. Si l’aliment ne présente pas de moisissure, d’odeur suspecte ou de texture anormale, il est souvent encore bon.

3. Bien conserver les produits

  • Réfrigérez les aliments périssables entre 0 et 4 °C. Pour la congélation, la température doit être de -18 °C ou moins.
  • Évitez la « zone de danger » (entre 4 °C et 60 °C), où les bactéries se multiplient rapidement.
  • Rangez les aliments secs dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière.
  • Attention aux fruits et aux légumes. Certains fruits sont climactériques, ce qui signifie qu’ils continuent de mûrir après la cueillette. Ils doivent être laissés à température ambiante jusqu’à ce qu’ils aient atteint un mûrissement adéquat, après quoi ils peuvent être conservés au réfrigérateur. Les autres fruits, ainsi que les légumes, doivent être gardés au frais, toujours à l’écart des fruits climactériques, car la présence de ceux-ci les fera dépérir plus rapidement. (PV)

4. Transformer et cuisiner les aliments

  • Transformez les aliments dont la date de péremption approche pour prolonger leur durée de vie. Les légumes fatigués sont excellents en potage, en sauce ou en ratatouille, alors que les fruits oubliés sont parfaits pour les smoothies, croustades, compotes ou muffins.
  • Congelez les restes de repas ou les surplus de produits frais pour les consommer plus tard.
  • Pensez à utiliser toutes les parties des fruits et des légumes. Les feuilles de plusieurs légumes-racines (carottes, navets, radis, betteraves) se cuisinent très bien en soupe, en salade ou en pesto. (PV)

5. Planifier ses achats et ses repas

  • Planifier les repas et les achats est une étape essentielle. Dressez l’inventaire de votre frigo et de votre garde-manger avant de faire l’épicerie afin d’acheter seulement ce qui est nécessaire.
  • Utilisez en premier les aliments qui ne se conservent pas longtemps.
  • Achetez en vrac pour réduire le gaspillage d’ingrédients.

À lire aussi : Gaspillage alimentaire : ce que cachent vos poubelles et Conservation des aliments : température ambiante, frigo ou congélo ? 

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