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Le chocolat coûtera plus cher cet automne

Par Catherine Crépeau
Le chocolat coûtera plus cher cet automne Rina Yunita/Shutterstock.com

Les géants du chocolat Hershey et Lindt ont annoncé une hausse des prix de leurs produits aux États-Unis à l’automne en raison de la volatilité du marché du cacao. Les chocolats emballés pour l’Halloween devraient cependant être épargnés.

Hershey a annoncé cette semaine que le prix de détail de ses chocolats aux États-Unis grimpera cet automne. Pour certains produits, le contenu des emballages sera diminué, alors que, pour d’autres, le prix sera augmenté. Le coupable : le prix élevé du cacao.

Le fabricant n’a pas confirmé les augmentations exactes de prix qu’il va mettre en place ni quels produits spécifiques seront affectés. Les changements devraient toucher de nombreuses barres de chocolat populaires aux États-Unis. Hershey possède plus de 90 marques, dont Hershey Kisses, KitKat, Reese's et York.

Les friandises chocolatées spécialement emballées pour l’Halloween devraient être épargnées par la hausse.

Un porte-parole de l’entreprise a précisé à CBS News que la décision n’est pas liée aux droits de douane ou aux politiques commerciales, mais reflète la réalité de l’augmentation des coûts des ingrédients, y compris le coût sans précédent du cacao.

Hershey n’est pas le seul à annoncer des hausses de prix. Le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli, connu pour ses pralinés Lindor et ses lapins de Pâques dorés, a révélé cette semaine avoir augmenté ses prix de 15,8 %, au premier semestre de cette année en raison, notamment, des coûts records du cacao.

Nestlé a également augmenté les prix américains de ses produits, comme les pépites de chocolat Toll House au printemps.

Explosion des prix du cacao

Les prix du cacao ont plus que doublé au cours des deux dernières années en raison d’une pénurie mondiale de cacao. Le Ghana et de la Côte d’Ivoire, qui représentent à eux deux près de 60 % de la production mondiale de cacao, ont été touchés par de mauvaises récoltes à cause de vagues de chaleur et de fortes pluies liées au changement climatique. Ces conditions météorologiques défavorables ont conduit à des maladies, comme la pourriture de la gousse noire qui tue les cultures de cacao.

Les contrats à terme sur le cacao, contrats fermes pour une quantité spécifique de cacao, se négociaient le 24 juillet à 7362 $ US par tonne métrique. Bien que ce prix soit inférieur au record de 11 441 $ US par tonne enregistré le 31 décembre 2024, il demeure supérieur d’environ 120 % à celui d’il y a deux ans.

La situation reste cependant volatile. Selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO), les prix ont bondi début juin en raison des inquiétudes concernant la production en Côte d’Ivoire, mais ont reculé face aux prévisions optimistes de la production au Ghana et en Amérique latine. Ils ont de nouveau augmenté fin juin après de fortes pluies en Afrique de l’Ouest, ce qui pourrait aggraver l’épidémie de maladies nuisant aux cultures.

Les prix en magasin

Les prix du chocolat ont déjà augmenté en magasin au cours des dernières années. Selon la société d’études de marché NielsenIQ, le prix moyen d’une barre chocolatée aux États-Unis est passé de 2,43 $ US en juillet 2021 à 3,45 $ US en juillet 2025, soit une hausse de 41 %. La firme a également constaté une baisse de 1,2 % des ventes unitaires de chocolat au cours de l’année se terminant le 12 juillet.

Reste à voir si cette augmentation de coût se répercutera au Canada.

À lire aussi : Les meilleures tablettes de chocolat noir

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  • Par Claude Coulombe
    25 juillet 2025

    Le vrai coupable de l'augmentation des prix du chocolat, c'est nous!

    Au début de l'article vous écrivez « Le coupable : le prix élevé du cacao. », pour ceux qui feront l'effort de lire un peu, nous comprenons que les mauvaises récoltes ont affecté la disponibilité du cacao. Maintenant, si l'on pousse un peu plus loin le raisonnement causal... Par notre hyperconsommation, nous sommes responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES), par conséquent des changements climatiques, des mauvaises récoltes, du prix élevé du cacao et finalement de l'augmentation des prix du chocolat.

    Ce n'est que le début, d'autres cultures (café, bananes, vigne (vin), céréales, etc) suivront, nous paierons chèrement notre inaction en matière de climat et le déni de la réalité.

    Les objectifs de réduction des GES sont atteignables selon la science et l’économie mais ils ne le sont pas si l’on regarde la réalité sociologique actuelle. Les solutions existent, mais nous ne voulons pas changer notre mode de vie et nous attendons des solutions technomagiques.

    Quand des milliers de scientifiques annoncent une catastrophe, arrêtons le déni et agissons.