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Santé Canada autorise plus de pesticides dans certains aliments

Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve
Santé Canada autorise plus de pesticides dans certains aliments Fotokostic/Shutterstock.com

Santé Canada revient à la charge avec sa proposition d’augmenter la quantité de pesticides autorisés dans certains aliments. Une première tentative, en 2021, avait été suspendue en raison de la grogne populaire.

Il y a quelques jours, Santé Canada a annoncé la fin du moratoire sur les limites maximales de résidus (LMR) de pesticides. L’organisme fédéral veut ainsi permettre d’augmenter graduellement la quantité autorisée de certains pesticides dans plusieurs aliments, en faisant preuve de plus de transparence quant à l’origine de la demande.

Il s’agit d’une deuxième tentative pour Santé Canada. En 2001, l'organisme proposait d’augmenter jusqu’à sept fois les quantités permises de résidus de trois pesticides dans des petits fruits, des céréales et des légumineuses, à la demande des fabricants de pesticides, notamment Bayer, propriétaire de Monsanto qui produit le Roundup, un herbicide à base de glyphosate.

L’indignation nationale et la publication d’une lettre ouverte rédigée par l’Ordre des chimistes et les associations des biologistes et des microbiologistes du Québec avaient incité Ottawa à mettre ce projet sur pause.

Selon une fonctionnaire de Santé Canada, « la levée de cette pause est essentielle pour garantir aux consommateurs l’accès à une grande variété de produits nutritifs et sécuritaires pour fournir aux producteurs les outils nécessaires dans la lutte contre les nouveaux organismes nuisibles ».

Hausse significative dans les betteraves à sucre

Parmi les aliments ciblés, les racines de betteraves à sucre que l’on retrouve dans de nombreux produits transformés. Celles-ci pourraient contenir 200 fois plus de fludioxonil qu’actuellement. Cette demande a été faite par Syngenta, le fabricant de ce fongicide. L’augmentation proposée vise à harmoniser la limite de fludioxonil autorisée au Canada avec le seuil de tolérance établi aux États-Unis, afin de permettre l’importation et la vente de racines de betteraves à sucre et de leurs dérivés au pays.

Aucune précision n’a encore été donnée sur les autres aliments dont les LMR seront accrus ni sur les pesticides employés. Leurs noms seront publiés progressivement et le gouvernement promet de dévoiler systématiquement les noms des demandeurs de ce type de changements.

Et le glyphosate ?

L’usage à des fins esthétiques de pesticides à base de glyphosate devrait être interdit dans les parcs et les terrains fédéraux à compter du printemps 2024. Pour autant, le gouvernement canadien maintient l’autorisation d’utiliser le glyphosate jusqu’en 2031, alors qu’il sera interdit dans l’Union européenne à la fin de 2023 et dès 2024 au Mexique. Le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé l’a classé comme probablement cancérogène pour les humains en 2015.

Donnez votre avis

Les consultations publiques concernant le fludioxonil sont terminées, mais vous pouvez encore vous prononcer sur la proposition concernant l’augmentation d’une limite maximale de résidus (LMR) d’azoxystrobine sur les racines de betterave à sucre importées jusqu’au 3 octobre 2023. Vous pouvez aussi vous inscrire pour rester au fait des dossiers sur le sujet.

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  • Par Gilles Y Gauthier
    28 juillet 2023

    Proposition concernant l’augmentation d’une limite maximale de résidus (LMR) d’azoxystrobine pour garantir aux consommateurs l’accès à une grande variété de produits nutritifs et sécuritaires. Moi je crois que les lobbys des compagnies est plus fort que la volonté de santé Canada de protégez la santé des canadiens

  • Par Rolland Brais
    27 juillet 2023

    Quand un scientifique démissionne de Santé Canada,il doit y avoir plusieurs raisons.Il devait être contre beaucoup de décisions concernant les pesticides qui continuent de nous empoisonner et à nous rendre malade.Mais les multinationales profitent de l'incompétence de cet organisme gouvernementale.

  • Par Marie-Helene Boulanger
    27 juillet 2023

    Malgré les études donnent les preuves de toxicité, vous autorisez d'augmenter 7 fois de plus. Hein !!!! Est-ce vous voulez encourager les Big Pharma pour les maladies ? Malgré le respect de la politique de publication je ne veux pas insulter le gouvernement mais notre droit en santé est ou? Merci de m'avoir lu

  • Par Andre Payette
    27 juillet 2023

    ENCORE UNE FOIS L,INDUSTRIE DES PESTICIDES EST LOURDE POLITIQUEMENT AUPRES DES DIFFÉRENTS GOUVERNEMENTS. M. GUIBAULT NE FAIT PAS LE POIDS. SES ANNÉES PASSÉES SONT OUBLIÉES.