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Recrudescence de la coqueluche: êtes-vous bien vacciné?

Par Catherine Crépeau
Recrudescence de la coqueluche: êtes-vous bien vacciné? Andrew Angelov/Shutterstock.com

Les cas de coqueluche, une infection respiratoire très contagieuse, connaissent une hausse exponentielle au Québec. De quoi vous inciter à revoir votre carnet de vaccination.

La coqueluche est causée principalement par la bactérie Bordetella pertussis. Très contagieuse, elle peut entrainer des dommages au cerveau, ou même la mort chez les nourrissons. Elle est particulièrement dangereuse pour les enfants de moins d’un an, non ou partiellement vaccinés, et pour les personnes à risque telles que les femmes enceintes et les personnes âgées.

Au Canada, de 1 000 à 3 000 personnes contractent la coqueluche chaque année, et jusqu’à quatre décès sont enregistrés annuellement. Il s’agit en majorité de nourrissons âgés de moins de deux mois auparavant en bonne santé.

L’infection connait toutefois une recrudescente tous les deux à cinq ans. Au Québec, le dernier pic d’activité remonte à 2019, où 1 269 cas ont été déclarés. En 2020 et en 2021, ce nombre a chuté à respectivement 388 et 20. Cette année, il dépasse largement les moyennes habituelles, avec plus de 6 000 cas, selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux obtenues par Le Devoir. Les régions de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches sont particulièrement touchées.

La situation du Québec n’est pas unique. La France connait aussi une augmentation importante du nombre d’infections de coqueluche, avec plus de cas rapportés sur les cinq premiers mois de l’année que pour 2023.

Comment se transmet la maladie ?

La coqueluche est plus contagieuse que la varicelle et autant que la rougeole. Une personne contaminée transmet la maladie à 15 autres en moyenne, selon l’Institut Pasteur. Elle se propage par voie aérienne ou lors d’un contact direct avec des personnes infectées, notamment celles qui présentent de la toux. La transmission se fait principalement au sein des familles ou dans les lieux publics.

Les enfants de moins de 12 mois qui n’ont pas reçu les trois premières doses du vaccin sont plus susceptibles d’attraper la maladie.

Les symptômes de la coqueluche

La coqueluche évolue en trois phases. La phase catarrhale dure en moyenne de 7 à 10 jours et se manifeste par un écoulement nasal, des malaises, des larmoiements et une faible toux.

La phrase paroxystique dure d’une à six semaines et se caractérise par des quintes de toux incontrôlables, suivies de plusieurs heures sans symptômes. La toux de la coqueluche est reconnaissable au son qu’elle produit : un sifflement rappelant le chant du coq lors de l’inspiration. Les quintes peuvent être suivies de vomissements ou accompagnées d’apnée ou de cyanose (coloration bleutée de la peau), surtout chez les nourrissons.

Les symptômes disparaissent graduellement pendant la convalescence, qui dure de 7 à 14 jours.

La coqueluche peut entrainer une otite, une pneumonie, la fracture de côtes, un pneumothorax, des convulsions et même la mort. Les nourrissons âgés de moins de deux mois, donc trop jeunes pour être vaccinés, sont les plus touchés par les formes graves, les hospitalisations et les décès.

Le traitement de la coqueluche

La coqueluche se traite avec des antibiotiques. Administrés pendant la phase catarrhale, ils peuvent faire diminuer les symptômes de la maladie. Mais lorsque la toux est installée, ils ont peu d’effet sur l’évolution clinique de la maladie.

Vaccination et prévention

La prévention repose principalement sur la vaccination. Au Québec, elle vise à réduire le risque d’infection grave chez les enfants âgés de moins de 12 mois. Ainsi, le calendrier d’immunisation du Québec prévoit l’administration d’une première dose dès l’âge de deux mois.

Chez les femmes enceintes, la vaccination est recommandée à partir de la 26e semaine de grossesse. Elle doit être renouvelée à chaque grossesse. Cette immunisation contribue à prévenir les cas graves en protégeant le nouveau-né pendant les premiers mois de sa vie.

La protection contre la coqueluche est estimée à 85 % après l’administration de trois doses du vaccin acellulaire. Lorsque celui-ci n’empêche pas la maladie, il réduit la gravité des symptômes et la fréquence des complications.

Le vaccin contre la coqueluche est offert gratuitement à toutes les personnes vivant au Québec. Renseignez-vous auprès de votre CLSC pour connaitre la marche à suivre pour l’obtenir.

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  • Par Véronique Desjardins
    06 septembre 2024

    J’aurais aimé que votre article aille plus loin. Les personnes vaccinées, enfants (de plus d’un an) comme adultes, peuvent attraper la coqueluche et auront des symptômes moindres, ce qui complique la détection de la maladie.

    Il faut deux semaines, à Montréal, pour obtenir le résultat d’un test de coqueluche (début août). Une infirmière d’Info Santé a été très surprise quand je lui ai dit qu’on ne savait toujours pas si mon fils avait ou pas la coqueluche : elle vit et travaille au Saguenay, où les résultats, en juin du moins, étaient disponibles en 24 heures.

    Que fait la Santé publique pour remédier à la hausse des cas cette année? Pour rassurer les parents et la population? J’ai reçu des informations contradictoires de la part du personnel de la santé. Envoyer une lettre aux parents dont l’enfant fréquente un CPE où il y a des cas, c’est une chose, mais il faut plus que ça pour conseiller de bonnes pratiques de protection et rassurer. On ne peut pas toujours garder nos enfants à la maison pendant des semaines (certaines familles le font).

  • Par Céline Lamarre
    11 juillet 2024

    Les centres de vaccination sont aussi des endroits pour recevoir les vaccins autant pour la clientèle adulte, enfant et femmes enceintes. Les centres de vaccination sont les anciens sites de vaccination contre la Covid. Il est possible de prendre un rendez-vous via la plate-forme de clic santé.