Paniers bios: c’est le moment de vous inscrire

De nombreuses fermes du Québec proposent des abonnements à des paniers de légumes certifiés biologiques. Chaque semaine, ces végétaux et d’autres produits fermiers sont livrés à des points de cueillette, partout à travers la province. Une façon de profiter de l’agriculture d’ici.

Paniers de légumes : comment ça fonctionne ?

Au Québec, il y a environ 110 fermes qui font partie du Réseau des fermiers.ères de famille (RFF) grâce auquel il est possible de s’abonner à un panier de légumes. La fréquence des livraisons est hebdomadaire ou toutes les deux semaines, pour une période de 12 à 24 semaines.

En plus d’être produits localement, c’est-à-dire cultivés au Québec, les légumes et les fruits sont certifiés biologiques. Cette formule permet non seulement de réduire les gaz à effet de serre émis par le transport de marchandises, mais offre aussi des produits plus respectueux de la nature et de la santé, en harmonie avec le rythme des saisons.

Le panier bio, c’est l’application du principe de l’agriculture soutenue par la communauté : l’abonnement ne doit pas être uniquement fondé sur le genre de panier que l’on veut, mais également sur le désir d’appuyer un fermier et de l’aider à développer ses activités.

Et pour les personnes qui ne souhaitent pas s’engager pour la saison complète, certaines fermes proposent la carte prépayée. Cette formule, appelée mini-marché, permet de magasiner à la demande, les jours de distribution.

Que trouve-t-on dans les paniers ?

Au fil du temps, les formats ont évolué pour mieux s’adapter aux besoins des consommateurs. Par exemple, il est possible de choisir la taille du panier, petit, moyen ou gros. Pour chaque panier, les fermes offrent de 8 à 12 types de légumes différents. En plus des fruits et légumes, certaines d’entre elles vendent des œufs, du pain ou des fleurs, également issus de la ferme. La diversité est au rendez-vous !

Pourquoi dois-je payer mon panier d’été si tôt ?

Ce n’est un secret pour personne : les agriculteurs du Québec ont la vie dure. Un grand nombre de facteurs rendent difficile l’horticulture maraîchère : l’inflation et l’augmentation des coûts de production bien sûr, mais aussi la modernisation des activités qui nécessite des investissements, les dérèglements climatiques qui détruisent les récoltes, ou encore la pénurie de main-d’œuvre qui oblige à former du personnel régulièrement.

C’est sans compter la concurrence de légumes venus d’ailleurs qui n’avantage pas les producteurs du Québec ou celle de joueurs locaux comme les fermes urbaines Lufa. Celles-ci prennent aussi leur part de marché en ville en offrant des légumes « sans pesticides » produits de manière hydroponique, sur les toits d’immeubles en ville.

Le début d’année est un moment qui peut s’avérer difficile pour les agriculteurs, qui doivent assumer de nombreux frais avant de pouvoir mettre leurs légumes en vente. C’est pourquoi les campagnes se lancent plusieurs mois avant les premières distributions, pour permettre aux fermes d’avoir un peu de revenus.

Le coût du panier bio en vaut-il la peine ?

« L’avantage avec l’engagement en début de saison est que le prix reste stable, peu importe l’inflation ou les guerres commerciales », souligne Enora Jeanne Cordier Le Vot, responsable Communications & évènementiels du Réseau des fermiers.ères de famille. Un argument de poids dans un contexte instable.

Le coût moyen d’un panier varie entre 28 $ et 50 $ par semaine, mais il est parfois possible de payer en trois ou quatre fois sans frais, ce qui rend la formule plus accessible.

La porte-parole du RFF mentionne qu’au-delà du prix, la qualité des produits est meilleure, car ce sont des produits qui n’ont pas voyagé et qui ont peu ou pas été entreposés dans des frigos. Cela favorise la conservation des produits à la maison que vous pourrez garder plus longtemps qu’une tomate qui a voyagé depuis le Mexique ou les États-Unis.

Il est encore temps de vous abonner !

2025 est la première année depuis la pandémie où le Réseau des fermiers.ères de famille ne connaît pas de baisse des abonnements. « On a moins de fermes dans le réseau, mais on a un nombre d’abonnements qui reste stable, se réjouit M^me Cordier Le Vot. On sent un enthousiasme pour le local, moins fort cependant que pendant la pandémie, mais on a des abonnés fidèles qui reviennent. »

Les premiers paniers estivaux seront livrés fin mai ou début juin. Les inscriptions ont déjà commencé et se termineront à la mi-juin. Il est encore temps de rejoindre le mouvement.

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