Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Glanage: comment obtenir des légumes gratuits

Par Sophie Mediavilla-Rivard
Glanage: comment obtenir des légumes gratuits maxim ibragimov/Shutterstock.com

Le glanage, c’est une activité où des bénévoles ramassent les fruits et légumes qui n’ont pas pu être récoltés par un producteur parce que ceux-ci sont trop murs ou trop petits. Cette cueillette rend service aux agriculteurs ainsi qu’aux organismes d’aide alimentaire, tout en permettant aux participants de créer des liens sociaux et de se procurer des légumes gratuitement.

« J’aimais l’idée de faire du bénévolat à l’extérieur, d’aider le monde, de faire du social », partage Martine Fréchette, qui pratique le glanage depuis maintenant deux ans. Elle s’y est intéressée après en avoir entendu parler dans un média. Elle fait désormais partie du groupe Artha-Récolte, au Centre-du-Québec, qui fait le lien entre les bénévoles et les producteurs.

Il existe plus d’une vingtaine de groupes de glanage partout dans la province. D’avril à novembre, ils envoient aux participants plusieurs invitations à des récoltes, selon les besoins, et il y en a parfois plus d’une par semaine.

« On récupère souvent du “déclassé”, explique Angèle Martin-Rivard, gestionnaire d’Artha-Récolte. Les producteurs n’ont pas les ressources pour récolter ça, parce que ce sont des produits qu’ils ne pourront pas vendre. Donc, ça leur fait plaisir quand ça peut être récupéré puis donné. » Même s’ils n'ont pas les caractéristiques esthétiques ou la bonne taille pour se retrouver sur les tablettes, ces aliments ramassés sont tout à fait comestibles.

Une formule gagnant-gagnant

Une formule « trois tiers » est généralement appliquée dans le cadre de la distribution des récoltes : le premier tiers est redonné au producteur, le deuxième est offert à des organismes d’aide alimentaire, et les cueilleurs repartent avec le troisième.

« Les maraichers manquent de monde pour les tâches qu’on va faire dans les champs. Les besoins dans les organismes d’aide alimentaire sont vraiment grands, et ceux-ci ne reçoivent pas beaucoup de fruits et de légumes », souligne Angèle Martin-Rivard. Dans son bilan de 2023, le réseau des Banques alimentaires du Québec constatait une augmentation de la demande d’aide de 30 % par rapport à 2022 et de 73 % par rapport à 2019, pour un soutien apporté à plus de 870 000 personnes chaque mois. 

Pour les deux femmes qui participent au glanage, c’est à cause de cet aspect d’entraide que cette activité prend tout son sens. « On donne de notre temps, mais on y trouve vraiment notre compte », affirme Martine Fréchette. Non seulement les participants repartent avec des fruits et des légumes gratuits, mais ils passent du bon temps ensemble, sous le soleil. « Les bénévoles qui viennent régulièrement s'achètent souvent un deuxième congélateur pour faire des réserves ; c’est économique », ajoute Mme Martin-Rivard.

Retour à la terre

La gestionnaire d’Artha-Récolte constate un engouement grandissant pour le glanage. L’organisme, qui en est actuellement à sa cinquième saison, a vu son activité tripler depuis ses débuts. « La première année, on faisait une cinquantaine d’activités par saison, et cette année, je m’attends à ce qu’on se rende à 150. »

Angèle Martin-Rivard estime qu’une vingtaine de bénévoles se joignent en moyenne aux sorties de glanage et que ce sont en majorité – mais pas seulement – de jeunes retraités.

Cinq autres manières de soutenir le monde agricole (et de repartir avec des fruits et des légumes)

1. L’autocueillette : Si vous souhaitez favoriser l’achat local, faire des récoltes de produits frais et vous sensibiliser aux réalités des producteurs, l’autocueillette de fruits et de légumes constitue une excellente idée. Voici quelques liens pour trouver où en faire près de chez vous :

2. Les vendanges : Plusieurs vignobles québécois ouvrent leurs portes au public pour l’inviter à participer aux vendanges, c’est-à-dire à ramasser les raisins à la main. Il s’agit d’un boulot assez physique, qui s’étend du petit matin à la fin de l’après-midi, mais qui est souvent récompensé par un repas ou une bouteille.

3. Fréquenter les marchés locaux : Pour trouver votre marché, rendez-vous sur le site Web de l’Association des marchés publics du Québec.

4. Aller aux pommes : Bien que cette activité populaire puisse vous sembler anodine, la cueillette de pommes fait une réelle différence pour les producteurs. Et surtout, que vous alliez au verger ou pas, continuez de consommer des fruits d’ici à longueur d’année !

5. Les paniers bios : Abonnez-vous à l’une des nombreuses formules du réseau Fermier·ère de famille. À noter : plusieurs fermes proposent aussi un panier d’automne et, parfois, d’hiver.

 

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.