Faut-il ou non suivre une cure de vitamines pour l’hiver?
L’hiver approche, et vous comptez entamer une cure de vitamines pour mieux en affronter les rigueurs? Sachez que la plupart de ces suppléments peuvent simplement être remplacés par une saine alimentation.
Il n’est pas rare à ce temps-ci de l’année de voir des réductions sur les pots de vitamines, qui représentent une vraie manne pour les commerçants. En effet, plusieurs personnes vont consommer celles-ci durant la saison froide pour compenser la perte d’ensoleillement et renforcer leur système immunitaire.
« Je vois fréquemment des clients prendre beaucoup de vitamines. Toutefois, pour la vaste majorité d’entre eux, il est rare que toutes soient nécessaires », souligne la nutritionniste et diététiste Myriam Beaudry.
Dans les faits, les carences en vitamines sont très rares dans les pays occidentaux. C’est pourquoi la nutritionniste recommande aux consommateurs d’éviter de payer pour des suppléments, dont les ingrédients se trouvent bien souvent dans la nourriture. Parmi les nombreux aliments contenant ceux-ci : les fruits et légumes, les œufs et le lait, qui sont riches en vitamines et qui peuvent facilement apporter la dose quotidienne recommandée. « Par exemple, un adulte moyen peut combler son besoin quotidien en vitamine C en mangeant un demi-poivron », illustre Myriam Beaudry.
En plus d’être présentes dans plusieurs aliments, les vitamines provenant de la nourriture sont mieux absorbées par le corps que si elles étaient consommées sous forme de suppléments.
Par contre, ceux-ci pourraient s’avérer utiles pour certaines clientèles, estime la nutritionniste. Notamment pour les personnes âgées qui s’alimentent moins et les personnes ayant une maladie du système digestif, qui absorbent difficilement les vitamines et les minéraux.
La vitamine D est nécessaire en hiver
La seule cure vitaminique recommandée par Myriam Beaudry à l’approche du temps froid est celle en vitamine D, qui contribue à la formation et au maintien des os et des dents.
La raison est simple : les sources alimentaires de vitamine D ne sont pas très abondantes. On en retrouve dans le lait, les boissons végétales, le poisson et les œufs, notamment, mais somme toute, peu d’aliments en contiennent. En fait, la principale source de vitamine D est l’exposition au soleil, qui est moins fréquente en hiver.
Santé Canada préconise la prise d’un supplément quotidien contenant 400 unités internationales de vitamine D chez les personnes de 51 ans et plus, et recommande à celles âgées de 2 à 50 ans de consommer tous les jours des aliments contenant cette vitamine. Si vous n’arrivez pas à en consommer sur une base quotidienne, la prise d’un supplément est conseillée.
Trop de vitamines égale risques pour la santé
De plus, chez la personne qui consomme des vitamines en capsules, il peut y avoir des risques de surdose. « Surtout avec les vitamines A, D et E, qui sont liposolubles et qui vont donc être emmagasinées dans le gras. De leur côté, les vitamines B et C sont hydrosolubles, donc les suppléments vont être excrétés dans l’urine. Le risque est moins grand dans ces cas-là », explique la nutritionniste et diététiste.
Par exemple, un apport trop important en fer ou en vitamine A peut occasionner des lésions au foie. À forte dose, la vitamine D peut provoquer une hypercalcémie entrainant des troubles du rythme cardiaque. Et si vous prenez trop de vitamine B6, vous pourriez avoir des sensations d’engourdissement ou des picotements dans les mains et les pieds.
En ce qui concerne les minéraux, le fer peut provoquer de la constipation, le magnésium est susceptible d’entrainer de la diarrhée et des nausées, et de fortes doses de calcium peuvent provoquer une hypercalciurie et des calculs rénaux.
Avant d’entreprendre une cure de vitamines, consultez un professionnel
Consulter un professionnel de la santé ou un nutritionniste avant de consommer des suppléments vitaminés s’avère une décision judicieuse. « Je ne recommanderais à personne de prendre des suppléments sans avoir discuté avec un professionnel de la santé ou une nutritionniste qui peut évaluer si les apports alimentaires sont adéquats », explique Myriam Beaudry.
Enfin, il vaut mieux consulter votre pharmacien afin de savoir s’il peut y avoir des interactions médicamenteuses entre vos capsules de vitamines et vos médicaments.

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