La Niña et Trump influenceront le prix de vos aliments en 2025
Donald Trump, la Niña, le dollar canadien et le manque de main-d’œuvre agricole s’inviteront dans votre assiette en 2025. Au menu : des hausses de prix qui pourraient être difficiles à digérer.
Pas de répit pour le portefeuille des Canadiens ! Selon le Rapport sur les prix alimentaires 2025, la facture du panier d’épicerie pourrait encore grimper de 3 à 5 % l’année prochaine, ce qui porterait à 16 834 $ les dépenses annuelles d’une famille composée de deux adultes et deux enfants, soit une hausse de 802 $ par rapport à 2024. C’est ce qui ressort de cette analyse sur le cout des aliments au Canada rédigée chaque année par les universités Dalhousie, de la Colombie-Britannique, de Guelph et de la Saskatchewan.
Sans surprise, c’est le prix de la viande qui devrait connaitre la plus forte augmentation (4 à 6 %), suivi de ceux des légumes (3 à 5 %) et des produits laitiers et de boulangerie (2 à 4 %).
Plusieurs facteurs risquent de peser lourd dans la balance, en particulier les caprices du climat, le manque de main-d’œuvre agricole, la valeur de notre monnaie, mais aussi le turbulent président désigné américain.
Dollar canadien en berne
En raison de son climat rigoureux, le Canada importe beaucoup de produits agricoles. Par conséquent, si le taux de change n’est pas favorable au dollar canadien, la facture grimpe. Pour 2025, les experts anticipent que la valeur de notre monnaie devrait rester faible par rapport au dollar américain, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour notre portefeuille.
Météo imprévisible
Le rapport rappelle aussi que l’an dernier, le prix du cacao a augmenté à cause des conditions météorologiques défavorables en Afrique de l’Ouest, et que celui du jus d’orange a connu une forte hausse au printemps en raison des inondations et de la sècheresse au Brésil.
Il y a gros à parier que l’on devra encore composer cette prochaine année avec les caprices de dame Nature. En 2025, la Niña devrait apporter des températures inférieures à la normale dans les deux tiers du pays, et selon les prévisions, l’est du Canada subira des précipitations abondantes. Ces variations climatiques auront un impact sur les cultures et les récoltes, et au bout du compte, sur le prix des aliments.
Le retour de Donald Trump
Les politiques de Donald Trump pourraient nuire considérablement à la stabilité du secteur agroalimentaire canadien. Lors de sa dernière campagne, le prochain président s’est en effet engagé à réduire les couts pour les agriculteurs américains et à stimuler la compétitivité.
De son côté, le Canada fait face à une augmentation constante de ses couts agricoles, le prix de gros des denrées alimentaires ayant augmenté de près de 40 % de plus qu’aux États-Unis. Cela désavantage les producteurs canadiens et complique leur capacité à affronter la concurrence.
Cet écart continuera probablement à se creuser avec une deuxième administration Trump, et la dégringolade pourrait s’accentuer, puisque ce dernier a promis de supprimer de nombreuses règlementations environnementales, ce qui avantagerait encore davantage les agriculteurs américains.
Résultat : le secteur agroalimentaire canadien devenant de moins en moins concurrentiel, les épiciers pourraient se tourner davantage vers les produits étrangers, ce qui aurait un impact sur la facture payée par les consommateurs compte tenu de la faiblesse de notre dollar, analysent les experts du rapport.
C’est sans compter l’incertitude quant aux droits de douane sur les produits provenant du Canada (taux annoncé de 25 %), avec une possible riposte de notre gouvernement sur les importations américaines. Ajoutez à tout cela la renégociation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), et la facture d’épicerie risque encore d’écoper.
Rareté de la main-d’œuvre
Enfin, la rareté de la main-d’œuvre dans le domaine agricole est aussi un facteur à prendre à considération. Selon le rapport, la pénurie qui touche l’ensemble du secteur pourrait avoir une incidence sur les prix dans le futur, car moins de cultures seraient récoltées, et moins de volailles et de viandes seraient transformées.
Mais ce n’est pas tout, car ce secteur doit faire appel à de la main-d’œuvre étrangère pour répondre à ses besoins. Or, l’imposition d’un plafond sur les travailleurs étrangers temporaires pourrait creuser le déficit de main-d’œuvre et contribuer elle aussi à la hausse des prix alimentaires.
Bref, si vous le pouvez, faites quelques réserves ou profitez des promotions quand elles passeront !

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