Québec veut mieux prévenir les maladies chroniques

Avec sa Stratégie nationale de prévention en santé 2025-2035, Québec reconnaît qu’une large part des problèmes de santé pourraient être évités avec des actions préventives. Le gouvernement veut donc diminuer de 10 % les conséquences des maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète, cancer) sur le système de santé, ainsi que l’écart de mortalité prématurée entre les Québécois les mieux nantis et ceux qui sont défavorisés. Et ce, sur une période de dix ans.

En conférence de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a souligné qu’en limitant la pression sur le réseau de la santé, il sera possible d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes qui en ont besoin.

Cinq mesures concrètes

Québec investira 15 millions $ dès cette année pour mettre en place sa stratégie. Les sommes pour les années suivantes restent à déterminer, de même que les détails du plan de mise en œuvre de la Stratégie qui seront dévoilés dans les prochains mois. Cinq mesures ont déjà été annoncées.

1. Dépistage de maladies chroniques

Santé Québec recevra 5 millions $ pour mettre en place des projets pilotes afin de repérer les personnes à risque et de détecter plusieurs maladies chroniques. Ainsi, des activités de dépistage du virus du papillome humain (VPH), la principale cause du cancer du col de l’utérus, ou d’évaluation du risque cardiovasculaire, par exemple, pourraient être mises en œuvre dans les centres de prévention.

2. Tabac 

Un montant de 4 millions $ servira à soutenir des initiatives de cessation tabagique dans les établissements de santé et de services sociaux au Québec.

3. Activité physique 

Québec réserve 5 millions $ afin d’aider les fédérations sportives et le milieu communautaire à augmenter l’offre et l’accessibilité d’activités physiques pour les enfants, les adultes et les aînés actuellement peu actifs.

4. Recherche et innovation

Une somme de 800 000 $ sera consacrée à la recherche et l’innovation. Ainsi, de nouveaux outils pourront être testés pour soutenir les professionnels de la santé ou aider les patients à prendre en charge leur santé. Un appel de projets sera lancé dans le but de mobiliser les milieux scientifiques et de l’innovation.

5. Participation citoyenne 

Le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) recevra 200 000 $ pour mobiliser et outiller la population afin qu’elle contribue à la prévention.

Des centres de prévention

Les points de services locaux qui ont été déployés pendant la pandémie et qui offrent des services comme la vaccination, le dépistage et les prélèvements deviendront des centres de prévention. Leur mandat sera élargi, mais les services qui s’ajouteront restent à préciser. Le ministre de la Santé a cependant indiqué que la philosophie de la prévention sera au cœur de leur mission.

Pour en savoir plus, consulter la Stratégie nationale de prévention en santé

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