Feux de forêt et fumée : bien se protéger

Quand les feux de forêt font rage, ce qui arrive depuis plusieurs années au cours de l'été, leurs conséquences peuvent se faire sentir à des milliers de kilomètres et peuvent nuire à la santé des habitants. En cause : la fumée qui s’échappe massivement de ces feux répand plusieurs gaz toxiques, dont du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote et du monoxyde de carbone qui se mélangent à des particules fines et ultrafines. « Ces gaz et ces particules peuvent entrer dans les poumons et être dangereux pour la santé respiratoire des personnes, qu’elles soient vulnérables ou non », explique Maude Riout, coordonnatrice aux communications de l’Association pulmonaire du Québec (APQ).

Plusieurs niveaux de symptômes

Vous pouvez ressentir de l’irritation au niveau des yeux, du nez, de la gorge, mais également des maux de tête. Ces symptômes ne sont pas très inquiétants, mais ils peuvent l’être un peu plus en cas d’allergies, car celles-ci seront aggravées.

D’autres signaux sont plus inquiétants, et l’APQ conseille vivement de consulter un médecin si vous éprouvez un de ces symptômes :

• Essoufflement
• Respiration sifflante
• Asthme aggravé
• Toux persistante
• Douleur à la poitrine
• Palpitations cardiaques

Les personnes qui résident à proximité des feux de forêt risquent, quant à elles, d’avoir des problèmes cardiaques en raison des effets inflammatoires prolongés. Leur santé, voire leur vie, est également en péril à cause des fortes vapeurs toxiques de la fumée. Sur un autre plan, elles peuvent subir un traumatisme psychologique important qui peut se traduire par de l’anxiété et de la dépression.

Un impact à des milliers de kilomètres

Si vous travaillez à l’extérieur, que vous pratiquez une activité physique dehors et que la qualité de l’air n’est pas bonne, vous allez respirer ces particules fines qui peuvent mettre votre santé en danger. Même si les feux sont très loin de chez vous, les particules fines se propagent dans l’air à des milliers de kilomètres et elles sont extrêmement nocives. « C’est très important de rester à l’affût des informations qui sont données sur le site du gouvernement sur l’indice de la qualité de l’air et des messages de la santé publique pour savoir si on peut sortir ou non », affirme Maude Riout.

Les précautions à prendre

Outre le fait de se conformer aux recommandations de la santé publique sur la qualité de l’air pour vous protéger, vous devez :

• rester chez vous autant que possible ;
• fermer les fenêtres et les portes ;
• éviter de faire de l’activité physique à l’extérieur ;
• fermer les échangeurs d’air ;
• arrêter la climatisation.

Si vous êtes obligé d’aller dehors, mais que vous avez le choix de l’heure, sortez très tôt le matin ou tard le soir et, idéalement, portez un masque N95.

N’hésitez pas à contacter l’Association pulmonaire du Québec (APQ) si vous avez des inquiétudes. Une professionnelle de la santé respiratoire (inhalothérapeute) répondra à vos questions sur la ligne téléphonique sans frais 1 888 POUMON 9 (1 888 768-6669).

La version originale de ce texte a été publiée le 8 juin 2023.