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Quelque 40 000 cas d’ITSS par an au Québec: qui devrait se faire dépister?

Par Mathieu Ste-Marie
Quelque 40 000 cas d’ITSS par an au Québec: qui devrait se faire dépister? New Africa/Shutterstock.com

D’une année à l’autre, plus de 40 000 personnes au Québec reçoivent un résultat positif d’infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). Cette tendance risque de s’accélérer, et pas seulement chez les jeunes ! Cette Semaine de sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive est un moment bien choisi pour faire le point sur ces infections.

Qu’est-ce qu’une ITSS

Chlamydia, gonorrhée, syphilis, herpès génital, hépatite B, virus du papillome humain : la liste des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), autrefois appelées maladies transmissibles sexuellement, est longue.

Ces infections se transmettent essentiellement par l’échange de liquides corporels, mais certaines peuvent être contractées par contact cutané. Vous pourriez avoir une ITSS à la suite d’une relation sexuelle vaginale, orale ou anale non protégée.

Jouets sexuels : attention ! Le partage d’un accessoire sexuel peut également permettre la transmission d’une ITSS.

Outre par les rapports sexuels, il existe deux autres façons de devenir infecté :

– En partageant du matériel de préparation d’injection ou d’inhalation de drogues ou de stéroïdes ;

– Au cours d’une séance de tatouage ou de perçage avec du matériel non stérile.

Les ITSS en croissance

Depuis plusieurs années, une recrudescence importante des taux d’incidence de cas déclarés de gonorrhée, de syphilis infectieuse, de syphilis congénitale et d’hépatite C, notamment, a été observée.

Par exemple, au cours des quatre dernières années, les taux de syphilis infectieuse ont crû de 109 %. De leur côté, les nouveaux diagnostics de VIH ont connu une hausse de 37 % entre 2019 et 2022.

Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), ces augmentations sont probablement dues en partie à la hausse du nombre de tests effectués dans la province pour rattraper le retard causé par la pandémie.

Une autre raison est indéniable : la transmission des infections s’accélère. Et pas seulement chez les jeunes ! Les aînés représentent une proportion grandissante des cas rapportés d’ITSS. Cela peut s’expliquer par le manque d’éducation sexuelle, menant à des rapports où le condom n’est pas toujours utilisé.

Qui devrait se faire dépister ?

Vous avez eu une relation sexuelle non protégée avec un nouveau partenaire ? Vous avez une relation de couple stable et voulez arrêter d’utiliser le condom ou le carré de latex ? Vous avez eu une relation sexuelle avec une personne qui a une ITSS ? Vous devriez vous faire dépister.

Ce conseil vaut également si vous êtes enceinte ou si vous avez été en contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques pouvant être contaminés, comme du sperme ou des sécrétions vaginales.

Pensez aussi à passer un test de dépistage si vous observez des symptômes semblables à ceux d’une ITSS.

Sachez toutefois que la plupart des gens qui attrapent une ITSS ne présentent aucun symptôme et ne savent donc pas qu’ils ont une infection.

Des symptômes révélateurs

En revanche, certains signes peuvent être révélateurs d’une ITSS. Ces symptômes vont varier d’une infection à une autre. Par exemple, dans le cas de la syphilis, vous pourriez avoir des ulcères non douloureux dans la région génitale ; dans celui des hépatites B et C, vous pourriez ressentir une fatigue inhabituelle, des nausées et des douleurs au ventre ; alors que dans le cas de la chlamydia et de la gonorrhée, vous pourriez souffrir de douleur lorsque vous urinez, et présenter des écoulements génitaux et des saignements vaginaux anormaux.

Il pourrait être avisé de vous faire dépister si vous avez mal en urinant, des douleurs au bas-ventre ou aux testicules, des relations sexuelles douloureuses, des saignements vaginaux ou des pertes vaginales anormales, un écoulement anormal du pénis ou de l’anus ainsi que de la fièvre et des frissons.

Des personnes plus à risque

Tout le monde peut avoir besoin de se faire dépister, peu importe son âge et son sexe. Toutefois, certaines personnes sont plus à risque que d’autres de contracter des ITSS.

Selon l’INSPQ, les jeunes de 15 à 24 ans et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont plus particulièrement touchés par les ITSS.

D’autre part, les personnes qui consomment de la drogue par injection ainsi que les travailleurs et travailleuses du sexe font partie des profils les plus susceptibles de contracter une ITSS.

Comment se faire dépister

Vous voulez vous faire dépister ? Vous n’avez qu’à vous présenter à l’un des points de service offrant le dépistage des ITSS. Parmi ceux-ci, il y a les cliniques de médecine de famille, les CLSC, les cliniques spécialisées en santé sexuelle et les cliniques jeunesse. Un médecin ou une infirmière vous fera passer ces tests. Ceux-ci peuvent s’effectuer à partir d’un échantillon d’urine, de sécrétions ou de cellules provenant du vagin, de l’anus ou de la gorge, entre autres, ou d’un échantillon de sang.

Le dépistage est gratuit pour les patients possédant une carte d’assurance maladie du Québec. Par contre, des points de service facturent des frais de 5 $ à 15 $ pour le transport des échantillons biologiques vers le laboratoire.

Quels sont les traitements ?

Certaines ITSS, telles que la chlamydia et la gonorrhée, peuvent être complètement guéries grâce à des antibiotiques. Pendant le traitement, il faut éviter d’avoir des relations sexuelles, à moins d’utiliser un condom à chaque relation afin de ne pas infecter d’autres personnes.

Il faut toutefois savoir que certaines infections, comme l’herpès génital et le sida, demeurent dans le corps pendant toute la vie. Les médicaments permettent alors de contrôler l’infection, de limiter les complications, de réduire le risque de transmission et de soulager les symptômes.

 

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