Santé Québec lancera une campagne d’immunisation contre le virus respiratoire syncytial
La campagne de vaccination et d’immunisation contre le virus respiratoire syncytial débutera le 30 septembre avec pour objectif d’administrer un anticorps monoclonal à 90 % des bébés qui auront six mois ou moins pendant la saison virale.
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus très commun et très contagieux dont les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe. Il est la principale cause des infections des voies respiratoires chez les jeunes enfants et peut avoir des complications graves, particulièrement chez les bébés de moins d’un an et les personnes âgées.
« C’est la première cause d’hospitalisation durant la première année de vie », dit le Dr Jesse Papenburg, infectiologue pédiatrique et microbiologiste médical de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Chez les bébés, le virus descend plus facilement les voies respiratoires — qui ne sont pas immunisées — vers les poumons. Il peut alors provoquer une pneumonie ou une bronchiolite, qui cause l’inflammation et la congestion des petites voies respiratoires du poumon risquant d’entraîner une hospitalisation.
Diminution des hospitalisations
Le VRS se manifeste généralement à l’automne et circule durant tout l’hiver. En administrant le nirsévimab au début de l’automne, Santé Québec veut réduire le nombre de consultations médicales, de visites aux urgences et d’hospitalisations découlant de complications, comme l’explique le Dr Papenburg.
L’an dernier, près de 75 % des bébés nés pendant la période de propagation du virus ont reçu une dose de nirsévimab. Ce traitement préventif a réduit de 85 % leur risque de se présenter aux urgences, d’être hospitalisé ou de séjourner aux soins intensifs, selon les premières analyses de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) auxquelles participe le Dr Papenburg.
Ainsi, plus d’un millier d’hospitalisations et plus d’une centaine de séjours aux soins intensifs auraient été évités, selon une modélisation basée sur les données de la saison 2023-2024 (sans programme d’immunisation), d’après le spécialiste.
Qu’est-ce que le nirsévimab ?
Le nirsévimab n’est pas un vaccin, mais un anticorps monoclonal qui offre aux bébés des anticorps déjà fabriqués pour les protéger contre les infections graves causées par le VRS. Une dose suffit à immuniser les nourrissons pendant au moins cinq mois.
Le Dr Papenburg indique que le nirsévimab est « extrêmement sécuritaire ». Il mentionne comme seul effet secondaire une douleur ou une réaction au site d’injection chez « moins de 2 % » des patients.
À partir du 30 septembre
Les critères d’admissibilité à l’immunisation gratuite contre le VRS devraient être connus à la mi-septembre. L’an dernier, les nourrissons de moins de six mois et certains bébés présentant des risques accrus de complications y avaient eu droit.
Selon Santé Québec, les nouveau-nés seront immunisés avant de quitter l’hôpital pour la maison familiale. « Le but est de protéger les enfants le plus rapidement possible, surtout s’ils sont nés pendant la période du VRS », conclut le Dr Papenburg.
Les bébés qui seront admissibles pourront recevoir le médicament dans les hôpitaux, les CLSC et les points de services locaux. Les parents pourront prendre rendez-vous sur Clic Santé à partir du 21 septembre.
Plus de détails seront donnés sur cette page du gouvernement du Québec (elle n’est pas à jour en ce moment).
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