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Pneumonie atypique: ce qu’il faut savoir

Par Marie-Ève Martel
Pneumonie atypique: ce qu’il faut savoir smile23/Shutterstock.com

Cet automne, les hôpitaux pour enfants de Montréal ont signalé une hausse importante du nombre de cas de pneumonie atypique chez leurs jeunes patients. Comme parent, faut-il s’inquiéter de la maladie ? Et que faire pour y remédier ?

Selon le Manuel Merck, un outil de référence pour les médecins et les pharmaciens accessible au grand public, la pneumonie atypique est « un terme non médical utilisé pour décrire un cas de pneumonie communautaire sans gravité, qui ne nécessite pas d’alitement ou d’hospitalisation. Certaines personnes peuvent même se sentir assez bien pour aller au travail et participer à d’autres activités quotidiennes. »

« Dans la majorité des cas, c’est une pneumonie légère, peu grave, et les gens n’ont pas besoin d’être hospitalisés », confirme la Dre Marie-Astrid Lefebvre, infectiologue pédiatrique à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

La pneumonie atypique est de type bactérien : « En fait, elle est causée par d’autres bactéries que celles présentes dans les pneumonies classiques », dit la médecin. Le plus souvent, la bactérie responsable de la pneumonie atypique qui a cours au Québec est la Mycoplasma pneumoniae, précise le Manuel Merck : « C’est la plus fréquente chez les enfants d’âge plus avancé et chez les adultes de moins de 40 ans, particulièrement chez ceux qui vivent dans des environnements encombrés tels que des écoles, des dortoirs scolaires et des casernes militaires. »

Comme l’ont soulevé les hôpitaux pédiatriques, l’âge des jeunes patients qui sont atteints de la pneumonie atypique est à la baisse, confirme la Dre Lefebvre. « Dans le passé, on voyait que c’était plus fréquent chez les enfants d’âge scolaire, les adolescents et les adultes, mais beaucoup moins chez les tout-petits, précise l’infectiologue. Or, cette année, on voit des cas chez des enfants qui ont l’âge de fréquenter la garderie. »

Il n’y a toutefois pas lieu de s’inquiéter, poursuit la médecin. 

Reconnaitre les symptômes

Typique d’une infection des alvéoles pulmonaires, la pneumonie se manifeste généralement par une toux importante et des douleurs thoraciques. La fièvre et un manque de souffle sont aussi des symptômes observés, selon le Manuel Merck.

Chez les enfants d’âge avancé, la toux peut s’accompagner d’expectorations, mais elle est normalement sèche chez les nourrissons et les tout-petits.

Comme elle est moins aigüe que les autres formes de l’affection, la pneumonie atypique est plus difficile à détecter, d’autant plus que la plupart des personnes qui en souffrent peuvent poursuivre leurs activités quotidiennes. « Les symptômes évoluent sur une plus longue durée, indique la Dre Lefebvre. Ils s’étendent normalement sur une période qui va d’une semaine à une dizaine de jours. »

Lors de la visite chez le médecin, celui-ci écoutera la respiration du patient à l’aide d’un stéthoscope. Si une pneumonie est suspectée, une radiographie du thorax s’avèrera nécessaire pour confirmer le diagnostic, stipule la Société canadienne de pédiatrie. « Habituellement, la pneumonie atypique atteint un seul poumon, à la différence de la plus grave. Mais avec l’éclosion actuelle, on remarque que les pneumonies atypiques ressemblent davantage aux autres, comme celles déclenchées par le pneumocoque », relève la Dre Lefebvre. 

Quels remèdes ?

Étant donné qu’elle est moins aigüe que d’autres formes de la maladie, la pneumonie atypique peut se résorber d’elle-même. Autrement, le médecin prescrira des antibiotiques pour guérir l’affection, à savoir de l’azithromycine (prise pendant cinq jours) ou de la clarithromycine (un traitement de dix jours).

« En général, ce sont des pneumonies considérées comme légères, qu’on peut soigner en restant à la maison avec un antibiotique administré par voie orale, souligne la Dre Lefebvre. Dans certains cas plus aigus, il y aura la nécessité d’être hospitalisé et de recevoir le traitement à l’hôpital. »

Prévenir la pneumonie atypique ?

Il n’existe malheureusement aucun vaccin pour prévenir la pneumonie atypique, qui se transmet de la même manière qu’une grippe ou un rhume. Pour mettre toutes les chances de votre côté, la Dre Lefebvre recommande ainsi d’observer une hygiène des mains rigoureuse, d’éviter les contacts avec les personnes malades et de porter le masque.

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