Examens scolaires: des conseils pour réduire le stress de votre enfant

L’examen de votre enfant s’en vient ? Il ne doit pas attendre la veille du test pour ouvrir ses livres. « Il doit commencer à étudier une dizaine de jours avant. De cette façon, il va mieux retenir la matière que s’il fait un blitz d’étude quelques heures avant l’examen. En étant mieux préparé, il diminuera son stress », explique le psychologue et consultant en gestion du stress François Hamel.

Selon lui, les périodes d’étude doivent être d’une trentaine de minutes. Après ce temps, la concentration diminue et la matière est moins bien assimilée. « Le jeune peut se changer les idées en allant manger, faire une balade ou jouer avec ses amis et ensuite revenir étudier », souligne le psychologue.

Bien sûr, durant la période d’étude, il faut éliminer toutes sortes de distractions, comme la télévision ou les jeux vidéos.

Créer des conditions gagnantes

Quelle est l’ambiance à la maison ? L’enfant se fait-il intimider à l’école ? Un jeune préoccupé pourrait avoir des difficultés d’apprentissage, ce qui fera augmenter son stress à l’approche des examens.

« Le parent doit écouter l’enfant et lui apporter le soutien nécessaire. S’il l’aide à régler le problème, l’enfant va être beaucoup plus disposé à apprendre la matière », explique François Hamel.

Les conflits entre les parents, ou les problèmes d’alcoolisme ou de santé mentale de la mère ou du père peuvent affecter l’apprentissage de l’enfant. Par exemple, si vous avez des disputes à la maison avec votre conjoint ou votre conjointe, essayez de ne pas exposer votre jeune à celles-ci.

Des attentes réalistes

Ayez des attentes réalistes envers votre enfant, car les exigences élevées d’un parent peuvent lui mettre de la pression et être une source de stress pour lui. « Si le parent a des attentes trop élevées, l’enfant va avoir peur de le décevoir, et cela peut générer de l’angoisse », souligne l’expert en gestion du stress. En effet, une des principales peurs de l’enfant est de décevoir ses parents, poursuit-il.

De son côté, le jeune doit éviter d’être perfectionniste, selon lui. « Il doit viser l’excellence, mais pas la perfection. C’est cliché, mais l’important est qu’il fasse de son mieux. »

Une bonne nuit de sommeil 

La veille de l’examen, votre enfant doit bien dormir. Les heures de sommeil permettent au cerveau de bien assimiler l’information apprise, favorisent la concentration et calment la nervosité.

Les experts recommandent de 9 à 11 heures de sommeil par nuit pour les jeunes de 5 à 13 ans et de 8 à 10 heures pour ceux de 14 à 17 ans.

Assurez-vous également que votre enfant prenne un bon déjeuner avant de partir pour l’école. Des aliments comme des fruits, des noix, une tranche de pain entier ainsi que du fromage ou d’autres produits laitiers sont bons pour favoriser la concentration.

Aussi, assurez-vous que votre jeune arrive à l’heure à l’école. « S’il arrive en retard, cela va lui générer du stress, qui peut influencer sa performance à l’examen », indique François Hamel. 

Favoriser un état de détente 

Faites l’exercice d’inspirer puis d’expirer profondément avec votre enfant et recommencez le cycle autant de fois que vous le voulez. La respiration peut lui permettre d’apaiser ses tensions et de calmer son anxiété.

Avant son examen, votre jeune peut fermer ses yeux, puis inspirer pendant trois secondes et expirer pendant six secondes à quelques reprises. L’expiration doit durer le double du temps de l’inspiration.

François Hamel recommande également la visualisation. « On peut dire à notre enfant de s’imaginer dans un endroit qu’il aime où il se sent bien et calme, entouré des personnes qu’il aime. »

Se voir dans un tel environnement favorise un état de détente et atténue le stress, dit le psychologue.

Le parent, un allié dans la réussite

Votre rôle de parent est principalement de soutenir, d’encourager et d’écouter votre enfant. Pour l’aider à maitriser son stress, vous pouvez le féliciter de ses efforts, lui parler de ses succès passés et lui dire que vous l’aimerez quoi qu’il arrive. Ces bons mots pourraient l’aider à améliorer son estime de soi.

« Certains enfants doutent beaucoup de leur capacité à réussir. Les parents doivent être là pour les encourager », termine le psychologue.